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RH-Actu - Réforme territoriale : les collectivités envisagent une nouvelle approche du risque

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 23/03/2016 )



La situation que vivent les collectivités locales est inédite. Confrontées à plusieurs facteurs de risque, leurs marges de manœuvre se réduisent et font porter une grande part de ce risque sur le poste RH. Quels sont ces facteurs, quelles actions sont déjà engagées pour les maîtriser et quelle nouvelle approche du risque peut être envisagée ?

La baisse de dotation est le premier facteur de risques généré par la conjoncture globale. Plusieurs solutions sont actuellement envisagées par les décideurs locaux pour maîtriser ce risque :
Cette baisse de dotation est d’abord compensée par la baisse de la dépense d’investissement des collectivités locales. Pour compenser cette perte, les collectivités peuvent aussi augmenter les recettes par la fiscalité ou les produits liés à la tarification. 
Reste donc les dépenses de fonctionnement sur lesquelles agir. Les ressources humaines représentent le premier poste de dépenses de fonctionnement. C’est à ce niveau que sont encore identifiées des marges de manœuvre…

Un autre facteur de risque est la structure même des effectifs des collectivités locales. Le rapport annuel de la fonction publique observe deux grandes caractéristiques : d’abord, le vieillissement de la population qui touche plus particulièrement la FPT avec 39 % des agents de plus de 50 ans. Parallèlement, on constate une augmentation de 19 % de l’absentéisme global depuis 7 ans (source : Sofaxis)…

Dernier facteur de risque, c’est la Réforme territoriale en tant que telle. Un facteur qui provoque une certaine tension dans les effectifs de la FPT. Si l’on cumule les textes (Loi Notre, loi communes nouvelles…), de nombreuses collectivités vont être touchées. Certes, tous les agents de vont pas être impactés directement par cette réforme, pour autant elle génère de l’anxiété, d’autant plus que cette réforme doit se faire dans un espace-temps contraint.

Des risques opérationnels et fonctionnels
Au-delà du risque opérationnel, qui est quant à lui toujours identique, se développe un risque fonctionnel ou structurel. L’AMF parle "d’arbitrage douloureux du service public" : la question est de savoir comment passer de la culture qu’ont les collectivités d’agir, à comment va-t-on pouvoir délivrer ce service public en tenant compte de toutes les contraintes ?
Une nouvelle approche du risque au travers de la capacité de production et la relation usager
Cette nouvelle approche du risque nécessite d’abord de préserver les capacités de production, c’est-à-dire les effectifs des collectivités territoriales…
Deuxième approche : la relation usager qui passe par l’innovation territoriale…

Un a priori positif, des opportunités ?
Les conclusions des analyses et mesures du climat social réalisées récemment attestent que les agents ont plutôt un a priori positif par rapport à la réforme territoriale. Celle-ci devrait générer de nouveaux concepts, du renouveau. On observe une appétence sur le fait de redonner du sens au service public au travers d’une certaine optimisation et par ricochet de redonner aussi du sens au travail et une reconnaissance au métier de chaque agent.
Les collectivités vont devoir investir fortement sur le poste RH en termes de réflexion et de conduite de projet, pour autant avec des marges de manœuvre qu’on peut imaginer profitables.


SOFAXIS - 2016-03-22







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