
5 novembre 2018, deux immeubles s’effondrent rue d’Aubagne , en plein centre de Marseille. Bilan : huit morts. Plus qu’un drame isolé, ces effondrements ont provoqué une «crise du logement» sans précédent à Marseille. Dans les mois suivants, les signalements d’immeubles se multiplient. Ils débouchent sur une vague d’arrêtés de péril dans les quartiers centraux les plus paupérisés.
Pour prendre en charge leurs occupant·e·s évacués d’urgence, la Mairie réquisitionne d’abord des hôtels. En décembre, une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) est confiée à l’association Soliha pour assurer leur hébergement provisoire. En février 2020, les chiffres officiels recensaient 497 immeubles évacués, soit au moins 1 200 ménages et 3 000 individus contraints au délogement (Dorier et Dario 2020).
Pourtant, près de la moitié des délogé·e·s s’est relogée sans avoir recours à la MOUS.
Apolline Meyer a reconstitué le parcours des occupants d’un immeuble, marqué par une tension entre quête de centralité urbaine, résistance à la relégation spatiale et besoin d’un logement de qualité. Qui sont ces délogé·e·s ? Où et comment se relogent-ils/elles ? Au-delà du dispositif institutionnel, quelles ressources ont-ils/elles mobilisées pour éviter leur éviction du centre ?
L’article questionne l’hypothèse d’un «grand bannissement» de ces ménages vers les périphéries et les quartiers populaires, tout en mettant en avant le poids des inégalités face au relogement.
Au sommaire :
- Contexte et hypothèses de recherche : quel bilan tirer de la MOUS-Relogement à Marseille ?
- Une monographie d’immeuble
- La différenciation sociale des stratégies de relogement
- Un «grand bannissement» du centre ?
MétropolitiquesArticle complet
Pour prendre en charge leurs occupant·e·s évacués d’urgence, la Mairie réquisitionne d’abord des hôtels. En décembre, une maîtrise d’œuvre urbaine et sociale (MOUS) est confiée à l’association Soliha pour assurer leur hébergement provisoire. En février 2020, les chiffres officiels recensaient 497 immeubles évacués, soit au moins 1 200 ménages et 3 000 individus contraints au délogement (Dorier et Dario 2020).
Pourtant, près de la moitié des délogé·e·s s’est relogée sans avoir recours à la MOUS.
Apolline Meyer a reconstitué le parcours des occupants d’un immeuble, marqué par une tension entre quête de centralité urbaine, résistance à la relégation spatiale et besoin d’un logement de qualité. Qui sont ces délogé·e·s ? Où et comment se relogent-ils/elles ? Au-delà du dispositif institutionnel, quelles ressources ont-ils/elles mobilisées pour éviter leur éviction du centre ?
L’article questionne l’hypothèse d’un «grand bannissement» de ces ménages vers les périphéries et les quartiers populaires, tout en mettant en avant le poids des inégalités face au relogement.
Au sommaire :
- Contexte et hypothèses de recherche : quel bilan tirer de la MOUS-Relogement à Marseille ?
- Une monographie d’immeuble
- La différenciation sociale des stratégies de relogement
- Un «grand bannissement» du centre ?
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