Une rumeur, popularisée notamment par les professeurs Luc Montagnier et Henri Joyeux, impute les cas de mort inattendue du nourrisson aux vaccins. A tort.
Ce que dit la rumeur
"Selon une étude, 79,4 % de tous les enfants décédés du syndrome de mort subite du nourrisson ont reçu un vaccin la même journée", affirme la page Facebook Advitae Santé naturelle, qui ironise : "Et ce serait juste une coïncidence ?" Un argument diffusé de longue date par des opposants à la vaccination obligatoire en France et aux Etats-Unis. Le site alterinfo.net (une source qui nous apparaît peu fiable dans le Décodex ) écrivait par exemple en 2012 que "les vaccins sont la seule cause plausible du syndrome de mort subite du nourrisson".
Les professeurs Luc Montagnier (colauréat du prix Nobel pour avoir découvert le VIH, virus responsable du sida, en 1983) et Henri Joyeux (cancérologue), tous les deux opposants aux onze vaccins obligatoires, ont également développé une rhétorique similaire. Par exemple, lors d’une conférence à Paris en 2017 racontée par Libération . "Je voudrais alerter sur la mort subite du nourrisson. C’est quelque chose d’épouvantable, la cause est inconnue, mais il existe des faits scientifiques, montrant qu’un grand nombre de ces morts intervient après une vaccination", avait alors affirmé M. Montagnier.
A l’arrivée, ces argumentaires figurent en bonne place dans les moteurs de recherche lorsque l’on cherche à s’informer sur le sujet. Sauf qu’en réalité, la vaccination n’est pas reconnue comme un facteur de mort subite du nourrisson. Explications.
POURQUOI C’EST FAUX
Au sommaire
1. Des suspicions liées à des coïncidences temporelles
2. Des études détaillées ont montré que les vaccins ne sont pas en cause
Les vaccins sont au contraire associés à un risque moins élevé
3. Non, 79,4 % des bébés concernés n’ont pas été "vaccinés le même jour"
Les Décodeurs répondent à vos questions sur les vaccins
Le Monde/Décodeurs - Article complet - 2019-08-23
Ce que dit la rumeur
"Selon une étude, 79,4 % de tous les enfants décédés du syndrome de mort subite du nourrisson ont reçu un vaccin la même journée", affirme la page Facebook Advitae Santé naturelle, qui ironise : "Et ce serait juste une coïncidence ?" Un argument diffusé de longue date par des opposants à la vaccination obligatoire en France et aux Etats-Unis. Le site alterinfo.net (une source qui nous apparaît peu fiable dans le Décodex ) écrivait par exemple en 2012 que "les vaccins sont la seule cause plausible du syndrome de mort subite du nourrisson".
Les professeurs Luc Montagnier (colauréat du prix Nobel pour avoir découvert le VIH, virus responsable du sida, en 1983) et Henri Joyeux (cancérologue), tous les deux opposants aux onze vaccins obligatoires, ont également développé une rhétorique similaire. Par exemple, lors d’une conférence à Paris en 2017 racontée par Libération . "Je voudrais alerter sur la mort subite du nourrisson. C’est quelque chose d’épouvantable, la cause est inconnue, mais il existe des faits scientifiques, montrant qu’un grand nombre de ces morts intervient après une vaccination", avait alors affirmé M. Montagnier.
A l’arrivée, ces argumentaires figurent en bonne place dans les moteurs de recherche lorsque l’on cherche à s’informer sur le sujet. Sauf qu’en réalité, la vaccination n’est pas reconnue comme un facteur de mort subite du nourrisson. Explications.
POURQUOI C’EST FAUX
Au sommaire
1. Des suspicions liées à des coïncidences temporelles
2. Des études détaillées ont montré que les vaccins ne sont pas en cause
Les vaccins sont au contraire associés à un risque moins élevé
3. Non, 79,4 % des bébés concernés n’ont pas été "vaccinés le même jour"
Les Décodeurs répondent à vos questions sur les vaccins
Le Monde/Décodeurs - Article complet - 2019-08-23