
Extyrait communiqué : « Le décret du 17 avril dernier met en œuvre la présomption de démission en cas d'abandon de poste du salarié. Désormais toutes et tous les salarié·e·s abandonnant leur poste peuvent être considéré·e·s comme démissionnaires, les privant donc d’indemnités chômage, pendant au moins quatre mois. La CGT, FSU et Solidaires attaquent conjointement ce décret.
L’Unedic estime que plus de 80% des abandons de postes sont dûs à des conditions de travail dégradées ou toxiques, pour lesquels l’employeur ne veut pas porter la responsabilité d’un licenciement ou d’une rupture conventionnelle, et de fait économise les indemnités afférentes.
Le gouvernement ne prend décidément pas la mesure de la souffrance au travail des salarié∙es et préfère les contraindre soit à rester en poste plutôt que de faire pression sur le patronat, directement responsable des conditions de travail dégradées et notamment de fait, des abandons de poste, soit à les priver d’assurance chômage.
Cette mesure va en outre impliquer une démultiplication des contentieux devant les juridictions prudhommales, déjà largement surchargées, puisqu’il s’agit du seul moyen de bloquer la requalification du licenciement en démission.
Le ministère du travail, visiblement conscient de la faiblesse juridique de ce décret, a d’ailleurs supprimé le questions/ réponses de son site *. Permettant, selon lui, une meilleure interprétation du décret. A défaut, ce questions/ réponses semblait soulever plus de problèmes juridiques qu’autre chose... »
CGT, FSU et SOLIDAIRES >> Communiqué intersyndical complet
* Le question/réponse sur le site de Me Aurélie ARNAUD
82.000 abandons de postes indemnisés en 2022
Dans une étude récente, l'Unédic estime à 82.000 le nombre d'abandons de postes ayant donné lieu à indemnisation en 2022 (soit 5% des ouvertures de droit).
D'après ce sondage, réalisé auprès d'un échantillon d'allocataires fin 2022, les abandons de poste sont presque tous liés à des ruptures de CDI et sont plus fréquents en première partie de carrière professionnelle.
BFM TV >> article complet
L’Unedic estime que plus de 80% des abandons de postes sont dûs à des conditions de travail dégradées ou toxiques, pour lesquels l’employeur ne veut pas porter la responsabilité d’un licenciement ou d’une rupture conventionnelle, et de fait économise les indemnités afférentes.
Le gouvernement ne prend décidément pas la mesure de la souffrance au travail des salarié∙es et préfère les contraindre soit à rester en poste plutôt que de faire pression sur le patronat, directement responsable des conditions de travail dégradées et notamment de fait, des abandons de poste, soit à les priver d’assurance chômage.
Cette mesure va en outre impliquer une démultiplication des contentieux devant les juridictions prudhommales, déjà largement surchargées, puisqu’il s’agit du seul moyen de bloquer la requalification du licenciement en démission.
Le ministère du travail, visiblement conscient de la faiblesse juridique de ce décret, a d’ailleurs supprimé le questions/ réponses de son site *. Permettant, selon lui, une meilleure interprétation du décret. A défaut, ce questions/ réponses semblait soulever plus de problèmes juridiques qu’autre chose... »
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* Le question/réponse sur le site de Me Aurélie ARNAUD
82.000 abandons de postes indemnisés en 2022
Dans une étude récente, l'Unédic estime à 82.000 le nombre d'abandons de postes ayant donné lieu à indemnisation en 2022 (soit 5% des ouvertures de droit).
D'après ce sondage, réalisé auprès d'un échantillon d'allocataires fin 2022, les abandons de poste sont presque tous liés à des ruptures de CDI et sont plus fréquents en première partie de carrière professionnelle.
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