
De nouveaux barnums vaccinaux devraient être installés dans les prochains jours pour accélérer l'immunisation contre le Covid-19 des agents de la fonction publique. Lundi, tous les préfets recevront un courrier signé par Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques, les incitant à mettre en place ces nouveaux centres.
Les 100 préfectures du territoire et les quelque 200 sous-préfectures seront chargées d'installer le dispositif. Des créneaux de vaccination seront aussi réservés aux agents publics dans les structures déjà existantes. La ministre a fait le choix de "lever les derniers freins existants pour accélérer la vaccination". Elle écarte, pour les millions d'agents qui ne relèvent pas du secteur de la santé, les principes d'obligation et de sanction.
"Cette mobilisation logistique doit permettre de faciliter l'organisation des agents publics, dont beaucoup sont mobilisés pendant la période estivale. Plus personne ne pourra dire ne pas pouvoir se faire vacciner", assure la ministre.
Cette mesure vise à convaincre les 10 à 20 % de fonctionnaires qui, selon elle, ont la volonté de se faire vacciner mais rencontrent encore des difficultés pratiques pour recevoir une injection. "On a tout sur la table pour pouvoir accélérer", déclare Amélie de Montchalin, qui reconnaît ne pas pouvoir estimer le taux de vaccination au sein des 5,6 millions d'agents publics français, information relevant du secret médical.
L'obligation de vaccination pour les fonctionnaires n'est pas à l'ordre du jour
Il y a quelques jours, un autre frein, financier cette fois, avait été levé pour les fonctionnaires territoriaux. Depuis début juillet, ils peuvent bénéficier d'une autorisation spéciale d'absence (ASA) accordée pour le temps "strictement nécessaire" à leur vaccination. Elle est valable en cas de déplacement dans un centre, d'absence liée à des effets secondaires importants, ou pour l'accompagnement d'un enfant de plus de 12 ans. Cette ASA a vocation à être déployée pour toute la fonction publique.
Pour la ministre, l'obligation de vaccination pour les fonctionnaires n'est pas à l'ordre du jour. En mars, les syndicats n'avaient pas obtenu que les agents en lien direct avec le public soient prioritaires à la vaccination. En mai, seule une ouverture anticipée avait été accordée par Jean Castex aux 7 millions de personnes "les plus exposées" du fait de leur activité, dont une majorité d'agents publics et territoriaux.
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