L'abaissement de l'instruction obligatoire à trois ans, voulue par le législateur avec la loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance, est une mesure d'égalité des chances pour tous les enfants de la République.
Visant l'acquisition progressive des compétences et connaissances nécessaires pour bâtir les savoirs fondamentaux, le programme d'enseignement de l'école maternelle prévoit intrinsèquement la prise en compte des besoins de l'enfant, le développement du plaisir d'apprendre, de la confiance en soi. Ainsi les professeurs des écoles fondent leur pratique pédagogique sur ces enjeux, dans le but d'accompagner tous les enfants dans leur développement et de leur permettre d'acquérir les savoirs et compétences nécessaires pour la suite de leur parcours scolaire.
Nonobstant la qualité de l'accueil et des aspects relationnels, notamment grâce à un taux d'encadrement favorable, au sein des jardins d'enfants, aucune enquête en suivi de cohorte ne permet d'établir leur plus-value quant à la préparation à l'acquisition des savoirs fondamentaux que sont lire, écrire, compter et respecter autrui.
Si les jardins d'enfants s'inscrivent globalement dans le programme d'enseignement de l'école maternelle dans le cadre du moratoire, les éducateurs de jeunes enfants ne sont pour autant pas des enseignants. Les jardins d'enfants sont implantés dans différents territoires et parfois en politique de la ville, mais les familles qui les fréquentent appartiennent aux catégories socio-économiques plus favorisées que les celles des autres familles du secteur. Les pratiques éducatives de ces familles offrent davantage d'opportunités d'apprentissages informels, notamment par un rapport au livre plus soutenu et des approches culturelles plus marquées. Ces pratiques sont sources de réussite scolaire potentielle.
L'ambition de l'obligation d'instruction à 3 ans dans son objectif de lutte contre les inégalités vise les acquisitions et la réussite de tous les enfants. Le moratoire décidé en 2019 et courant jusqu'à la rentrée 2024, a pour objectif de permettre aux jardins d'enfants d'envisager une transition, voire une transformation afin qu'ils puissent tirer le meilleur parti de leur expérience et leur expertise.
De nombreux territoires se sont emparés de cette période en ces sens. Plusieurs réunions ont déjà été organisées avec les ministères chargés de l'éducation nationale et de la santé afin d'accompagner les évolutions nécessaires. Différentes voies de transformation y ont été évoquées : la transformation en établissement d'accueil du jeune enfant (crèche) étant la solution la plus souvent retenue.
D'autres possibilités sont à l'étude dans les territoires où la collectivité travaille étroitement avec l'éducation nationale afin d'étudier la possibilité de complexes innovants.
Sénat - R.M. N° 01440 - 2022-10-13
Visant l'acquisition progressive des compétences et connaissances nécessaires pour bâtir les savoirs fondamentaux, le programme d'enseignement de l'école maternelle prévoit intrinsèquement la prise en compte des besoins de l'enfant, le développement du plaisir d'apprendre, de la confiance en soi. Ainsi les professeurs des écoles fondent leur pratique pédagogique sur ces enjeux, dans le but d'accompagner tous les enfants dans leur développement et de leur permettre d'acquérir les savoirs et compétences nécessaires pour la suite de leur parcours scolaire.
Nonobstant la qualité de l'accueil et des aspects relationnels, notamment grâce à un taux d'encadrement favorable, au sein des jardins d'enfants, aucune enquête en suivi de cohorte ne permet d'établir leur plus-value quant à la préparation à l'acquisition des savoirs fondamentaux que sont lire, écrire, compter et respecter autrui.
Si les jardins d'enfants s'inscrivent globalement dans le programme d'enseignement de l'école maternelle dans le cadre du moratoire, les éducateurs de jeunes enfants ne sont pour autant pas des enseignants. Les jardins d'enfants sont implantés dans différents territoires et parfois en politique de la ville, mais les familles qui les fréquentent appartiennent aux catégories socio-économiques plus favorisées que les celles des autres familles du secteur. Les pratiques éducatives de ces familles offrent davantage d'opportunités d'apprentissages informels, notamment par un rapport au livre plus soutenu et des approches culturelles plus marquées. Ces pratiques sont sources de réussite scolaire potentielle.
L'ambition de l'obligation d'instruction à 3 ans dans son objectif de lutte contre les inégalités vise les acquisitions et la réussite de tous les enfants. Le moratoire décidé en 2019 et courant jusqu'à la rentrée 2024, a pour objectif de permettre aux jardins d'enfants d'envisager une transition, voire une transformation afin qu'ils puissent tirer le meilleur parti de leur expérience et leur expertise.
De nombreux territoires se sont emparés de cette période en ces sens. Plusieurs réunions ont déjà été organisées avec les ministères chargés de l'éducation nationale et de la santé afin d'accompagner les évolutions nécessaires. Différentes voies de transformation y ont été évoquées : la transformation en établissement d'accueil du jeune enfant (crèche) étant la solution la plus souvent retenue.
D'autres possibilités sont à l'étude dans les territoires où la collectivité travaille étroitement avec l'éducation nationale afin d'étudier la possibilité de complexes innovants.
Sénat - R.M. N° 01440 - 2022-10-13