
Les chercheuses Manon Garrouste et Miren Lafourcade, professeures à l’université Paris-Saclay, ont étudié, pour l’Institut des politiques publiques (IPP), les conséquences de la création des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sur les collèges situés dans ces zones, où les pouvoirs publics déploient des moyens afin de réduire les inégalités économiques et sociales avec le reste du territoire.
Leur étude , montre que cette politique, lorsqu’elle est mise en œuvre, entraîne « un effet de stigmatisation très significatif » des collèges publics situés en QPV, à l’origine d’une hausse importante de l’évitement scolaire.
Cet évitement scolaire à l’entrée au collège, qui n’est pas ponctuel mais persiste jusqu’à cinq ans après l’entrée dans le zonage de la politique de la ville, est « différencié selon le statut socio-économique ou la profession du parent référent », notent les autrices. La désignation d’un quartier comme « prioritaire » aboutit ainsi à une hausse de 3,6 points de l’évitement des familles favorisés vers l’enseignement privé.
Aucune fuite vers le privé n’est observée parmi les familles défavorisées, mais l’étude constate un évitement scolaire croissant vers d’autres collèges publics établis en dehors du quartier prioritaire, de l’ordre de 4,8 points de pourcentage.
Source - Le Monde
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