
En 2010, en créant le statut de métropole, la réforme des collectivités territoriales a amorcé un mouvement institutionnel qui a changé la donne de la politique de l’aménagement du territoire. Désormais, toute intercommunalité formée de plus de 500 000 habitants et remplissant des fonctions économiques qualifiées de stratégiques au niveau international peut concourir à ce statut qui accorde une panoplie plus large de compétences. Les lois sur la Modernisation de l’action publique territoriale et de l’aménagement du territoire (MAPTAM) et sur la Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTRe), votées en 2014 et en 2015, ont fini de parachever ce mouvement institutionnel. Selon la logique sous-tendant ces réformes, les métropoles se développeraient mieux que les territoires moins agglomérés, ce qui justifierait qu’on leur accorde une plus grande autonomie (Askenazy et Martin 2015).
n examinant la géographie du développement dans la région des Hauts-de-France à partir d’un indicateur de développement que nous avons conçu, ce texte montre qu’il n’existe pas de configuration «standard» (ou unique) du développement local, dans lequel les métropoles concentreraient par nature les conditions du développement idéal, par opposition à des territoires peu agglomérés dont les habitants seraient supposés pâtir d’une position spatialement et économiquement reléguée et de conditions de vie dégradées (Warnant et Delpirou 2019). On constate au contraire qu’il existe des territoires peu agglomérés qui offrent des conditions de vie et d’emploi tout aussi bonnes, voire meilleures que les métropoles.
Au sommaire
- Les promesses non tenues de la métropolisation
- Les bénéfices du développement métropolitain pour les entreprises et les coûts pour les ménages ?
- Recentrer les politiques publiques vers les territoires en déclin
METROPOLITIQUES >> Article complet
n examinant la géographie du développement dans la région des Hauts-de-France à partir d’un indicateur de développement que nous avons conçu, ce texte montre qu’il n’existe pas de configuration «standard» (ou unique) du développement local, dans lequel les métropoles concentreraient par nature les conditions du développement idéal, par opposition à des territoires peu agglomérés dont les habitants seraient supposés pâtir d’une position spatialement et économiquement reléguée et de conditions de vie dégradées (Warnant et Delpirou 2019). On constate au contraire qu’il existe des territoires peu agglomérés qui offrent des conditions de vie et d’emploi tout aussi bonnes, voire meilleures que les métropoles.
Au sommaire
- Les promesses non tenues de la métropolisation
- Les bénéfices du développement métropolitain pour les entreprises et les coûts pour les ménages ?
- Recentrer les politiques publiques vers les territoires en déclin
METROPOLITIQUES >> Article complet
Dans la même rubrique
-
Doc - La part de la population vivant en ville progresse moins rapidement
-
Actu - Communauté Quartiers de demain : retour sur les Cafés Croissants Quartiers et l'activité de 2024
-
Actu - Programme de l’Union européenne pour les villes : appel à contributions
-
Actu - Faire progresser l'accessibilité : intervention du Cerema pour accompagner un échange entre collectivités européennes
-
Actu - Peut-on vraiment se fier à ce top 10 des villes les "plus mal notées de France" ?