Urbanisme et aménagement

R.M - Financement de l'instruction des autorisations d'urbanisme

Article ID.CiTé du 09/05/2017


L'article 134 de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 pour l'accès au logement et un urbanisme rénové (ALUR) a réservé, depuis le 1er juillet 2015, la mise à disposition des services de l'État pour l'étude technique des demandes de permis ou des déclarations préalables aux seules communes compétentes appartenant à des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) de moins de 10 000 habitants ou, si l'EPCI est compétent en matière d'urbanisme, aux seuls EPCI de moins de 10 000 habitants. Il s'agit d'une réorientation d'une mission de l'État, notamment vers le "nouveau conseil aux territoires", qui est une démarche renouvelée d'accompagnement des collectivités dans l'élaboration de leurs projets.


Le "nouveau conseil aux territoires" cible en particulier l'appui à l'émergence de projets, l'aide à la gestion de situations difficiles ou imprévues et le portage de politiques prioritaires de l'État sur les territoires. 
La mutualisation au niveau intercommunal est la solution la plus adaptée pour répondre aux difficultés que peuvent rencontrer les élus locaux. Au-delà de l'aspect financier, elle permet d'assurer la prise en compte des préoccupations locales tout en capitalisant l'expérience et le savoir-faire à travers un service d'instruction dédié au niveau intercommunal. 

Au-delà, la facturation aux usagers de l'instruction des autorisations d'urbanisme n'est pas autorisée aujourd'hui, ce qui nécessiterait une évolution du cadre législatif, dans le respect du principe d'égalité devant les charges publiques. Toutefois, la mission d'instruction des autorisations d'urbanisme étant liée, par nature, à l'exercice d'une prérogative de puissance publique, il apparaît souhaitable et juste que les pétitionnaires n'aient pas à contribuer financièrement à ce dispositif.

Sénat - 2017-05-04 - Réponse ministérielle N° 17570 
http://www.senat.fr/questions/base/2015/qSEQ150717570.html