Contrepoint - Un pragmatisme fantasmé
L’anglais comme langue commune ? Voilà qui doit réjouir bien des fonctionnaires bruxellois qui ont adopté depuis bien longtemps le réflexe de l’anglais ou plutôt du globbish, sorte d’anglais primaire sans nuance totalement galvaudé qui suscite l’ire des anglais eux-mêmes, c’est dire.
Cet "anglais pauvre" a des conséquences désastreuses pour l’Union Européenne et surtout pour les Européens. Loin de faciliter la compréhension entre les uns et les autres, cette facilité a conduit à un appauvrissement de la pensée et une réduction du droit. Le concept français de service public est par exemple totalement intraduisible en anglais. On peut le traduire par "commodities", "publics services" ou d’autres expressions mais aucune de ces expressions ne traduit la réalité du concept. Quand à traduire la chose en suédois depuis le français, il faut s’accrocher puisque le concept de "service public" recouvre cinq concepts différents en suédois.
L’usage du "globbish" a engendré une fainéantise considérable de la Commission et des institutions européennes qui ne prennent même la peine de traduire leurs sites internet, leurs positions ou leurs documents de travail en français, en allemand ou en espagnol qui sont pourtant parlés par des millions de locuteurs en Europe…
Le Taurillon - 2017-09-05
L’anglais comme langue commune ? Voilà qui doit réjouir bien des fonctionnaires bruxellois qui ont adopté depuis bien longtemps le réflexe de l’anglais ou plutôt du globbish, sorte d’anglais primaire sans nuance totalement galvaudé qui suscite l’ire des anglais eux-mêmes, c’est dire.
Cet "anglais pauvre" a des conséquences désastreuses pour l’Union Européenne et surtout pour les Européens. Loin de faciliter la compréhension entre les uns et les autres, cette facilité a conduit à un appauvrissement de la pensée et une réduction du droit. Le concept français de service public est par exemple totalement intraduisible en anglais. On peut le traduire par "commodities", "publics services" ou d’autres expressions mais aucune de ces expressions ne traduit la réalité du concept. Quand à traduire la chose en suédois depuis le français, il faut s’accrocher puisque le concept de "service public" recouvre cinq concepts différents en suédois.
L’usage du "globbish" a engendré une fainéantise considérable de la Commission et des institutions européennes qui ne prennent même la peine de traduire leurs sites internet, leurs positions ou leurs documents de travail en français, en allemand ou en espagnol qui sont pourtant parlés par des millions de locuteurs en Europe…
Le Taurillon - 2017-09-05