Santé - Hygiène et salubrité publique

R.M - Organisation des services d’urgence

Article ID.CiTé du 08/11/2017



Extrait de réponse orale: "…Les urgences sont en effet très souvent la porte d’entrée dans le système de soins et dans le système hospitalier. Vingt millions de nos concitoyens ont fréquenté les urgences en 2016, et ce nombre augmente chaque année.

Cette augmentation de la fréquentation des urgences s’explique par trois raisons en amont : des difficultés financières, qui contraignent parfois les Français à renoncer à aller chez des professionnels de ville du fait du reste à charge ou des dépassements d’honoraires ; des raisons territoriales, parce que l’offre de soins sur les territoires n’est pas suffisante pour permettre l’accès aux soins ; des problèmes pour assurer la permanence des soins, dans la mesure où il est difficile d’accéder à un médecin de nuit alors que les urgences sont ouvertes vingt-quatre heures sur vingt-quatre.

Par ailleurs, les urgences souffrent également d’un déficit de lits d’aval. Elles sont ainsi surchargées car nous n’avons pas les moyens de faire hospitaliser toutes les personnes, notamment âgées, qui restent parfois sur des brancards pendant de très nombreuses heures. Nous devons donc aussi travailler sur cette question des lits d’aval, notamment des lits de soins de suite et de réadaptation.

Je propose donc,
- premièrement, d’améliorer la permanence des soins dans le secteur de ville ; 
- deuxièmement, d’adosser auprès des services hospitaliers des maisons de santé pluriprofessionnelles ou des réseaux de soins afin d’assurer la permanence des soins à des tarifs abordables ; 
- troisièmement, de travailler sur la gradation des prises en charge entre les groupements hospitaliers de territoire de façon à ne pas avoir de services redondants dans des hôpitaux qui sont à vingt kilomètres les uns des autres. 

Enfin, je traiterai évidemment de l’offre de ville de premier recours autour des hôpitaux, car elle est absolument nécessaire pour un meilleur maillage territorial.

Assemblée Nationale - Question orale - 2017-10-24