
Depuis janvier 2018, comme auparavant entre janvier 2012 et décembre 2013, le premier jour de congé de maladie ordinaire (CMO) n'est plus indemnisé pour les agents de la fonction publique française.
Cette étude évalue l'effet de ce "jour de carence" sur les absences du personnel du secteur public de l'éducation nationale, soit environ 16 % des agents de la fonction publique (et 37 % de la fonction publique d’état), à partir de données administratives exhaustives sur la période 2006-2019.
Cette étude évalue l’effet de l’indemnisation du premier jour d’absence pour maladie ordinaire sur la fréquence et la durée des absences, la santé perçue et le recours aux soins dans le secteur public.
Elle s’appuie sur trois expériences naturelles impliquant successivement l’introduction, la suppression et la réintroduction d’un "jour de carence" dans le secteur public au cours de la période 2006-2019.
Le jour de carence s’accompagne en moyenne d’une baisse de 23 % des épisodes de CMO, et de 6 % de leur durée annuelle cumulée.
L’effet décroît avec la durée de l’épisode d’absence, les CMO les plus courts étant les plus affectés (-44 % pour les épisodes d'un jour exactement, -27 % pour les épisodes de 2-3 jours).
Les femmes, les personnels les moins qualifiés et ceux exerçant en éducation prioritaire sont plus fréquemment absents, même en présence d'un jour de carence, et donc les plus pénalisés financièrement.
L’effet de cette réforme sur la santé perçue et le recours aux soins des salariés de la fonction publique.
Le jour de carence n’a pas eu d’effet notable sur la perception de l'état de santé général, les visites médicales (généralistes et spécialistes), les délivrances de médicaments et les hospitalisations.
Les données disponibles ne permettent pas d'examiner la productivité des journées de travail «générées» par le jour de carence, ni de conclure en matière de productivité individuelle et de performance des administrations.
INSEE >> Documents de travail No 2023-06
Cette étude évalue l'effet de ce "jour de carence" sur les absences du personnel du secteur public de l'éducation nationale, soit environ 16 % des agents de la fonction publique (et 37 % de la fonction publique d’état), à partir de données administratives exhaustives sur la période 2006-2019.
Cette étude évalue l’effet de l’indemnisation du premier jour d’absence pour maladie ordinaire sur la fréquence et la durée des absences, la santé perçue et le recours aux soins dans le secteur public.
Elle s’appuie sur trois expériences naturelles impliquant successivement l’introduction, la suppression et la réintroduction d’un "jour de carence" dans le secteur public au cours de la période 2006-2019.
Le jour de carence s’accompagne en moyenne d’une baisse de 23 % des épisodes de CMO, et de 6 % de leur durée annuelle cumulée.
L’effet décroît avec la durée de l’épisode d’absence, les CMO les plus courts étant les plus affectés (-44 % pour les épisodes d'un jour exactement, -27 % pour les épisodes de 2-3 jours).
Les femmes, les personnels les moins qualifiés et ceux exerçant en éducation prioritaire sont plus fréquemment absents, même en présence d'un jour de carence, et donc les plus pénalisés financièrement.
L’effet de cette réforme sur la santé perçue et le recours aux soins des salariés de la fonction publique.
Le jour de carence n’a pas eu d’effet notable sur la perception de l'état de santé général, les visites médicales (généralistes et spécialistes), les délivrances de médicaments et les hospitalisations.
Les données disponibles ne permettent pas d'examiner la productivité des journées de travail «générées» par le jour de carence, ni de conclure en matière de productivité individuelle et de performance des administrations.
INSEE >> Documents de travail No 2023-06