
Cinq ans après le Grenelle des violences conjugales, le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes reste très en deçà des besoins, malgré une augmentation des crédits publics (de 36,5 à 101,1 millions d’euros entre 2020 et 2024). Les violences, notamment conjugales, sexuelles et sexistes, demeurent massives et endémiques, tandis que la réponse publique, fragmentée et mal évaluée, manque de cohérence stratégique.
Le Haut Conseil à l’Égalité alerte sur la persistance du sexisme, et les chiffres de la criminalité (violences conjugales, féminicides, viols, etc.) soulignent l’insuffisance de la prévention et de la prise en charge. Les associations, pourtant en première ligne, restent fragilisées par des financements incertains, tardifs ou inadaptés, et l’administration dédiée (le SDFE et son réseau) souffre d’un positionnement institutionnel faible et d’un manque de moyens humains.
Le rapport du Sénat appelle à structurer une véritable stratégie interministérielle fondée sur des données solides, à améliorer l’évaluation de l’impact des dépenses via une budgétisation intégrant l’égalité, et à diversifier les sources de financement (collectivités, fonds européens, mécénat).
Il recommande de renforcer les structures d’accompagnement et de prévention, de mieux répartir les centres de prise en charge des auteurs de violences, de sécuriser les parcours de sortie de la prostitution, et d’assurer un continuum d’hébergement pour les victimes, du départ en urgence à l’autonomie. En somme, il s’agit de passer d’une politique symbolique à une action publique pleinement assumée, dotée des moyens humains, budgétaires et administratifs adaptés à l’ampleur du problème.
Sénat - Rapport n° 814 du 2 juillet 2025
La synthèse
Le Haut Conseil à l’Égalité alerte sur la persistance du sexisme, et les chiffres de la criminalité (violences conjugales, féminicides, viols, etc.) soulignent l’insuffisance de la prévention et de la prise en charge. Les associations, pourtant en première ligne, restent fragilisées par des financements incertains, tardifs ou inadaptés, et l’administration dédiée (le SDFE et son réseau) souffre d’un positionnement institutionnel faible et d’un manque de moyens humains.
Le rapport du Sénat appelle à structurer une véritable stratégie interministérielle fondée sur des données solides, à améliorer l’évaluation de l’impact des dépenses via une budgétisation intégrant l’égalité, et à diversifier les sources de financement (collectivités, fonds européens, mécénat).
Il recommande de renforcer les structures d’accompagnement et de prévention, de mieux répartir les centres de prise en charge des auteurs de violences, de sécuriser les parcours de sortie de la prostitution, et d’assurer un continuum d’hébergement pour les victimes, du départ en urgence à l’autonomie. En somme, il s’agit de passer d’une politique symbolique à une action publique pleinement assumée, dotée des moyens humains, budgétaires et administratifs adaptés à l’ampleur du problème.
Sénat - Rapport n° 814 du 2 juillet 2025
La synthèse
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