Qu’il s’agisse de la paie ou du déroulement de carrière, les femmes employées dans la fonction publique sont nettement moins bien traitées que leurs collègues masculins. Le phénomène, déjà révélé par plusieurs études éparses, est décortiqué avec minutie dans un rapport remis, mercredi 8 mars, à Bernard Cazeneuve. Rédigé par la députée (PS, Yvelines) Françoise Descamps-Crosnier, il formule cinquante-cinq préconisations pour réduire ces "inégalités", dont l’ampleur est à peine inférieure à celle prévalant dans le privé.
Les données sur les discriminations hommes-femmes dans la fonction publique sont abondantes mais disparates - rendant malaisées les comparaisons et les analyses sur une longue période. Elles permettent néanmoins d’aboutir à des constats éloquents : "L’écart global de rémunération" selon le sexe s’élève à 19 %, avec des variations importantes suivant les secteurs (6,6 % dans les hôpitaux contre près de 23 % s’agissant des personnels de l’Etat).
Le fossé reste profond (jusqu’à quasi 20 % dans certains cas), même en retirant "le facteur" durée du travail - les temps partiels, notamment, qui concernent davantage les femmes que les hommes.
Le Monde / BERTRAND BISSUEL - 2018-11-06
Les données sur les discriminations hommes-femmes dans la fonction publique sont abondantes mais disparates - rendant malaisées les comparaisons et les analyses sur une longue période. Elles permettent néanmoins d’aboutir à des constats éloquents : "L’écart global de rémunération" selon le sexe s’élève à 19 %, avec des variations importantes suivant les secteurs (6,6 % dans les hôpitaux contre près de 23 % s’agissant des personnels de l’Etat).
Le fossé reste profond (jusqu’à quasi 20 % dans certains cas), même en retirant "le facteur" durée du travail - les temps partiels, notamment, qui concernent davantage les femmes que les hommes.
Le Monde / BERTRAND BISSUEL - 2018-11-06