6,3 millions des personnes de 12 ans et plus (11 % de la population de cet âge) ne se connectent jamais à l’Internet en France, selon l’enquête 2018 du Crédoc. Pas moins de 12,5 millions n’ont pas d’ordinateur chez eux et huit millions pas d’accès fixe par ordinateur à Internet. 25 millions n’utilisent jamais les réseaux sociaux. La "fracture numérique" se réduit, mais il ne faut pas oublier que les non-connectés demeurent nombreux, pas toujours de façon choisie.
Face aux nouvelles technologies, l’âge est le clivage le plus net.
43 % des 70 ans et plus n’ont pas d’ordinateur, 40 % ne surfent pas sur Internet, 18 % ne disposent pas de téléphone mobile, les deux tiers n’ont pas de smartphone et pas loin de 90 % ne se connectent jamais aux réseaux sociaux. Les générations les plus anciennes sont moins qualifiées et n’ont pas été formées à ces technologies. Au fil du temps, cet effet devrait s’estomper : en vieillissant, les générations connectées continueront probablement à utiliser leur ordinateur et Internet. Une partie de la sociabilité familiale passe désormais par ces réseaux. Reste que pour l’instant, une grande partie des personnes âgées sont très éloignées de ce nouvel univers, faute de le comprendre, mais aussi faute d’en avoir un réel besoin.
Le second critère clivant est celui du diplôme.
57 % des non-diplômés n’ont pas d’ordinateur chez eux, 46 % ne se connectent pas à Internet, 76 % n’ont pas de tablette, 63 % pas de smartphone et 17 % pas de téléphone portable. La manipulation de ces nouveaux outils demande des qualifications dont une partie de la population est dépourvue. Attention : les plus âgés sont moins souvent diplômés, pour partie, si ces non-diplômés ne sont pas connectés, c’est moins du fait de leur diplôme que de leur âge. Les moins diplômés des jeunes générations utilisent très largement le téléphone mobile : c’est davantage l’usage que l’accès qui sépare les moins qualifiés des autres.
Le critère du niveau de vie joue beaucoup moins.
L’écart en matière d’équipement entre les bas revenus et la moyenne de l’ensemble de la population s’est réduit, du fait de la baisse des prix. 14 % des bas revenus (en dessous de 70 % du niveau de vie médian) ne se connectent pas à Internet et 6 % n’ont pas de téléphone mobile. La part de ceux qui ne participent pas aux réseaux sociaux parmi les bas revenus (35 %) est même inférieure à la moyenne (41 %). Là aussi, il faut prendre en compte l’effet de l’âge. Les jeunes sont plus souvent connectés mais ils disposent de revenus plus faibles que la moyenne. Cette population aux bas revenus utilise les nouvelles technologies parce qu’elle sont en moyenne plus jeunes : c’est l’effet d’âge qui influence les résultats. L’effet prix continue à jouer pour les matériels les plus coûteux (smartphones et ordinateurs) mais il est caché par des moyennes globales.
Ces données qui portent sur l’ensemble de la population masquent surtout la situation des catégories les plus en difficulté.
COMPAS - Article complet - 2018-12-20
Face aux nouvelles technologies, l’âge est le clivage le plus net.
43 % des 70 ans et plus n’ont pas d’ordinateur, 40 % ne surfent pas sur Internet, 18 % ne disposent pas de téléphone mobile, les deux tiers n’ont pas de smartphone et pas loin de 90 % ne se connectent jamais aux réseaux sociaux. Les générations les plus anciennes sont moins qualifiées et n’ont pas été formées à ces technologies. Au fil du temps, cet effet devrait s’estomper : en vieillissant, les générations connectées continueront probablement à utiliser leur ordinateur et Internet. Une partie de la sociabilité familiale passe désormais par ces réseaux. Reste que pour l’instant, une grande partie des personnes âgées sont très éloignées de ce nouvel univers, faute de le comprendre, mais aussi faute d’en avoir un réel besoin.
Le second critère clivant est celui du diplôme.
57 % des non-diplômés n’ont pas d’ordinateur chez eux, 46 % ne se connectent pas à Internet, 76 % n’ont pas de tablette, 63 % pas de smartphone et 17 % pas de téléphone portable. La manipulation de ces nouveaux outils demande des qualifications dont une partie de la population est dépourvue. Attention : les plus âgés sont moins souvent diplômés, pour partie, si ces non-diplômés ne sont pas connectés, c’est moins du fait de leur diplôme que de leur âge. Les moins diplômés des jeunes générations utilisent très largement le téléphone mobile : c’est davantage l’usage que l’accès qui sépare les moins qualifiés des autres.
Le critère du niveau de vie joue beaucoup moins.
L’écart en matière d’équipement entre les bas revenus et la moyenne de l’ensemble de la population s’est réduit, du fait de la baisse des prix. 14 % des bas revenus (en dessous de 70 % du niveau de vie médian) ne se connectent pas à Internet et 6 % n’ont pas de téléphone mobile. La part de ceux qui ne participent pas aux réseaux sociaux parmi les bas revenus (35 %) est même inférieure à la moyenne (41 %). Là aussi, il faut prendre en compte l’effet de l’âge. Les jeunes sont plus souvent connectés mais ils disposent de revenus plus faibles que la moyenne. Cette population aux bas revenus utilise les nouvelles technologies parce qu’elle sont en moyenne plus jeunes : c’est l’effet d’âge qui influence les résultats. L’effet prix continue à jouer pour les matériels les plus coûteux (smartphones et ordinateurs) mais il est caché par des moyennes globales.
Ces données qui portent sur l’ensemble de la population masquent surtout la situation des catégories les plus en difficulté.
COMPAS - Article complet - 2018-12-20
Dans la même rubrique
-
Actu - La Bataille de l’IA sur le territoire du Grand Arras
-
Actu - La recette inratable pour un Café IA réussi en cinq étapes
-
Actu - Les Français aimeraient pouvoir se passer des GAFAM mais il n’existe pas toujours d’alternative à leurs yeux
-
Actu - Observatoire de la Transition Numérique des Territoires 2025 : un appel à une gouvernance renouvelée du numérique territorial
-
RM - Possibilité de recours des conseils municipaux contre un projet d'antenne en cas d'absence de dépôt de dossier d'information par l'opérateur