
La crise de la Covid-19 et les confinements qui s’en sont suivis ont précipité l’adoption massive du télétravail dans le monde. Dans ce contexte, deux questions brûlantes émergent : faut-il, oui ou non, pérenniser le télétravail ? Et surtout, quelles sont les conditions de son succès, tant pour les employeurs que pour les employés ?
On voit déjà, dans les négociations en cours, que le télétravail sera bien plus répandu à l’avenir qu’avant la pandémie. Puisque les entreprises envisagent d’accroître la durée et le périmètre du télétravail, il devient fondamental d’apporter des réponses sur les facteurs de succès de cette forme d’organisation.
Et ici, un élément nous semble avoir été largement ignoré : le positionnement des entreprises elles-mêmes vis-à-vis du télétravail. Il serait erroné de croire que les entreprises qui instaurent le télétravail le soutiennent sans réserve. Beaucoup agissent en partie sous la pression de leurs employés et des syndicats et/ou afin de réduire les coûts de leurs espaces de travail, avec in fine, un discours ambigu sur la question.
En ces temps de pandémie, alors même que les gouvernements enjoignent les entreprises à généraliser le télétravail, on a ainsi vu des entreprises freiner des quatre fers , ici ou là, arguant qu’il fallait «maintenir les collectifs du travail» . Cet argument, certes valide, nous semble en masquer un autre moins avouable : celui du manque de confiance envers les salariés. Invisibles aux yeux de l’organisation, travaillent-ils vraiment ?
Nos travaux (à paraître) ont tenté de répondre à deux questions : (a) les entreprises ont-elles, oui ou non, raison de ne pas faire confiance aux télétravailleurs ? et (b) quelles sont les conséquences de ce manque de confiance sur le vécu des télétravailleurs ?
Pour ce faire, plus de 4 000 employés d’une grande entreprise internationale ont été interogés. En pleine crise de la Covid, une majorité d’entre eux se trouvait en télétravail obligatoire à temps plein. D’autres maintenaient quelques journées de présence au travail par semaine. Certains continuaient à venir au bureau tous les jours.
Au sommaire
- Les télétravailleurs travaillent autant (sinon plus)
- La présence physique toujours valorisée
- Faire confiance aux télétravailleurs
Source >> The Conversation
Article sous licence Creative Commons
Vous et le télétravail - Participez à la question du mois de l’UNSA
Si votre métier le permet, souhaitez-vous télétravailler ?
Pouvez-vous aujourd'hui télétravailler ?
Combien de jour de télétravail par semaine souhaiteriez-vous effectuer ?
Avez-vous les moyens techniques pour télétravailler ?
De quels moyens supplémentaires auriez-vous besoin pour télétravailler ?
UNSA >> Le questionnaire complet
On voit déjà, dans les négociations en cours, que le télétravail sera bien plus répandu à l’avenir qu’avant la pandémie. Puisque les entreprises envisagent d’accroître la durée et le périmètre du télétravail, il devient fondamental d’apporter des réponses sur les facteurs de succès de cette forme d’organisation.
Et ici, un élément nous semble avoir été largement ignoré : le positionnement des entreprises elles-mêmes vis-à-vis du télétravail. Il serait erroné de croire que les entreprises qui instaurent le télétravail le soutiennent sans réserve. Beaucoup agissent en partie sous la pression de leurs employés et des syndicats et/ou afin de réduire les coûts de leurs espaces de travail, avec in fine, un discours ambigu sur la question.
En ces temps de pandémie, alors même que les gouvernements enjoignent les entreprises à généraliser le télétravail, on a ainsi vu des entreprises freiner des quatre fers , ici ou là, arguant qu’il fallait «maintenir les collectifs du travail» . Cet argument, certes valide, nous semble en masquer un autre moins avouable : celui du manque de confiance envers les salariés. Invisibles aux yeux de l’organisation, travaillent-ils vraiment ?
Nos travaux (à paraître) ont tenté de répondre à deux questions : (a) les entreprises ont-elles, oui ou non, raison de ne pas faire confiance aux télétravailleurs ? et (b) quelles sont les conséquences de ce manque de confiance sur le vécu des télétravailleurs ?
Pour ce faire, plus de 4 000 employés d’une grande entreprise internationale ont été interogés. En pleine crise de la Covid, une majorité d’entre eux se trouvait en télétravail obligatoire à temps plein. D’autres maintenaient quelques journées de présence au travail par semaine. Certains continuaient à venir au bureau tous les jours.
Au sommaire
- Les télétravailleurs travaillent autant (sinon plus)
- La présence physique toujours valorisée
- Faire confiance aux télétravailleurs
Source >> The Conversation
Article sous licence Creative Commons
Vous et le télétravail - Participez à la question du mois de l’UNSA
Si votre métier le permet, souhaitez-vous télétravailler ?
Pouvez-vous aujourd'hui télétravailler ?
Combien de jour de télétravail par semaine souhaiteriez-vous effectuer ?
Avez-vous les moyens techniques pour télétravailler ?
De quels moyens supplémentaires auriez-vous besoin pour télétravailler ?
UNSA >> Le questionnaire complet