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Les mobilités contraintes dans les collectivités

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 02/03/2021 )



Les mobilités contraintes dans les collectivités
Dans le cadre d’un groupe de travail mis en place sur les évolutions du répertoire des métiers territoriaux, la direction de l’observation prospective de l’emploi, des métiers et des compétences du CNFPT a sollicité les collectivités associées pour participer à la deuxième édition d’une enquête sur les mobilités contraintes (la première édition a été conduite sur l’année 2014).

L’objectif ? Identifier les tendances concernant les mobilités contraintes sur l'année 2019, à savoir les métiers les plus concernés, les motifs des mobilités ainsi que les dispositifs d’accompagnement mis en place. Les 13 collectivités territoriales qui ont participé à cette enquête - 4 communes de plus de 50 0000 habitants, 3 EPCI, 6 conseils départementaux et 1 conseil régional - ont permis d’obtenir un échantillon de 476 agents engagés dans une mobilité contrainte et ayant obtenu une nouvelle affectation sur l’année 2019.
Les grandes tendances pointées par l’étude sont les suivantes :
Les mobilités par spécialités et métiers
Si les mobilités professionnelles concernent un nombre important de spécialités professionnelles, les effectifs sortants et entrants montrent la forte polarisation de cette problématique sur quelques champs professionnels /
- Citoyenneté, population, affaires administratives et vie associative accueille la majorité des effectifs sortants (54%).
- Architecture, bâtiments et logistique ;
- Restauration collective.


Certaines mobilités se font à l'intérieur d'une même spécialité professionnelle, notamment au sein des spécialités
- Citoyenneté, population, affaires administratives et vie associative .
- Inclusion sociale ;
- Prévention et sécurité publique.


En 2019, 60 métiers ont fait l’objet d’une mobilité sortante (contre 51 en 2014) :
- 15 métiers regroupent 80 % des mobilités sortantes (identique à 2014) ;
- 2 métiers représentent à eux seuls 50 % de ces mobilités : chargé ou chargée de propreté des locaux / assistant ou assistante de gestion administrative ;
- Les métiers sortants sont peu ou prou identiques à ceux de la précédente enquête de 2014. Les changements notables en 2019 concernent «l’émergence» du métier d’agent de surveillance des voies publiques et le «recul» relatif des effectifs du métier d’agent d'exploitation et d'entretien de la voirie et des réseaux divers (0,6 % des effectifs sortants).


En 2019, 55 métiers ont fait l’objet d’une mobilité entrante (contre 47 en 2014) :
- 13 métiers regroupent 80 % des mobilités entrantes (11 en 2014) ;
- 50 % des nouvelles affectations à l’issue d’une mobilité contrainte se concentrent sur 3 métiers : assistant ou assistante de gestion administrative / chargé ou chargée d'accueil /assistant ou assistante de gestion financière, budgétaire ou comptable.

Les motifs des mobilités contraintes
- Les mobilités contraintes liées à une inaptitude physique sont majoritaires (58% des mobilités).
- Comme en 2014, les mobilités préventives restent relativement peu nombreuses, marquant la difficulté que peuvent avoir les collectivités pour passer d’une logique curative à des démarches de prévention dans la gestion des mobilités.
- Les autres motifs incluent les mobilités contraintes liées à des risques psycho-sociaux (RPS), une inadéquation au poste, une réintégration anticipée, l’intérêt du service.

Les dispositifs d’accompagnement
4 dispositifs sont largement mobilisés pour accompagner les mobilités contraintes :
- Le stage dans les services ou l’affectation temporaire de type dispositif tremplin (24,5 % des dispositifs). Par rapport à 2014, ce dispositif reste le plus employé par les collectivités.
- Le bilan professionnel (19,7 %), beaucoup plus largement utilisé que le bilan de compétences.
- L’école interne de la mobilité (18,2 %) qui progresse fortement par rapport à 2014 (5,6 %).
- La formation continue (14,4 %).
- Le recours à la formation certifiante ou qualifiante (dont la VAE) reste marginal sur la période 2014-2019. La période de préparation au reclassement (PPR), obligatoire depuis seulement mars 2019, a été de fait assez peu mobilisée par les collectivités répondantes à l’enquête.
Enfin, à l’image de la tendance qui semblait se dessiner lors de la précédente étude, un agent suit en moyenne un à deux dispositifs d’accompagnement. En 2019, les différences portent sur les points suivants :
- Réduction importante des durées d’accompagnement sur la période 2014-2019 ;
- En 2014, aucun n’agent n’avait suivi plus de 4 dispositifs en parallèle alors qu’en 2019, 3,3 % des agents l’ont fait ;
- En 2014, 3,9 % des agents en mobilité contrainte n’avaient suivi aucun dispositif d’accompagnement alors qu’en 2019, cette proportion passe à 17 %.


Source >> 
CNFPT
 







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