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Actu - Nouvelle politique d’investissements dans les transports - Elisabeth Borne présente les priorités du Gouvernement

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 13/09/2018 )



Actu - Nouvelle politique d’investissements dans les transports - Elisabeth Borne présente les priorités du Gouvernement

La ministre a présenté les principales décisions et priorités du Gouvernement :
- Tout d’abord, le Gouvernement a décidé d’augmenter de manière très importante  les investissements dans les transports. La programmation prévoit donc d’investir 13,4 Md€ sur la période 2018-2022, soit une augmentation de +40% par rapport à la période 2013-2017. La programmation s’inscrit également dans la perspective d’une enveloppe quinquennale en progression à 14,3 Md€ sur la période 2023-2027.
- Cette programmation traduit 4 ambitions : faciliter les déplacements du quotidien ; accélérer la transition écologique ; contribuer à la cohésion des territoires ; et renforcer l’efficacité des transports de marchandises.
- Pour répondre à cette ambition, le Gouvernement annonce 5 programmes d’investissements prioritaires :
1/ L’entretien des réseaux existants constitue la première des priorités pour la décennie à venir. En particulier sur le réseau routier national, qui a connu une dégradation progressive de son état, des moyens sans précédents seront mobilisés : ils augmenteront de +31% sur la décennie 2018-2027, de +25% sur ce seul quinquennat. La même dynamique sera assurée pour les réseaux ferroviaires et fluviaux.
2/ La désaturation des grands nœuds ferroviaires doit aussi permettre de donner toute sa place au train dans les déplacements du quotidien autour des métropoles, et dans les liaisons avec les villes moyennes. 2,6 Md€ seront investis sur 10 ans dans cet objectif.
3/ L’accélération du désenclavement routier des villes moyennes et des territoires rurauxest également nécessaire, et sera portée à travers une vingtaine d’opérations pour un montant de 1 Md€ sur 10 ans.
4/ Le développement de l’usage des mobilités propres, partagées et actives au quotidien mobilisera par ailleurs l’Etat, à travers plusieurs appels à projets à hauteur de 1,2 Md€ sur 10 ans, pour accompagner les autorités organisatrices.
5/ Enfin, le renforcement de l’efficacité et du report modal dans le transport de marchandises sera soutenu, avec 2,3 Md€ investis par l’Etat sur 10 ans.
S’agissant des grands projets, le Gouvernement s’inscrit dans l’approche nouvelle proposée par le COI, reposant sur une réalisation phasée des projets, commençant en priorité par les opérations concourant d’abord à l’amélioration des déplacements du quotidien.  
Durant les prochaines semaines, la Ministre rencontrera à nouveau chaque président de région pour finaliser la programmation relative à chaque territoire, permettant ainsi de présenter au mois d’octobre une programmation complète dans le cadre du projet de loi d’orientation des mobilités.
MTES - 2018-09-12


"La régénération des infrastructures constitue la première priorité " Communiqué de Philippe Duron, président du Conseil d’orientation des infrastructures
Madame Elisabeth Borne, ministre chargée des Transports auprès du ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire, a présenté aux  membres du Conseil d’orientation des infrastructures le 11 septembre les grandes lignes de la programmation des infrastructures de transports pour les 10 années à venir. 
Le COI a pu constater que les arbitrages et les priorités du Gouvernement affichaient une grande cohérence avec les propositions présentées par le Conseil dans son rapport remis à la ministre le 1er février. La régénération des infrastructures constitue la première priorité ce que chacun peut comprendre après le dramatique accident de Gènes ; la désaturation des noeuds ferroviaires permettra de fluidifier le trafic autour des grandes gares ; le plan de désenclavement routier répond aux attentes des villes moyennes et des territoires ruraux ; des appels à projets dynamiseront les transports en communs et permettront le développement des mobilités actives. Enfin, un effort particulier viendra améliorer la liaison entre les ports et leur hinterland et encourager le fret ferroviaire et fluvial. La réalisation des grands projets proposés par le COI s’inscrira dans un phasage réaliste.
L’inscription de ces programmes et de ces projets dans une loi de programmation pluriannuelle apportera sécurité et transparence aux financements nécessaires à leur réalisation.
Les efforts annoncés sont significatifs. S’ils ne se situent pas au niveau du scénario 2 proposé et espéré par le Conseil, ils n’en restent pas moins conséquents puisqu’ils atteignent 13,4 Mds€ et augmentent de 40% par rapport au quinquennat précédent.
(…) Il n’en reste pas moins que le Parlement devra se montrer vigilant sur la mise en œuvre de ces engagements. Il devra veiller notamment à ce que les crédits affectés à ces projets et à l’AFITF ne fassent pas l’objet de gels ou restrictions budgétaires. Il devra s’assurer que la dynamique des appels à projets soit engagée sans tarder pour être bien au rendez-vous du quinquennat. L’Etat devra rechercher les optimisations possibles en matière de travaux de régénération pour les réaliser au meilleur coût. Il s’efforcera d’apporter, aux collectivités territoriales qui le demandent, l’expertise technique dont elles ont besoin pour assurer une mobilité efficace, durable et sûre sur l’ensemble du territoire et pour toutes les populations.


Infrastructures de transports : une démarche nouvelle, mais des lacunes et des contradictions
Le gouvernement a publié ses choix en matière d’infrastructures de transports. Tout en reconnaissant l’intérêt de sa démarche, la FNAUT dénonce son absence de vision prospective et de préoccupation environnementale.
Au sommaire:
- Une démarche nouvelle
- Une hausse significative mais trop limitée des investissements
- Un changement de paradigme ?
- Une réponse incomplète aux besoins de la vie quotidienne, un abandon des "petites lignes"
- Un report regrettable des grands projets
La FNAUT attend du gouvernement qu’il reconnaisse mieux l’importance du transport collectif urbain et interurbain, qu’il écarte le saupoudrage et les dépenses inutiles, et qu’il privilégie les investissements les plus efficaces en matière d’aménagement du territoire et de lutte contre le dérèglement climatique.
FNAUT - 2018-09-12











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