Emblématique en termes d’image mais aussi susceptible d’exercer des effets d’entraînement sur les autres secteurs de l’économie, le tourisme occupe une place centrale dans les économies d’outre-mer
La fin des années 1990 a marqué un tournant pour le secteur avec une baisse de la demande adressée au DOM. Au-delà des explications conjoncturelles, ce fléchissement est expliqué par des facteurs plus structurels (accentuation de la dépendance du secteur au marché métropolitain, émergence d’une vive concurrence dans la Caraïbe et, plus largement, dans la gamme des produits touristiques s’adressant à la clientèle métropolitaine, à l’instar du Maghreb, vieillissement des installations hôtelières…).
Conséquence de ces difficultés, la décennie 2000-2010 a vu une diminution du nombre de chambres classées proposées aux touristes en lien avec la fermeture de nombreuses structures hôtelières, et le développement d’hébergements alternatifs (location en appartement et villa, hébergement en gîte).
Ces difficultés se lisent également dans la situation financière des entreprises de l’industrie touristique présentes dans la base des entreprises cotées par l’Institut d’émission entre 2004 et 2012, en particulier dans le secteur de l’hébergement-restauration. En effet, le chiffre d’affaires des entreprises de ce secteur est plus volatil aux Antilles et à La Réunion qu’en France entière : il a notamment été durement impacté par la crise du Chikungunya à La Réunion en 2005 - 2006 et par le conflit social aux Antilles en 2009. Les entreprises du secteur ont également vu leur rentabilité diminuer sur la période, en particulier dans l’hébergement. Cette rentabilité plus faible du secteur dans les DOM s’expliquerait notamment par un poids important des charges de personnel, accentué par les effets de saisonnalité, ainsi que par le surcoût des matières premières en outre-mer.
Dans son ensemble, l’industrie touristique est un secteur dynamique comme en témoignent les nombreuses créations d’entreprises au cours des dernières années. Dans ce contexte, les considérations relatives à la compétitivité-prix des services touristiques ne doivent pas occulter la nécessité - rappelée par l’ensemble des rapports qui se sont penchés sur le sujet - de diversifier la clientèle et, compte tenu des atouts mais aussi des contraintes des Outre-mer de se spécialiser dans un tourisme riche en contenu sans miser sur le tourisme de masse.
IEDOM - Mars 2015
La fin des années 1990 a marqué un tournant pour le secteur avec une baisse de la demande adressée au DOM. Au-delà des explications conjoncturelles, ce fléchissement est expliqué par des facteurs plus structurels (accentuation de la dépendance du secteur au marché métropolitain, émergence d’une vive concurrence dans la Caraïbe et, plus largement, dans la gamme des produits touristiques s’adressant à la clientèle métropolitaine, à l’instar du Maghreb, vieillissement des installations hôtelières…).
Conséquence de ces difficultés, la décennie 2000-2010 a vu une diminution du nombre de chambres classées proposées aux touristes en lien avec la fermeture de nombreuses structures hôtelières, et le développement d’hébergements alternatifs (location en appartement et villa, hébergement en gîte).
Ces difficultés se lisent également dans la situation financière des entreprises de l’industrie touristique présentes dans la base des entreprises cotées par l’Institut d’émission entre 2004 et 2012, en particulier dans le secteur de l’hébergement-restauration. En effet, le chiffre d’affaires des entreprises de ce secteur est plus volatil aux Antilles et à La Réunion qu’en France entière : il a notamment été durement impacté par la crise du Chikungunya à La Réunion en 2005 - 2006 et par le conflit social aux Antilles en 2009. Les entreprises du secteur ont également vu leur rentabilité diminuer sur la période, en particulier dans l’hébergement. Cette rentabilité plus faible du secteur dans les DOM s’expliquerait notamment par un poids important des charges de personnel, accentué par les effets de saisonnalité, ainsi que par le surcoût des matières premières en outre-mer.
Dans son ensemble, l’industrie touristique est un secteur dynamique comme en témoignent les nombreuses créations d’entreprises au cours des dernières années. Dans ce contexte, les considérations relatives à la compétitivité-prix des services touristiques ne doivent pas occulter la nécessité - rappelée par l’ensemble des rapports qui se sont penchés sur le sujet - de diversifier la clientèle et, compte tenu des atouts mais aussi des contraintes des Outre-mer de se spécialiser dans un tourisme riche en contenu sans miser sur le tourisme de masse.
IEDOM - Mars 2015
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