La croissance de la population mondiale et de l’urbanisation ont entraîné une explosion des émissions lumineuses anthropiques. A partir des années 2000, la forte diffusion des LED a encore accru ces émissions du fait de l’augmentation du nombre de points lumineux et de la quantité de lumière émise. La brillance du ciel mondial liée à la lumière artificielle nocturne a augmenté d’environ 10 % par an depuis 2010.
Longtemps sous-estimée, la pollution lumineuse a de nombreux effets néfastes : elle perturbe les cycles naturels de lumière et d’obscurité qui structurent le monde vivant, fragmente les habitats et participe au déclin de la biodiversité ; elle compromet l’observation des étoiles, contribue au gaspillage énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre ; en exposant à des sources lumineuses bleues et en créant un risque phototoxique pour la rétine liés à certains éclairages LED non réglementés (lampes torches, phares), elle soulève de réelles préoccupations en matière de santé publique.
Aussi, dès 2009, la France a adopté une réglementation nationale ambitieuse pour limiter les nuisances lumineuses, mais son efficacité est limitée car peu appliquée, faute de contrôle. Annick Jacquemet a souligné : "la rénovation énergétique par les LED ne permettra de lutter efficacement contre la pollution lumineuse que si elle s’accompagne d’une réflexion préalable sur la finalité des éclairages et sur leur réelle utilité au regard des besoins avérés des habitants".
Sénat / OPESCT >> Note scientifique n° 37 du 26 janvier 2023
Longtemps sous-estimée, la pollution lumineuse a de nombreux effets néfastes : elle perturbe les cycles naturels de lumière et d’obscurité qui structurent le monde vivant, fragmente les habitats et participe au déclin de la biodiversité ; elle compromet l’observation des étoiles, contribue au gaspillage énergétique et aux émissions de gaz à effet de serre ; en exposant à des sources lumineuses bleues et en créant un risque phototoxique pour la rétine liés à certains éclairages LED non réglementés (lampes torches, phares), elle soulève de réelles préoccupations en matière de santé publique.
Aussi, dès 2009, la France a adopté une réglementation nationale ambitieuse pour limiter les nuisances lumineuses, mais son efficacité est limitée car peu appliquée, faute de contrôle. Annick Jacquemet a souligné : "la rénovation énergétique par les LED ne permettra de lutter efficacement contre la pollution lumineuse que si elle s’accompagne d’une réflexion préalable sur la finalité des éclairages et sur leur réelle utilité au regard des besoins avérés des habitants".
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