L’Aedes albopictus ou "moustique tigre" est installé depuis de nombreuses années dans les territoires ultra-marins, notamment dans l’Océan Indien où une épidémie de dengue est en cours sur l’île de La Réunion. En métropole, il s’est développé de manière significative et continue depuis 2004, et est désormais présent dans 51 départements . Ce moustique est actif en métropole et en capacité de transmettre le chikungunya, la dengue et zika de mai à novembre.
La capacité du moustique tigre à être "vecteur" du chikungunya, de la dengue ou du zika, en fait une cible de surveillance prioritaire, pour les autorités sanitaires et leurs partenaires durant sa période d’activité.
L’objectif de cette surveillance renforcée est double. Il s’agit à la fois de ralentir la progression de l’implantation du moustique tigre dans les départements et de limiter le risque d’importation et de circulation des virus dont il peut être le vecteur en métropole.
Dans un contexte d’épidémie de dengue en cours sur l’île de La Réunion et d’échanges réguliers entre ce territoire ultra-marin et la métropole, il existe un risque d’importation de ce virus et de la maladie. En effet, le moustique tigre peut s’infecter en métropole en piquant un voyageur malade et transmettre secondairement le virus à des personnes non-immunisées lors de prochaines piqûres. Un cycle de transmission autochtone peut ainsi être généré et à l’origine d’un ou plusieurs foyers épidémiques.
Des gestes simples pour éviter la prolifération des moustiques
Chacun, en modifiant son comportement et en adoptant des gestes simples et peu contraignants, peut participer à la lutte contre la prolifération des moustiques tigre et aider à prévenir l’introduction de la dengue, du chikungunya ou du zika en métropole. En particulier, il est très important de supprimer les eaux stagnantes, qui permettent la reproduction du moustique, autour de son domicile.
Les professionnels de santé pleinement mobilisés
Les autorités sanitaires rappellent aux professionnels de santé qu’il est très important de signaler à l’Agence régionale de Santé tout cas de dengue, de chikungunya ou de zika. Ce signalement permet également aux autorités locales de mettre en oeuvre des mesures de gestion autour des cas.
Ainsi, pour éviter la mise en place d’un cycle de transmission autochtone de ces maladies, une enquête est réalisée autour de chaque cas humain recensé dans un département où le moustique tigre est installé. S’il est effectivement présent autour du domicile du malade, des traitements insecticides sont réalisés par des opérateurs publics de démoustication.
Ministère de la Santé - Communiqué complet- 2019-05-24