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RH - Doc // Le non-recours à l’Ircantec : quels impacts des campagnes d’information ?

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 18/03/2025 )



Un nombre significatif d'affiliés à l'Ircantec (27,5 % des ayants droit de la génération 1954, soit 437 000 personnes) n’a pas fait valoir ses droits à la retraite complémentaire. Ce non-recours est particulièrement élevé par rapport aux autres régimes et s'explique par des carrières courtes et une interruption précoce des cotisations, souvent dès 40 ans.

Cependant, le taux de non-recours diminue avec les générations : 46,8 % pour la génération 1940 contre 26,1 % pour celle de 1954. Cette baisse est notamment due à l’introduction du droit à l’information à partir de la génération 1949, qui permet aux assurés de mieux connaître leurs droits. Néanmoins, le taux de non-recours des générations postérieures à 1954 reste encore instable, en raison des départs tardifs à la retraite (plus de 15 % des nouveaux retraités en 2023 ont liquidé leurs droits après 67 ans).

La mise en place en 2019 d’une demande unique de retraite en ligne devrait encore réduire ce non-recours à l’avenir. En effet, le non-recours est particulièrement fréquent chez les affiliés ayant acquis peu de droits (moins de 100 points) ou ayant arrêté de cotiser avant 30 ans. Les pensions non réclamées sont en moyenne très faibles (230 € bruts/an contre 810 € pour les nouveaux retraités de 2023).

Pour lutter contre ce phénomène, l’Union Retraite a mené des campagnes d’envois de courriers ciblant les générations 1945-1948. Ces campagnes ont permis de générer plus de 18 000 demandes de retraite sur 70 000 courriers envoyés, contribuant ainsi à une réduction du taux de non-recours de 2 à 5 points.

Ainsi, bien que le non-recours à l'Ircantec reste un défi, des progrès sont observés grâce aux réformes récentes et aux actions de sensibilisation.


QPS - Les Brèves n°33  du 10 mars 2025
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