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RH - Actu // Éboueurs : un métier essentiel mais souvent méprisé

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 31/05/2023 )



La grève des éboueurs de la ville de Paris, menée et reconduite face à la réforme des retraites, a permis d’attirer l’attention sur la pénibilité d’un métier qui met la santé à l’épreuve, a un impact négatif sur l’espérance de vie et condamne, lors du départ à la retraite, à la modestie des pensions perçues et à la vulnérabilité des corps usés par un travail qui concentre la plupart des contraintes qui caractérisent le monde subalterne - ouvrier et employé - d’aujourd’hui.

En effet, comme le soulignent plusieurs études, aux contraintes de temps et physiques s’ajoutent des formes plus insidieuses mais parfois lourdes de souffrance morale, psychique ou identitaire notamment liées aux relations avec les usagers-riverains, en dépit des satisfactions (sociabilités, reconnaissance, dons, étrennes, etc.) que celles-ci offrent par ailleurs.

Ces contraintes relationnelles indiquent et actualisent concrètement, lors des interactions avec le public (riverains, automobilistes, commerçants, etc.), le processus de stigmatisation et de disqualification sociale dont les éboueurs font l’objet. L’exercice du métier conduit notamment à faire régulièrement l’expérience de la déconsidération et du mépris.

Au sommaire de l’article
- Au-delà des pénibilités physiques : faire face au mépris
- Les racines sociales du mal-être
- La réforme des retraites : autre indice de la déconsidération ?

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