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Les comptes des administrations publiques en 2019 - Le solde des finances publiques locales se détériore du fait d’un investissement très dynamique

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 17/06/2020 )



Les comptes des administrations publiques en 2019 - Le solde des finances publiques locales se détériore du fait d’un investissement très dynamique
En 2019, le déficit public au sens de Maastricht augmente de 0,7 point de produit intérieur brut (PIB) par rapport à 2018 et s’établit à 72,7 milliards d’euros, soit 3,0 % du PIB. Corrigé de l’effet transitoire de la transformation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en allègements de cotisations sociales, il représente 2,1 % du PIB. La détérioration du déficit en 2019 provient en premier lieu de l’État, dont les recettes diminuent et, dans une moindre mesure, des administrations publiques locales, dont l’investissement accélère nettement. La baisse de recettes s’explique principalement par l’effet transitoire de la transformation du CICE en allègements de cotisations sociales. En revanche, l’excédent des administrations de sécurité sociale se renforce. Le poids de la dette publique dans le PIB est stable, à 98,1 %.

Le solde des finances publiques locales se détériore du fait d’un investissement très dynamique
En 2019, les administrations publiques locales deviennent déficitaires de 0,9 milliard d’euros, après un excédent de 2,7 milliards en 2018. Les recettes (+ 3,1 %) sont moins dynamiques que les dépenses (+ 4,5 %) soutenues par un investissement très vigoureux.

Les rémunérations accélèrent (+ 1,7 %, après + 0,1 % en 2018), sous l’effet de la reprise du protocole PPCR, suspendu en 2018, et d’une baisse des contrats aidés moindre qu’en 2018. Les consommations intermédiaires progressent à un rythme proche de celui de 2018 (+ 2,2 % après + 2,1 %). Les prestations sociales ralentissent (+ 1,0 %, après + 1,4 %). L’investissement local est encore plus dynamique que l’année précédente (+ 15,1 % après + 8,0 %), en particulier dans les communes, en fin de mandat électoral, et pour la Société du Grand Paris.
La progression spontanée des prélèvements obligatoires des administrations publiques locales est de 3,6 % en 2019, portée par un fort dynamisme des droits de mutation associés aux transactions immobilières. Les mesures nouvelles contribuent très légèrement à la baisse, pour - 0,2 milliard d’euros.

Le dégrèvement progressif de la taxe d’habitation pour 80 % des foyers se poursuit. Entièrement compensé par un transfert de l’État, il ne réduit pas les recettes locales.

Conformément au Pacte financier passé entre l’État et les collectivités territoriales, les concours financiers de l’État (hors fonds de compensation de la TVA) ne diminuent pas en 2019.

Sommaire

En 2019, le déficit atteint 3,0 % du PIB

Le taux de prélèvements obligatoires se replie de 0,7 point de PIB en 2019

Les dépenses publiques accélèrent

Le déficit des administrations centrales se détériore de 18 milliards d’euros en 2019

Les comptes sociaux accroissent de nouveau leur excédent en 2019

La dette publique au sens de Maastricht est stable à 98,1 % du PIB

Encadré - Mise en œuvre du prélèvement à la source

INSEE PREMIÈRE No 1801 2020-05-29

 











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