
Le rapport annuel sur l’état de la fonction publique est destiné à partager le plus largement possible les données et les analyses sur les ressources humaines des trois versants de la fonction publique - emploi, recrutements et parcours professionnels, retraites, formation, rémunérations, conditions de travail et politique sociale -, qui permettent d’alimenter le dialogue social et de nourrir le débat public.
Pour l’édition 2018, au-delà du bilan annuel en matière d’emploi, de mouvements de main-d’œuvre et de rémunérations, une étude inédite analyse l’attractivité de la fonction publique. En France, un jeune sur dix ayant quitté le système éducatif en 2013 déclare trois ans plus tard avoir déjà participé à au moins un concours permettant de devenir fonctionnaire. Qui sont-ils et quelles sont leurs motivations ? Et à l’inverse, qui sont les jeunes qui ne candidatent pas ? C’est à ces questions que répond l’étude publiée cette année.
Quelques chiffres
En 2016, le nombre d’agents de la fonction publique est de 5,48 millions hors bénéficiaires de contrats aidés. Il progresse de 0,5 %, soit une augmentation de 29 600 personnes.
Les bénéficiaires de contrats aidés (189 300) sont moins nombreux qu’en 2015 (‑4,2 %), ce qui porte la hausse du nombre d’agents employés dans la fonction publique à 0,4 % en les comptabilisant.
Cette année est marquée par la nette croissance de l’emploi dans la fonction publique de l’État(+1,2 %). Cette progression traduit l’effet des créations de postes dans les secteurs prioritaires de l’enseignement, de la justice et de la défense ou encore la volonté de promouvoir l’apprentissage. Toutefois, une partie de ces nouveaux agents correspond à l’entrée dans le périmètre de la fonction publique de personnes qui y exerçaient déjà des missions pour l’État l’année précédente.
Le nombre d’agents dans la fonction publique hospitalière continue de croître également mais la hausse est plus modeste (+0,4 % et +0,2 % y compris bénéficiaires de contrats aidés), inférieure à la tendance des dix dernières années.
Enfin, l’emploi territorial confirme sa diminution : selon que l’on prenne ou non en compte les bénéficiaires de contrats aidés, il baisse de 0,4 % ou de 0,2 %.
L’augmentation du nombre d’agents s’accompagne en revanche d’une baisse du nombre de fonctionnaires (‑0,1 %), catégorie qui constitue plus de 70 % de l’emploi public. La croissance observée provient donc d’une hausse importante du nombre de contractuels qui sont 967 000 fin 2016 (+2,8 %), particulièrement dans la FPH (+3,6 %) et dans la FPE (+4,8 %), mais également d’augmentation de 1,7 % du nombre de militaires qui intervient après plusieurs années de diminution.
Malgré la hausse de l’emploi public, le taux d’administration qui mesure la concentration des agents dans la population est stable à 76,3 agents en équivalent temps plein (ETP) pour 1 000 habitants.
La part des femmes dans l’emploi public continue d’augmenter pour atteindre 62,1 %.Quel que soit le versant ou la catégorie hiérarchique considérée, la part des femmes augmente. Les agents de la fonction publique sont en moyenne plus âgés que les salariés du secteur privé (43 ans contre 41 ans en moyenne) et, à l’intérieur de la fonction publique, les fonctionnaires ont en moyenne sept ans de plus que les contractuels (plus de 45 ans en moyenne pour les premiers contre 38 ans en moyenne pour les seconds).
Enfin, la rotation du personnel s’accroît en 2016 : le nombre d’entrants (absents fin 2015 mais présents fin 2016) croît de 8,7 % tandis que le nombre de sortants (présents fin 2015 mais absents fin 2016) augmente de 2,1 %
Secrétariat d’Etat Fonction Publique - Rapport complet - 2018-11-23