
Face à des sécheresses de plus en plus dures, les lacs artificiels permettent aux agriculteurs de stocker l'eau hivernale pour irriguer leurs cultures en été. Ils sont vivement critiqués par les écologistes qui dénoncent leur coût environnemental et le manque de concertation.
Car le lac de Caussade est illégal. Son existence résulte d'une bataille inachevée entre les agriculteurs, l’Etat et des associations environnementales . Autorisé en juin 2018 par la préfecture, les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture l'ont interdit quatre mois plus tard pour incompatibilité avec le schéma départemental de gestion des eaux. "Tout était acté. Pourquoi sont-ils revenus en arrière ? C'est juste de la politique, lâche Pascal Beteille. Ils avaient peur de faire un nouveau 'Sivens ' [projet de barrage dans le Tarn où un militant écologiste, Rémi Fraisse, a été tué en 2014 par une grenade lancée par un gendarme], c'est tout !" Entre-temps, après des avis défavorables émis, entre autres, par l’Agence française pour la biodiversité, l’ONG France nature environnement (FNE) a déposé des recours devant le tribunal administratif de Bordeaux. La justice a confirmé l'interdiction en 2019. Les travaux devaient être stoppés immédiatement.
Malgré cette décision, une trentaine d’agriculteurs, soutenus par la CR47, sont passés en force. En trois mois, avec leur pelleteuse, ils ont retourné la terre, creusé et créé un bassin sur le ruisseau de Caussade. Cet été, il retient 930 000 mètres cubes d'eau et irrigue les cultures d'une vingtaine d'exploitations, principalement de fruits (pommes, prunes, noisettes, tomates), de légumes, de semences, et de céréales destinées à l'élevage.
Au sommaire
Une retenue d'eau construite sans autorisation
"Avec le lac, on revit"
Des impacts environnementaux conséquents
Redéfinir l'usage de l'eau pour le futur
France TV Info - Article complet - 2020-08-18
Car le lac de Caussade est illégal. Son existence résulte d'une bataille inachevée entre les agriculteurs, l’Etat et des associations environnementales . Autorisé en juin 2018 par la préfecture, les ministères de la Transition écologique et de l’Agriculture l'ont interdit quatre mois plus tard pour incompatibilité avec le schéma départemental de gestion des eaux. "Tout était acté. Pourquoi sont-ils revenus en arrière ? C'est juste de la politique, lâche Pascal Beteille. Ils avaient peur de faire un nouveau 'Sivens ' [projet de barrage dans le Tarn où un militant écologiste, Rémi Fraisse, a été tué en 2014 par une grenade lancée par un gendarme], c'est tout !" Entre-temps, après des avis défavorables émis, entre autres, par l’Agence française pour la biodiversité, l’ONG France nature environnement (FNE) a déposé des recours devant le tribunal administratif de Bordeaux. La justice a confirmé l'interdiction en 2019. Les travaux devaient être stoppés immédiatement.
Malgré cette décision, une trentaine d’agriculteurs, soutenus par la CR47, sont passés en force. En trois mois, avec leur pelleteuse, ils ont retourné la terre, creusé et créé un bassin sur le ruisseau de Caussade. Cet été, il retient 930 000 mètres cubes d'eau et irrigue les cultures d'une vingtaine d'exploitations, principalement de fruits (pommes, prunes, noisettes, tomates), de légumes, de semences, et de céréales destinées à l'élevage.
Au sommaire
Une retenue d'eau construite sans autorisation
"Avec le lac, on revit"
Des impacts environnementaux conséquents
Redéfinir l'usage de l'eau pour le futur
France TV Info - Article complet - 2020-08-18
Dans la même rubrique
-
Actu - L’avenir de l’eau
-
Juris - Arrêtés préfectoraux et restrictions temporaires des usages de l’eau : nouvelles illustrations jurisprudentielles
-
Doc - Infographie sur les SAGE et chiffres-clés Gest’eau : la version 2025 est en ligne !
-
Juris - Pollution d’un forage privé utilisé pour l’alimentation en eau potable - Recherche de la responsabilité de la collectivité
-
Actu - Réutilisation des eaux usées traitées sur le littoral : 19 lauréats à l'issue de la 2e vague du programme Cerema - ANEL