> Débat parlementaire
Monsieur Fabius répond aux sénateurs. Extraits : …'
Taxe de séjour - Une réforme était nécessaire et souhaitée. La formule retenue initialement était sans doute excessive. Après concertation, nous aboutissons à une solution raisonnable, en ayant relevé la taxe sur les séjours dans les 5 étoiles et palaces. S'agissant des plates-formes de réservation, la taxe de séjour sera étendue, selon des modalités de prélèvement à définir, afin que la concurrence joue normalement.
La question des gîtes demande une attention particulière. Là aussi, il y aura concertation. Vous dites que la France est première destination touristique au monde : en nombre de visiteurs, oui, mais nous sommes seulement au troisième rang pour les recettes ; il y a un gros effort à faire.
Salariés bien formés qui vivent et travaillent dans des conditions correctes - En matière de formation, nous avons des progrès à faire ; nous souhaitons mettre l'accent sur ce sujet. Le secteur est particulier, avec des contraintes spécifiques, horaires et durée du travail par exemple. Il convient de trouver un équilibre.
Evolution dans la demande des touristes. On veut visiter Paris, Versailles, le Mont Saint-Michel, bien sûr, mais il existe aussi une demande pour un tourisme que je ne sais comment qualifier, doux, lent, durable, plus individualisé. Nous travaillons, avec M. Thomas Fekl, à constituer un pôle dans ce domaine. Si nous voulons accueillir 100 millions de touristes, il faut diversifier l'offre et les sites. Le tourisme de masse entraîne des risques de déséquilibre, qui pourraient se retourner contre le tourisme lui-même.
E-tourisme - Aujourd'hui, le client tapote sur son clavier avant même de savoir quelle sera sa destination. Toute la question est de savoir qui contrôle l'offre. Aujourd'hui, ce sont des plates-formes américaines. Pour être recensés, les hôteliers doivent payer... il faut donc être excellent en matière de e-tourisme.
J'ai demandé à Mme Faugère et au fondateur d'Easy Voyage de se pencher sur la question. Nous devons défendre nos marques, ce qui exige d'être très performants en matière numérique.
Compétence à la région - Pour attirer les touristes, il faut des marques -en nombre raisonnable, certainement pas 500- qui parlent, qui disent quelque chose. Le Gouvernement propose de donner l'essentiel de la compétence à la région ; cela ne veut pas dire que le reste disparaît. Notamment pour prendre en compte les spécificités de certains territoires comme la montagne. Les départements n'ont pas vocation à disparaître. Il faut cependant une masse critique, d'où le choix de la région. Ce qui va de pair avec une adaptation à la réalité des territoires.
>> Des offices existent aussi au niveau local, il faudra trouver une bonne articulation, donner une assise régionale à cette activité, sans perdre la vitalité locale.
Normes - Le Sénat a examiné une loi d'habilitation en matière de simplification qui touche plusieurs sujets les concernant, urbanisme, équipements. L'article 31 bis vise explicitement le secteur touristique. Nous allons, dans le cadre des ordonnances, travailler avec vous et avec la profession pour chercher à simplifier. Les hôteliers doivent consacrer leur temps à faire leur métier, pas à remplir des papiers. (
Le Gouvernement a pris acte de la suppression par le Sénat de la disposition (article 31 bis du projet de loi d'habilitation) qui comprenait la création d'un cadre réglementaire supplémentaire pour les aires de camping-car, et ne déposera pas d'amendement visant à la rétablir. (
Tourisme industriel, tourisme des savoir-faire - J'ai demandé au patron de Saint-James, Luc Lesénécal, de prendre la tête d'un pôle d'excellence des savoir-faire. Cela va dans votre sens.
Baisse du tourisme en Outre-mer - Les causes sont multiples ; il faut les regarder avec lucidité : piètre rapport qualité-prix par rapport aux concurrents, qualité de service laissant parfois à désirer, instruments de promotion pas toujours au point ; les dessertes régionales et internationales, également, sont déterminantes ; or ce n'est pas l'aspect le plus facile à modifier. Nous avons pourtant un joyau entre les mains, avec un vrai potentiel. Il faut bien sûr accroître la qualité de l'offre et de l'accueil. Parmi les pistes nouvelles, les croisières, le nautisme, la petite et moyenne hôtellerie, le tourisme de gîte.
La question de la desserte aérienne est primordiale. J'ai demandé au Conseil de promotion du tourisme de travailler plus particulièrement sur l'outre-mer. Nous rendrons nos conclusions au printemps, avec des propositions précises, qui déboucheront sur le plan d'action.
Promotion à l'étranger - Chaque site des ambassades renverra aux sites et activités touristiques. Chacun doit contribuer à la promotion du tourisme français.
Sénat - Débat - 2014-12-04
http://www.senat.fr/cra/s20141204/s20141204_1.html#par_576
Monsieur Fabius répond aux sénateurs. Extraits : …'
Taxe de séjour - Une réforme était nécessaire et souhaitée. La formule retenue initialement était sans doute excessive. Après concertation, nous aboutissons à une solution raisonnable, en ayant relevé la taxe sur les séjours dans les 5 étoiles et palaces. S'agissant des plates-formes de réservation, la taxe de séjour sera étendue, selon des modalités de prélèvement à définir, afin que la concurrence joue normalement.
La question des gîtes demande une attention particulière. Là aussi, il y aura concertation. Vous dites que la France est première destination touristique au monde : en nombre de visiteurs, oui, mais nous sommes seulement au troisième rang pour les recettes ; il y a un gros effort à faire.
Salariés bien formés qui vivent et travaillent dans des conditions correctes - En matière de formation, nous avons des progrès à faire ; nous souhaitons mettre l'accent sur ce sujet. Le secteur est particulier, avec des contraintes spécifiques, horaires et durée du travail par exemple. Il convient de trouver un équilibre.
Evolution dans la demande des touristes. On veut visiter Paris, Versailles, le Mont Saint-Michel, bien sûr, mais il existe aussi une demande pour un tourisme que je ne sais comment qualifier, doux, lent, durable, plus individualisé. Nous travaillons, avec M. Thomas Fekl, à constituer un pôle dans ce domaine. Si nous voulons accueillir 100 millions de touristes, il faut diversifier l'offre et les sites. Le tourisme de masse entraîne des risques de déséquilibre, qui pourraient se retourner contre le tourisme lui-même.
E-tourisme - Aujourd'hui, le client tapote sur son clavier avant même de savoir quelle sera sa destination. Toute la question est de savoir qui contrôle l'offre. Aujourd'hui, ce sont des plates-formes américaines. Pour être recensés, les hôteliers doivent payer... il faut donc être excellent en matière de e-tourisme.
J'ai demandé à Mme Faugère et au fondateur d'Easy Voyage de se pencher sur la question. Nous devons défendre nos marques, ce qui exige d'être très performants en matière numérique.
Compétence à la région - Pour attirer les touristes, il faut des marques -en nombre raisonnable, certainement pas 500- qui parlent, qui disent quelque chose. Le Gouvernement propose de donner l'essentiel de la compétence à la région ; cela ne veut pas dire que le reste disparaît. Notamment pour prendre en compte les spécificités de certains territoires comme la montagne. Les départements n'ont pas vocation à disparaître. Il faut cependant une masse critique, d'où le choix de la région. Ce qui va de pair avec une adaptation à la réalité des territoires.
>> Des offices existent aussi au niveau local, il faudra trouver une bonne articulation, donner une assise régionale à cette activité, sans perdre la vitalité locale.
Normes - Le Sénat a examiné une loi d'habilitation en matière de simplification qui touche plusieurs sujets les concernant, urbanisme, équipements. L'article 31 bis vise explicitement le secteur touristique. Nous allons, dans le cadre des ordonnances, travailler avec vous et avec la profession pour chercher à simplifier. Les hôteliers doivent consacrer leur temps à faire leur métier, pas à remplir des papiers. (
Le Gouvernement a pris acte de la suppression par le Sénat de la disposition (article 31 bis du projet de loi d'habilitation) qui comprenait la création d'un cadre réglementaire supplémentaire pour les aires de camping-car, et ne déposera pas d'amendement visant à la rétablir. (
Tourisme industriel, tourisme des savoir-faire - J'ai demandé au patron de Saint-James, Luc Lesénécal, de prendre la tête d'un pôle d'excellence des savoir-faire. Cela va dans votre sens.
Baisse du tourisme en Outre-mer - Les causes sont multiples ; il faut les regarder avec lucidité : piètre rapport qualité-prix par rapport aux concurrents, qualité de service laissant parfois à désirer, instruments de promotion pas toujours au point ; les dessertes régionales et internationales, également, sont déterminantes ; or ce n'est pas l'aspect le plus facile à modifier. Nous avons pourtant un joyau entre les mains, avec un vrai potentiel. Il faut bien sûr accroître la qualité de l'offre et de l'accueil. Parmi les pistes nouvelles, les croisières, le nautisme, la petite et moyenne hôtellerie, le tourisme de gîte.
La question de la desserte aérienne est primordiale. J'ai demandé au Conseil de promotion du tourisme de travailler plus particulièrement sur l'outre-mer. Nous rendrons nos conclusions au printemps, avec des propositions précises, qui déboucheront sur le plan d'action.
Promotion à l'étranger - Chaque site des ambassades renverra aux sites et activités touristiques. Chacun doit contribuer à la promotion du tourisme français.
Sénat - Débat - 2014-12-04
http://www.senat.fr/cra/s20141204/s20141204_1.html#par_576