Aujourd’hui, seuls 36% des salariés travaillent sur des semaines standards à horaires fixes sur cinq jours ouvrés. Face aux évolutions du rapport au travail et des conditions de vie, la recherche de l’équilibre des temps de vie professionnelle et personnelle est au cœur des nouvelles attentes des salariés.
Dans ce contexte, le Gouvernement a demandé au CESE, par lettre de saisine du 23 octobre 2023, et dans la continuité de la préconisation 6 du rapport des Assises du travail, une demande d’avis sur les formes d’organisation des temps de travail permettant un meilleur équilibre de vie entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Dans une première partie de constats, le CESE invite à élargir la réflexion sur l’articulation des temps de vie en procédant à une analyse globale de l’état des lieux du sujet aujourd’hui en France et en Europe. Cette analyse est notamment fondée sur une enquête menée sur la base d’une plateforme citoyenne, ayant reçu près de 11 000 contributions et réponses, montrant l’importance du sujet de l’articulation des temps. En complément, 39 auditions et 17 entretiens ont permis d’éclairer les réflexions sur ce qui change aujourd’hui, lorsque l’on parle d’articulation des temps.
Sans être représentative de la population française, cette enquête permet de comprendre la mosaïque de situations qui composent le monde du travail en France, surtout à la lumière d’une analyse des données et mises en perspectives du CREDOC. Ainsi :
- 75% des répondants estiment notamment que le rythme de travail standard (5 jours ouvrés, 2 jours de weekend) n’est pas le rythme le plus adapté à un bon équilibre vie professionnelle - vie personnelle.
- 51% des répondants souhaiteraient pouvoir décider le plus possible des moments où ils se connectent et se déconnectent, reposant ainsi le sujet du droit à la déconnexion.
- 75% des répondants ont l’impression que leurs journées de travail sont de plus en plus intenses. Ce point est particulièrement souligné par les femmes (77%), dans le secteur de la santé et de l’action sociale (80%), dans les foyers monoparentaux (80%) ou encore chez les aidants (78%).
Dans cet avis le CESE démontre notamment l’importance de prendre en compte au moins 3 séries de facteurs qui recomposent l’équation « articulation des temps et équilibre vie privée/vie professionnelle » :
- Les évolutions qui traversent le travail, dans le secteur privé, associatif ou public, marquées par plusieurs tendances, notamment l’intégration des impératifs de la transition écologique, les nouvelles organisations du travail et en particulier le télétravail, l’influence des nouvelles technologies, et l’adaptation au vieillissement de la population ;
- Certaines évolutions des conditions de vie qui compliquent l’articulation des temps, en pesant sur le temps de repos et en affectant le temps de travail, notamment l’accès difficile à un logement proche du travail, les temps de transports importants, certaines situations de vie (familles monoparentales, aidants, personnes en situations de handicap) ;
- L’influence de la perception genrée du travail, les tâches domestiques et parentales réduisant notamment le temps de repos des femmes.
Dans ce contexte apparaissent de nouvelles attentes en matière d’articulation des temps : « l’urgence de ralentir » et le souhait de reprendre le contrôle de sa vie en articulant mieux les temps professionnels et personnels. A partir de ces constats et analyses, le CESE s’attache à proposer des solutions qui permettent de répondre aux aspirations croissantes des actifs à un meilleur équilibre de vie, à un rapport plus individualisé au travail dans le respect du collectif, et à la quête de sens. Il formule ainsi une série de recommandations qui portent sur le secteur privé et sur le secteur public.
CESE
Dans ce contexte, le Gouvernement a demandé au CESE, par lettre de saisine du 23 octobre 2023, et dans la continuité de la préconisation 6 du rapport des Assises du travail, une demande d’avis sur les formes d’organisation des temps de travail permettant un meilleur équilibre de vie entre la vie professionnelle et la vie personnelle.
Dans une première partie de constats, le CESE invite à élargir la réflexion sur l’articulation des temps de vie en procédant à une analyse globale de l’état des lieux du sujet aujourd’hui en France et en Europe. Cette analyse est notamment fondée sur une enquête menée sur la base d’une plateforme citoyenne, ayant reçu près de 11 000 contributions et réponses, montrant l’importance du sujet de l’articulation des temps. En complément, 39 auditions et 17 entretiens ont permis d’éclairer les réflexions sur ce qui change aujourd’hui, lorsque l’on parle d’articulation des temps.
Sans être représentative de la population française, cette enquête permet de comprendre la mosaïque de situations qui composent le monde du travail en France, surtout à la lumière d’une analyse des données et mises en perspectives du CREDOC. Ainsi :
- 75% des répondants estiment notamment que le rythme de travail standard (5 jours ouvrés, 2 jours de weekend) n’est pas le rythme le plus adapté à un bon équilibre vie professionnelle - vie personnelle.
- 51% des répondants souhaiteraient pouvoir décider le plus possible des moments où ils se connectent et se déconnectent, reposant ainsi le sujet du droit à la déconnexion.
- 75% des répondants ont l’impression que leurs journées de travail sont de plus en plus intenses. Ce point est particulièrement souligné par les femmes (77%), dans le secteur de la santé et de l’action sociale (80%), dans les foyers monoparentaux (80%) ou encore chez les aidants (78%).
Dans cet avis le CESE démontre notamment l’importance de prendre en compte au moins 3 séries de facteurs qui recomposent l’équation « articulation des temps et équilibre vie privée/vie professionnelle » :
- Les évolutions qui traversent le travail, dans le secteur privé, associatif ou public, marquées par plusieurs tendances, notamment l’intégration des impératifs de la transition écologique, les nouvelles organisations du travail et en particulier le télétravail, l’influence des nouvelles technologies, et l’adaptation au vieillissement de la population ;
- Certaines évolutions des conditions de vie qui compliquent l’articulation des temps, en pesant sur le temps de repos et en affectant le temps de travail, notamment l’accès difficile à un logement proche du travail, les temps de transports importants, certaines situations de vie (familles monoparentales, aidants, personnes en situations de handicap) ;
- L’influence de la perception genrée du travail, les tâches domestiques et parentales réduisant notamment le temps de repos des femmes.
Dans ce contexte apparaissent de nouvelles attentes en matière d’articulation des temps : « l’urgence de ralentir » et le souhait de reprendre le contrôle de sa vie en articulant mieux les temps professionnels et personnels. A partir de ces constats et analyses, le CESE s’attache à proposer des solutions qui permettent de répondre aux aspirations croissantes des actifs à un meilleur équilibre de vie, à un rapport plus individualisé au travail dans le respect du collectif, et à la quête de sens. Il formule ainsi une série de recommandations qui portent sur le secteur privé et sur le secteur public.
CESE