ID CiTé - Veille juridique et professionnelle des collectivités territoriales





RH - Documentation

RH - Doc // Perspectives salariales de la fonction publique - La question de la rémunération dans la FPT semble être le facteur principal expliquant la perte d’attractivité globale

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 16/03/2022 )



RH - Doc // Perspectives salariales de la fonction publique - La question de la rémunération dans la FPT semble être le facteur principal expliquant la perte d’attractivité globale
La première partie de ce rapport vise à :
- présenter les données et chiffres clés propres à chacun des thèmes abordés. Ces éléments, tous issus de publications récentes et publiques, visent à fournir un état des lieux et ont été partagés avec les participants à la conférence, en amont de chaque session ;
- synthétiser les échanges qui se sont déroulés avec les représentants des organisations syndicales et des associations d’employeurs qui ont effectivement participé aux séances, tout en identifiant les convergences mais également les divergences.

La deuxième partie permet aux garants, sur la base des discussions auxquelles ils ont assisté, de dresser des perspectives complémentaires, qui ne reflètent que leur seul point de vue. Les éléments de diagnostic plus particulièrement soulignés, comme les pistes à tracer ou propositions suggérées ne sauraient engager les participants à la conférence sur les perspectives salariales.

La rémunération : un élément qui semble clé afin d’expliquer la perte d’attractivité de la fonction publique
En complément des atouts cités, il est tout aussi intéressant, afin d’identifier les sous-jacents de l’attractivité ou de l’insuffisante attractivité de la fonction publique, de relever les difficultés mentionnées par les agents publics en poste. 41 % des agents de la fonction publique s’estiment mal payés contre 35,3 % des salariés du privé, mais ce chiffre masque de fortes disparités selon les statuts, les métiers, et les conditions de travail. De façon paradoxale, les contractuels partagent moins souvent ce sentiment alors même qu’ils sont en moyenne moins bien payés que les fonctionnaires

La sensation d’être mal payé augmente avec l’âge : 46,3 % des plus de 50 ans considèrent être mal payés contre 30,1 % chez les moins de 30 ans, qui s’estiment de plus en plus satisfaits de leur niveau de salaire. Le salaire moyen de la fonction publique s’est établi en 2019 à 2 320 € nets mensuels, mais il se caractérise par des écarts substantiels :
- entre la fonction publique d’État (2 599 €) et les autres fonctions publiques, territoriale (1 993 €) et hospitalière (2 320 €) ;
- entre les catégories, le salaire net mensuel moyen s’établissant à 1 854 € pour le personnel de catégorie C, à 2 457 € pour les personnels de catégorie B et 2 958 € pour les personnels de catégorie A.

La question de la rémunération dans la fonction publique territoriale semble être le facteur principal expliquant la perte d’attractivité globale rencontrée par les métiers de ce versant . Cette concurrence salariale apparaît notamment dans les zones urbaines où les agents peuvent facilement changer d’employeur sans avoir à déménager. Le salaire net moyen dans la FPT n’a en effet évolué que de +1,2 % entre 2010 et 2019, soit un rythme largement inférieur à celui observé dans le secteur privé.

Il est à noter que le salaire moyen constaté au sein du secteur public en 2019 (2 320 € nets mensuels) est très proche de celui observé dans le secteur privé (2 424 €). En revanche, les 60 % de fonctionnaires gagnant le moins ont, en moyenne, des salaires supérieurs aux 60 % des salariés du secteur privé présentant les plus faibles rémunérations. La dynamique s’inverse et les écarts se creusent pour les catégories supérieures, ainsi, le 1 % des agents publics les mieux rémunérés perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 27,5 % au 1 % des salariés du secteur privé les mieux rémunérés.

Au-delà de cette grille d’analyse commune à toute la fonction publique, certains versants et métiers éprouvent une insatisfaction plus forte quant à leur niveau de salaire.
Au sein de la fonction publique hospitalière, 50% des agents s’estiment ainsi mal payés. En termes de métiers, ce sont les agents des trois fonctions publiques travaillant dans les métiers du soin, de l’éducation, de la formation, des sports et loisirs, de l’action sociale et des services à la personne qui sont les plus nombreux à partager ce sentiment (entre 43 % et 50 %). Ceci trouve sa source dans des contraintes liées à l’organisation du travail. En effet, les agents ayant des horaires alternants (deux-huit, trois-huit, ou plus) ou variables d’un jour à l’autre, ceux qui travaillent habituellement et occasionnellement la nuit et ceux qui travaillent le week-end sont plus nombreux que la moyenne à s’estimer mal payés.

Ministère FP >> 
Rapport complet
 







Recherche

Derniers articles RH les plus lus