Personnes agées

Pourquoi l’espérance de vie augmente-t-elle moins vite en France ?

Article ID.CiTé du 15/03/2019



Les épidémies de grippe saisonnière ont été particulièrement meurtrières ces dernières années, mais le ralentissement des progrès de l’espérance de vie tient aussi peut-être à une tendance de fond. Les cancers sont devenus la première cause de décès ; la mortalité qui leur est due diminue plus lentement que celle liée aux maladies cardiovasculaires, très rapide ces dernières décennies, et qui a beaucoup fait progresser l’espérance de vie.

La France métropolitaine compte près de 65 millions d’habitants début 2019, sa population ayant augmenté d’environ 184 000 personnes en 2018 (+ 0,3 %). Le solde naturel, excédent des naissances sur les décès, continue de diminuer ; en 10 ans il est passé de 264 000 (en 2008) à 118 000 (en 2018), soit une baisse de près de 150 000 (plus de 55 %). Cette baisse vient d’une diminution des naissances et d’une hausse des décès d’ampleurs comparables, autour de 75 000 chacune. 

L’espérance de vie ne progresse plus que faiblement en France depuis quelques années. Examinant si ce ralentissement est conjoncturel ou tient à une nouvelle tendance de fond, Gilles Pison le resitue parmi les évolutions observées dans les autres pays développés…


INED - Synthèse - Population et Sociétés n° 564 - 2019-03-14