
Dans le contexte du nouveau mandat présidentiel d’Emmanuel Macron et de la formation du gouvernement, l’enjeu de la présente note est de proposer les termes d’une approche profondément renouvelée de la réforme de l’Etat et pourquoi pas de la pensée publique.
Nous sommes à un de ces moments historiques où il faut repenser l’Etat, comme on l’a fait après-guerre pour la reconstruction du pays, comme on l’a fait dans les années 1990 dans le double contexte de mondialisation et de décentralisation.
La réforme de l’Etat menée depuis 30 ans a essentiellement procédé d’un rétrécissement de ce dernier, au profit du marché, des collectivités territoriales et de l’Europe. Les années 1990 ont vu se diffuser le concept anglo-saxon de new public management tendant à décliner dans la sphère publique des techniques d’incitation, de pilotage et de restructuration inspirées du monde de l’entreprise.
Ce processus, traduit en France par l’expression idéalisée d’un « Etat stratège » en quête de « recentrage », a cependant atteint ses limites. L’Etat « opérateur » s’est en partie désarmé comme l’atteste l’inquiétante fragilisation opérationnelle de fonctions essentielles du service public (éducation, justice, santé…). L’Etat « financeur » s’est développé au risque d’une inefficacité relative (sous-traitance au privé, multiplicité des appels à projets, flou des frontières avec les collectivités locales…). L’Etat « régulateur » doit encore trouver sa place face au marché.
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Nous sommes à un de ces moments historiques où il faut repenser l’Etat, comme on l’a fait après-guerre pour la reconstruction du pays, comme on l’a fait dans les années 1990 dans le double contexte de mondialisation et de décentralisation.
La réforme de l’Etat menée depuis 30 ans a essentiellement procédé d’un rétrécissement de ce dernier, au profit du marché, des collectivités territoriales et de l’Europe. Les années 1990 ont vu se diffuser le concept anglo-saxon de new public management tendant à décliner dans la sphère publique des techniques d’incitation, de pilotage et de restructuration inspirées du monde de l’entreprise.
Ce processus, traduit en France par l’expression idéalisée d’un « Etat stratège » en quête de « recentrage », a cependant atteint ses limites. L’Etat « opérateur » s’est en partie désarmé comme l’atteste l’inquiétante fragilisation opérationnelle de fonctions essentielles du service public (éducation, justice, santé…). L’Etat « financeur » s’est développé au risque d’une inefficacité relative (sous-traitance au privé, multiplicité des appels à projets, flou des frontières avec les collectivités locales…). L’Etat « régulateur » doit encore trouver sa place face au marché.
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