Extrait de réponse de Mme Najat Vallaud-Belkacem: "… les enseignants de toute la France ont très vite compris que l’école serait en première ligne pour réagir à ces attentats, pour expliquer aux élèves l’inexplicable, et pour répondre à leurs émotions, à leurs réactions. Dans la foulée, je leur ai en effet adressé une lettre leur demandant non seulement de faire respecter une minute de silence le lendemain, mais aussi de créer des espaces d’échange et de dialogue.
Cela ne s’est pas toujours bien passé. Des incidents ont eu lieu ; ils ont même été nombreux ; ils sont graves. Aucun d’entre eux ne doit être traité à la légère ; aucun ne le sera.
S’agissant de la minute de silence elle-même, une centaine d’incidents nous ont été signalés. Les jours suivants, nous avons demandé aux enseignants de rester aussi vigilants ; une centaine de nouveaux incidents nous ont été signalés. Parmi ces incidents, une quarantaine ont été transmis aux services de police, de gendarmerie, ou encore à la justice, car il s’agissait dans certains cas d’apologie du terrorisme. Nous ne pouvons pas laisser passer cela.
Oui, l’école est en première ligne. Elle sera ferme pour sanctionner, et mènera un dialogue éducatif, y compris avec les parents, lesquels sont des acteurs de la coéducation.
L’école est aussi en première ligne pour répondre à une autre question. En effet, même là où il n’y a pas eu d’incident, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Nous avons tous entendu des phrases telles que : "Je soutiens Charlie, mais…", ou encore : "C’est deux poids deux mesures : pourquoi défendre la liberté d’expression ici, mais pas là ?". Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs.
Nous devons nous interroger sur notre capacité à transmettre des valeurs. C’est ce que le Premier ministre a fait devant les recteurs hier ; c’est pourquoi je mobilise l’ensemble de la communauté éducative, afin de répondre, non pas seulement par des discours, mais aussi par des actes forts…
Assemblée Nationale - Question orale - 2015-01-14
École de la République
Extrait de réponse de Mme Najat Vallaud-Belkacem: "…Ce que nous ont montré les interrogations, les perturbations dans les salles de classe que j’évoquais à l’instant c’est que des valeurs républicaines qui nous paraissent évidentes, comme la liberté d’expression, la laïcité, le rejet viscéral de l’antisémitisme, le respect de la loi et de l’autorité, ne le sont pas tant que cela pour un certain nombre d’enfants, de jeunes, d’adolescents, et c’est cela aussi qui doit nous interroger aujourd’hui…
Assemblée Nationale - Question orale - 2015-01-14
Grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République
Ministère de 'Education Nationale - 2015-01-14
Cela ne s’est pas toujours bien passé. Des incidents ont eu lieu ; ils ont même été nombreux ; ils sont graves. Aucun d’entre eux ne doit être traité à la légère ; aucun ne le sera.
S’agissant de la minute de silence elle-même, une centaine d’incidents nous ont été signalés. Les jours suivants, nous avons demandé aux enseignants de rester aussi vigilants ; une centaine de nouveaux incidents nous ont été signalés. Parmi ces incidents, une quarantaine ont été transmis aux services de police, de gendarmerie, ou encore à la justice, car il s’agissait dans certains cas d’apologie du terrorisme. Nous ne pouvons pas laisser passer cela.
Oui, l’école est en première ligne. Elle sera ferme pour sanctionner, et mènera un dialogue éducatif, y compris avec les parents, lesquels sont des acteurs de la coéducation.
L’école est aussi en première ligne pour répondre à une autre question. En effet, même là où il n’y a pas eu d’incident, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Nous avons tous entendu des phrases telles que : "Je soutiens Charlie, mais…", ou encore : "C’est deux poids deux mesures : pourquoi défendre la liberté d’expression ici, mais pas là ?". Ces questions nous sont insupportables, surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs.
Nous devons nous interroger sur notre capacité à transmettre des valeurs. C’est ce que le Premier ministre a fait devant les recteurs hier ; c’est pourquoi je mobilise l’ensemble de la communauté éducative, afin de répondre, non pas seulement par des discours, mais aussi par des actes forts…
Assemblée Nationale - Question orale - 2015-01-14
École de la République
Extrait de réponse de Mme Najat Vallaud-Belkacem: "…Ce que nous ont montré les interrogations, les perturbations dans les salles de classe que j’évoquais à l’instant c’est que des valeurs républicaines qui nous paraissent évidentes, comme la liberté d’expression, la laïcité, le rejet viscéral de l’antisémitisme, le respect de la loi et de l’autorité, ne le sont pas tant que cela pour un certain nombre d’enfants, de jeunes, d’adolescents, et c’est cela aussi qui doit nous interroger aujourd’hui…
Assemblée Nationale - Question orale - 2015-01-14
Grande mobilisation de l'École pour les valeurs de la République
Ministère de 'Education Nationale - 2015-01-14
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