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Action économique - Dév. local

Doc. / Pôles de compétitivité : quels effets sur la dépense privée de R&D ?

Article ID.CiTé du 07/03/2016



Le 12 juillet 2005, le gouvernement français labellisait 67 pôles de compétitivité, clusters "à la française". Après la fusion de certains d’entre eux et la labellisation de quelques autres au fil du temps, les pôles de compétitivité sont aujourd’hui au nombre de 71. Le but affiché de cette politique est de renforcer l’innovation et dynamiser la compétitivité de l’industrie française en favorisant les collaborations entre entreprises, startups, universités et laboratoires de recherche publics présents sur un même territoire (en général la région, bien que certain pôles soient interrégionaux). 

C’est à cette fin qu’une enveloppe de 1,5 milliard d’euros au total, a ensuite été allouée sur la période 2009-2012, afin de financer des projets de recherche partenariaux, des exonérations de charges sur les postes de chercheurs au sein des entreprises ainsi que l’animation des pôles. 

Cette note d’étape présente une synthèse d’une version préliminaire du travail en cours et les résultats doivent être jugés comme encore provisoires. Ils seront complétés par des travaux à venir qui étudieront les facteurs de réussite des pôles.

Un effet de levier des aides publiques. Les entreprises des pôles accroissent l’autofinancement de leurs activités de R&D au-delà des aides publiques à la R&D perçues : lorsqu’une entreprise reçoit en moyenne 103 000 euros d’aides publiques en 2012, elle accroît ses propres dépenses de recherche de 474 000 euros la même année. Au total, les entreprises des pôles consacrent en moyenne 691 000 euros de plus à leurs activités de R&D en 2012 que les entreprises restées hors des pôles.
L’effet des pôles se fait également sentir de manière croissante sur l’embauche de personnels de R&D avec, en moyenne par entreprise, 2,5 personnes supplémentaires en 2007 et 6,5 personnes en 2012. L’effet de l’appartenance à un pôle est également perceptible sur le nombre de brevets déposés, mais uniquement à partir de 2010. En 2012, ce sont en moyenne deux brevets supplémentaires par entreprise membre des pôles qui sont déposés.
L’appartenance aux pôles a été bénéfique très tôt aux activités de R&D des PME : un effet positif net est observable dès 2007 pour leur personnel de R&D et dès 2008, pour leur autofinancement, les financements publics reçus et l’augmentation du nombre de brevets.
L’effet sur les dépenses autofinancées de R&D est en revanche plus tardif pour les ETI et les grandes entreprises mais il est plus important tant en niveau que rapporté aux dépenses moyennes : en 2011, l’effet positif net sur l’autofinancement de la R&D des ETI et des grandes entreprises est de 1,7 millions d’euros (soit une hausse de 47 % de l’autofinancement annuel moyen de la R&D) alors qu’il ne s’élève qu’à 246 000 euros pour les PME (38 % de l’autofinancement annuel moyen). Contrairement aux PME, les ETI et les grandes entreprises ne retirent aucun financement public supplémentaire de leur appartenance à un pôle. Il semble donc que seules les PME aient été incitées par les pôles à participer à plus de projets collaboratifs qu’avant l’existence des pôles. 

France Stratégie - 2016-03-04  




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