Assassinat de Samuel Paty : appel de L’AMF pour un hommage des communes
L’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, en charge de l’enseignement moral et civique, au collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine est un acte barbare et révoltant que rien ne peut justifier.
L’Association des maires de France adresse ses sentiments de profonde sympathie à sa famille, ses amis, ses collègues et ses élèves, et partage l’émotion qui a saisi le pays tout entier. Elle assure de sa solidarité et de son soutien l’ensemble du corps enseignant, dont la mission d’éveil à la connaissance, de formation de l’esprit critique et de la liberté de penser par soi-même est irremplaçable et constitue un pilier essentiel de la formation que la République doit à ses citoyens.
Les maires connaissent et reconnaissent l’engagement et le dévouement au service de nos enfants et de nos jeunes, des enseignants et de tous les personnels éducatifs qui concourent au fonctionnement quotidien des établissements d’enseignement.
Mais, ce n’est pas seulement la communauté éducative qui est endeuillée : c’est toute la France et la République, contestées dans leurs principes fondateurs.
Car au-delà de cet acte odieux, une nouvelle fois c’est la liberté d’expression et le principe de laïcité, tels que nos lois, notre volonté commune et notre histoire les conçoivent, qui sont violemment mis en cause. Et cela nous ne l’acceptons pas, car ce serait vider de leur sens les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui figurent aux frontons de nos mairies.
L’Association des maires de France appelle donc toutes les communes de France à témoigner de leur solidarité avec la victime et sa famille, de leur soutien à l’ensemble de la communauté éducative et de leur mobilisation pour défendre la liberté d’expression et la primauté de la laïcité dans l’organisation de la République.
Pour ce faire, elle propose aux communes d’afficher sur leurs bâtiments le mot-dièse #jesuisenseignant, de respecter une minute de silence lors de la prochaine réunion du conseil municipal et choisir un jour de mise en berne du drapeau de la mairie.
Ainsi, chaque commune de France pourra rappeler son attachement aux grands principes de la République et l’immense respect dû à celles et ceux qui ont pour mission de former les citoyens de demain.
AMF - Communiqué complet
Assassinat de Samuel Paty: déclaration solennelle des régions qui publiera à l'intention des lycéens un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes
Le texte de la déclaration solennelle : “L’assassinat ignoble et lâche de Samuel Paty, enseignant dans un collège des Yvelines, vendredi 16 octobre a soulevé une immense émotion dans notre pays. Cette émotion est à la hauteur des symboles de la République qui ont été atteints.
“Car ce qui a été visé, c’est un double symbole : la liberté d’expression d’une part et l’école de la République d’autre part.
“Or, l’école républicaine a pour rôle fondamental d’amener nos enfants à être des citoyens libres. La liberté est un droit, mais l’école leur enseigne qu’elle est aussi un devoir. Le devoir de respecter la liberté des autres, de respecter les libertés fondamentales, dont la liberté d’opinion et la liberté de la presse.
“L’école républicaine enseigne aussi à nos enfants que la République est laïque. L’État n’exerce aucun pouvoir religieux et les églises n’exercent aucun pouvoir politique. L’école de la République combat ainsi les fanatismes, elle lutte contre l’obscurantisme, elle lutte contre la corruption de toute forme de religion. Elle construit des citoyens émancipés qui doivent pouvoir juger de toute chose en libre conscience.
“L’école de la République, enfin, enseigne à nos enfants que l’État de droit garantit l’équilibre entre les individus vivant en société et assure la paix civile.
“Tous les jours, inlassablement, l’école de la République inculque ainsi à nos enfants le socle de notre idéal républicain.
“Mais cinq ans après les attentats de Charlie Hebdo, le fait que l’auteur d’un acte aussi lâche et barbare n’ait que 18 ans en dit long sur le chemin qui reste à parcourir. Il montre à quel point la mission fondamentale de l’école de la République devient chaque jour plus ardue dans un monde dont les convulsions brouillent les fondements démocratiques.
“La loi, la justice et l’ordre sont plus que jamais indispensables pour combattre sans répit ces dérives intolérables. Mais avant tout, c’est aux consciences qu’il faut s’adresser pour que les délires obscurantistes ne trouvent plus de prise. C’est le rôle que la nation a confié aux enseignants qui font vivre l’école de la République.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, solennellement, apportons tout notre soutien à celles et ceux qui exercent au quotidien et avec passion le métier difficile d’accompagner nos enfants vers l’âge adulte dans les valeurs de la République. Nous leur disons que nous ne laisserons jamais qui que ce soit les intimider dans cette tâche fondamentale. Nous leur disons notre immense respect. Nous leur disons notre fierté pour le rôle qu’ils jouent dans la cohésion de notre nation.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, en charge des lycées, voulons contribuer à l’affirmation du rôle fondateur de l’école comme ciment de la République.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, responsables politiques, affirmons que la caricature est une composante fondamentale de la liberté d’expression. Le délit de blasphème n’existe pas, et dès lors qu’il s’agit d’humour, notre droit protège l’outrance et la parodie.
“C’est pourquoi, nous, présidentes et présidents des Régions de France, prenons aujourd’hui l’initiative de préparer la publication d’un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans les quotidiens de la presse régionale, aux côtés de celles qui sont parues dans la presse nationale.
“Nous allons demander à un collège d’historiens d’y remettre en perspective le droit à la caricature dans l’histoire politique de notre pays. Le fait qu’y coexistent depuis longtemps des caricatures concernant toutes les religions et des caricatures politiques est la preuve la plus vivante de la laïcité de notre République. Nous associerons le ministère de l’Éducation nationale à cette initiative pour que cet ouvrage puisse être mis à la disposition de tous les lycéennes et lycéens de France.
“Par ce geste, dans le respect de nos compétences, nous voulons témoigner de notre engagement à défendre les valeurs de la République et le droit fondamental de chacune et chacun de nos concitoyens à vivre en paix et dans la liberté.
Régions de France - Communiqué complet
Les Départements unis en hommage à Samuel Paty
Après l’assassinat vendredi soir dernier par un islamiste de Samuel Paty, professeur dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, l’Assemblée des Départements de France et les Départements affirment leur solidarité contre la barbarie. L’unité est essentielle et nécessaire dans l’adversité à la suite du drame qui ébranle profondément la France entière.
Drapeaux en berne, rassemblements des élus et des personnels départementaux pour une minute de silence, banderoles de solidarité sur les bâtiments, poursuite sans relâche des actions sociales et de prévention de lutte contre la radicalisation islamiste, engagement des conseils départementaux des jeunes etc. : les Départements se mobilisent pour rendre hommage à Samuel Paty, faire barrage ensemble contre les attrocités de la radicalisation et réaffirmer les valeurs républicaines qui unissent tous les Français.
Investies par les autorités de l’Etat d’une mission de prévention de radicalisation des jeunes, les collectivités territoriales sont en première ligne sur ces enjeux.
Les Départements mettent tout en œuvre pour lutter contre ce fléau (information, sensibilisation, détection, signalement, prise en charge, protection)…
ADF - Communiqué complet
Communiqué de presse à la suite de l'assassinat de Samuel Paty
Face à la barbarie qui a frappé Samuel Paty, vendredi 16 octobre, assassiné pour avoir fait vivre la liberté d’expression, conformément à son engagement d’enseignant, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) entend rappeler que la liberté d’expression est "l’un des droits les plus précieux de l’Homme" (Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 26 août 1789).
Profondément marqués et révoltés par cet assassinat, les membres de la CNCDH souhaitent témoigner de leur solidarité avec les proches de la victime, tous les élèves, et rendre hommage à la communauté éducative dans son ensemble, qui, inlassablement, transmet les valeurs fondamentales de la République.
Engagée dans l’éducation aux droits humains, la CNCDH apporte son soutien à toutes les femmes et tous les hommes qui s’efforcent de lutter contre l’obscurantisme et de développer l’esprit critique…
CNCDH - Communiqué complet
L’assassinat de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, en charge de l’enseignement moral et civique, au collège du Bois d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine est un acte barbare et révoltant que rien ne peut justifier.
L’Association des maires de France adresse ses sentiments de profonde sympathie à sa famille, ses amis, ses collègues et ses élèves, et partage l’émotion qui a saisi le pays tout entier. Elle assure de sa solidarité et de son soutien l’ensemble du corps enseignant, dont la mission d’éveil à la connaissance, de formation de l’esprit critique et de la liberté de penser par soi-même est irremplaçable et constitue un pilier essentiel de la formation que la République doit à ses citoyens.
Les maires connaissent et reconnaissent l’engagement et le dévouement au service de nos enfants et de nos jeunes, des enseignants et de tous les personnels éducatifs qui concourent au fonctionnement quotidien des établissements d’enseignement.
Mais, ce n’est pas seulement la communauté éducative qui est endeuillée : c’est toute la France et la République, contestées dans leurs principes fondateurs.
Car au-delà de cet acte odieux, une nouvelle fois c’est la liberté d’expression et le principe de laïcité, tels que nos lois, notre volonté commune et notre histoire les conçoivent, qui sont violemment mis en cause. Et cela nous ne l’acceptons pas, car ce serait vider de leur sens les valeurs de Liberté, d’Egalité et de Fraternité qui figurent aux frontons de nos mairies.
L’Association des maires de France appelle donc toutes les communes de France à témoigner de leur solidarité avec la victime et sa famille, de leur soutien à l’ensemble de la communauté éducative et de leur mobilisation pour défendre la liberté d’expression et la primauté de la laïcité dans l’organisation de la République.
Pour ce faire, elle propose aux communes d’afficher sur leurs bâtiments le mot-dièse #jesuisenseignant, de respecter une minute de silence lors de la prochaine réunion du conseil municipal et choisir un jour de mise en berne du drapeau de la mairie.
Ainsi, chaque commune de France pourra rappeler son attachement aux grands principes de la République et l’immense respect dû à celles et ceux qui ont pour mission de former les citoyens de demain.
AMF - Communiqué complet
Assassinat de Samuel Paty: déclaration solennelle des régions qui publiera à l'intention des lycéens un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes
Le texte de la déclaration solennelle : “L’assassinat ignoble et lâche de Samuel Paty, enseignant dans un collège des Yvelines, vendredi 16 octobre a soulevé une immense émotion dans notre pays. Cette émotion est à la hauteur des symboles de la République qui ont été atteints.
“Car ce qui a été visé, c’est un double symbole : la liberté d’expression d’une part et l’école de la République d’autre part.
“Or, l’école républicaine a pour rôle fondamental d’amener nos enfants à être des citoyens libres. La liberté est un droit, mais l’école leur enseigne qu’elle est aussi un devoir. Le devoir de respecter la liberté des autres, de respecter les libertés fondamentales, dont la liberté d’opinion et la liberté de la presse.
“L’école républicaine enseigne aussi à nos enfants que la République est laïque. L’État n’exerce aucun pouvoir religieux et les églises n’exercent aucun pouvoir politique. L’école de la République combat ainsi les fanatismes, elle lutte contre l’obscurantisme, elle lutte contre la corruption de toute forme de religion. Elle construit des citoyens émancipés qui doivent pouvoir juger de toute chose en libre conscience.
“L’école de la République, enfin, enseigne à nos enfants que l’État de droit garantit l’équilibre entre les individus vivant en société et assure la paix civile.
“Tous les jours, inlassablement, l’école de la République inculque ainsi à nos enfants le socle de notre idéal républicain.
“Mais cinq ans après les attentats de Charlie Hebdo, le fait que l’auteur d’un acte aussi lâche et barbare n’ait que 18 ans en dit long sur le chemin qui reste à parcourir. Il montre à quel point la mission fondamentale de l’école de la République devient chaque jour plus ardue dans un monde dont les convulsions brouillent les fondements démocratiques.
“La loi, la justice et l’ordre sont plus que jamais indispensables pour combattre sans répit ces dérives intolérables. Mais avant tout, c’est aux consciences qu’il faut s’adresser pour que les délires obscurantistes ne trouvent plus de prise. C’est le rôle que la nation a confié aux enseignants qui font vivre l’école de la République.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, solennellement, apportons tout notre soutien à celles et ceux qui exercent au quotidien et avec passion le métier difficile d’accompagner nos enfants vers l’âge adulte dans les valeurs de la République. Nous leur disons que nous ne laisserons jamais qui que ce soit les intimider dans cette tâche fondamentale. Nous leur disons notre immense respect. Nous leur disons notre fierté pour le rôle qu’ils jouent dans la cohésion de notre nation.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, en charge des lycées, voulons contribuer à l’affirmation du rôle fondateur de l’école comme ciment de la République.
“Nous, présidentes et présidents des Régions de France, responsables politiques, affirmons que la caricature est une composante fondamentale de la liberté d’expression. Le délit de blasphème n’existe pas, et dès lors qu’il s’agit d’humour, notre droit protège l’outrance et la parodie.
“C’est pourquoi, nous, présidentes et présidents des Régions de France, prenons aujourd’hui l’initiative de préparer la publication d’un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans les quotidiens de la presse régionale, aux côtés de celles qui sont parues dans la presse nationale.
“Nous allons demander à un collège d’historiens d’y remettre en perspective le droit à la caricature dans l’histoire politique de notre pays. Le fait qu’y coexistent depuis longtemps des caricatures concernant toutes les religions et des caricatures politiques est la preuve la plus vivante de la laïcité de notre République. Nous associerons le ministère de l’Éducation nationale à cette initiative pour que cet ouvrage puisse être mis à la disposition de tous les lycéennes et lycéens de France.
“Par ce geste, dans le respect de nos compétences, nous voulons témoigner de notre engagement à défendre les valeurs de la République et le droit fondamental de chacune et chacun de nos concitoyens à vivre en paix et dans la liberté.
Régions de France - Communiqué complet
Les Départements unis en hommage à Samuel Paty
Après l’assassinat vendredi soir dernier par un islamiste de Samuel Paty, professeur dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, dans les Yvelines, l’Assemblée des Départements de France et les Départements affirment leur solidarité contre la barbarie. L’unité est essentielle et nécessaire dans l’adversité à la suite du drame qui ébranle profondément la France entière.
Drapeaux en berne, rassemblements des élus et des personnels départementaux pour une minute de silence, banderoles de solidarité sur les bâtiments, poursuite sans relâche des actions sociales et de prévention de lutte contre la radicalisation islamiste, engagement des conseils départementaux des jeunes etc. : les Départements se mobilisent pour rendre hommage à Samuel Paty, faire barrage ensemble contre les attrocités de la radicalisation et réaffirmer les valeurs républicaines qui unissent tous les Français.
Investies par les autorités de l’Etat d’une mission de prévention de radicalisation des jeunes, les collectivités territoriales sont en première ligne sur ces enjeux.
Les Départements mettent tout en œuvre pour lutter contre ce fléau (information, sensibilisation, détection, signalement, prise en charge, protection)…
ADF - Communiqué complet
Communiqué de presse à la suite de l'assassinat de Samuel Paty
Face à la barbarie qui a frappé Samuel Paty, vendredi 16 octobre, assassiné pour avoir fait vivre la liberté d’expression, conformément à son engagement d’enseignant, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) entend rappeler que la liberté d’expression est "l’un des droits les plus précieux de l’Homme" (Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen de 26 août 1789).
Profondément marqués et révoltés par cet assassinat, les membres de la CNCDH souhaitent témoigner de leur solidarité avec les proches de la victime, tous les élèves, et rendre hommage à la communauté éducative dans son ensemble, qui, inlassablement, transmet les valeurs fondamentales de la République.
Engagée dans l’éducation aux droits humains, la CNCDH apporte son soutien à toutes les femmes et tous les hommes qui s’efforcent de lutter contre l’obscurantisme et de développer l’esprit critique…
CNCDH - Communiqué complet
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