Enfance - Jeunesse

Parl. - Protection des enfants - La commission mixte paritaire adopte le projet de loi (Texte adopté en CMP)

Article ID.CiTé du 26/01/2022



Ce texte permettra aux enfants protégés par l’Aide Sociale à l’Enfance de préparer leur avenir, d’envisager sereinement leur autonomie et de lutter contre les inégalités de destin.

Le texte garantit aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, une sécurité affective et un accompagnement vers l’autonomie à leur majorité. Les débats parlementaires ont permis de voter des avancées qui transforment en profondeur la protection de l’enfance :
- L’hébergement des enfants de l’ASE à l’hôtel est définitivement interdit. L’Etat s’engage à accompagner les départements dans le développement de solutions alternatives véritablement sécurisantes. Pendant une période transitoire de deux ans, aucun enfant ne pourra être hébergé plus de 2 mois dans une structure hôtelière, et devra l’être dans des conditions de sécurité physique et éducatives renforcées ;

- Plus aucun enfant de l’ASE ne sera laissé sans solution à la majorité. C’est la fin du couperet des 18 ans pour les jeunes majeurs et des sorties sans solution, avec le prolongement d’un accompagnement systématique des 18-21 ans par les départements et par l’Etat qui chacun prennent leurs responsabilités pour garantir à ces jeunes majeurs une entrée sereine dans la vie active ;

La parole de l’enfant sera davantage prise en compte. Auditionné systématiquement en tête-à-tête par un juge des enfants, il pourra bien plus régulièrement être représenté ou défendu par des administrateurs ad hoc ou des avocats.

- Chaque enfant de l’ASE se verra systématiquement proposé d’être accompagné par un parrain, un mentor, ou les deux, en fonction du parcours qu’il souhaite construire, et de ses attentes pour sa vie future.

- La possibilité de confier l’enfant à une personne de son environnement (famille ou amis proches) choisie, accompagnée et soutenue, sera systématiquement étudiée avant son placement à l’ASE ;
Un contrôle systématique des antécédents judiciaires de tous les professionnels intervenant auprès des enfants sera mis en place, pour garantir qu’aucune personne ayant été condamnée notamment pour des infractions sexuelles ne puisse intervenir auprès d’eux ;

- La séparation des fratries sera interdite dans les cas où cela correspond à l’intérêt de l’enfant ;

Ces avancées majeures s’inscrivent en complément d’autres dispositions de cette loi :

- La valorisation du métier des assistants familiaux, notamment par la détermination d’une rémunération minimale pour l’accueil d’un enfant ;
- La réforme et redynamisation de la gouvernance nationale et locale de la protection de l’enfance pour construire des synergies au service des enfants.
- La mise en œuvre concrète de mesures annoncées lors du lancement du plan de lutte contre la prostitution des mineurs en inscrivant dans le Code de l’action sociale et des familles que tout mineur victime de prostitution relève du champ de la protection de l’enfance : une disposition pour lui garantir un soutien matériel, psychologique et éducatif.

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