
Le 19 octobre dernier, Marie-Laure Lerolle, Directeur de Département chez Ipsos Connect, a présenté les résultats de l'étude Ipsos "Zero papier, mythes et réalités" à la conférence UNIIC.
Alors que la première partie quantitative de l’étude, de portée quasi-exclusivement sociétale, soulignait combien les Français nourrissent des inquiétudes vis-à-vis d’un monde numérique qu’ils ont à la fois massivement adopté tout en refusant de tout lui céder, cette seconde partie qualitative posait une question claire : quelle traduction stratégique s’est opérée - ou est en train de s’opérer - chez les acteurs d’une filière qu’on n’a cessé de dire en proie à un grand chambardement digital ?
S’il était une conséquence essentielle à retenir de l’intensification des usages numériques, la chose serait vite entendue pour Marie-Laure Lerolle, qui n’hésite pas à désigner en premier lieu la question de notre rapport au temps : "Il nous faut tout, tout de suite. Le digital répond à une nouvelle priorité, celle de l’instantanéité". Une sommation à l’immédiateté dont on pourrait croire, de prime abord, qu’elle condamne effectivement la staticité (certes relative, mais réelle) du papier.
C’est en tout cas probablement un facteur qui a participé de l’emballement prédisant voilà quelques années un "zéro papier" qui ne s’est quasiment réalisé nulle-part, la logique du "tout, tout de suite" ayant été érigée en invariable injonction marketing, couplée aux promesses de la data récoltée à peu de frais par une moisson de clics. Sauf que rien ne se passera exactement comme prévu et que de complexifications inattendues en désillusions différemment anticipées, la réalité de la dématérialisation des contenus s’est vu épouser des formes beaucoup plus nuancées…
IPSOS - 2017-10-24
Alors que la première partie quantitative de l’étude, de portée quasi-exclusivement sociétale, soulignait combien les Français nourrissent des inquiétudes vis-à-vis d’un monde numérique qu’ils ont à la fois massivement adopté tout en refusant de tout lui céder, cette seconde partie qualitative posait une question claire : quelle traduction stratégique s’est opérée - ou est en train de s’opérer - chez les acteurs d’une filière qu’on n’a cessé de dire en proie à un grand chambardement digital ?
S’il était une conséquence essentielle à retenir de l’intensification des usages numériques, la chose serait vite entendue pour Marie-Laure Lerolle, qui n’hésite pas à désigner en premier lieu la question de notre rapport au temps : "Il nous faut tout, tout de suite. Le digital répond à une nouvelle priorité, celle de l’instantanéité". Une sommation à l’immédiateté dont on pourrait croire, de prime abord, qu’elle condamne effectivement la staticité (certes relative, mais réelle) du papier.
C’est en tout cas probablement un facteur qui a participé de l’emballement prédisant voilà quelques années un "zéro papier" qui ne s’est quasiment réalisé nulle-part, la logique du "tout, tout de suite" ayant été érigée en invariable injonction marketing, couplée aux promesses de la data récoltée à peu de frais par une moisson de clics. Sauf que rien ne se passera exactement comme prévu et que de complexifications inattendues en désillusions différemment anticipées, la réalité de la dématérialisation des contenus s’est vu épouser des formes beaucoup plus nuancées…
IPSOS - 2017-10-24
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