
Il est fréquent de considérer que les territoires ruraux se désertifient massivement. Pourtant, à y regarder de plus près, ce n’est pas totalement vrai. Décryptage.
Le constat
Entre 2010 et 2015, la population des communes rurales* a baissé de 0,13 % par an, en moyenne, alors qu’elle augmentait de 0,48 % par an, au niveau national. Cette diminution est surtout liée au vieillissement de leur population : le déficit naturel y avoisine les 14 000 habitants en moins, chaque année. En revanche, ces communes bénéficient d’une forte attractivité : chaque année, elles gagnent 10 000 habitants, en moyenne, par le jeu des mobilités résidentielles, note le rapport 2018 de l’Observatoire des territoires du CGET.
L’analyse
L’attractivité migratoire de l’espace rural traduit, notamment, l’extension de la périurbanisation : les ménages s’installent de plus en plus loin des pôles urbains pour accéder plus facilement au logement et profiter d’un cadre de vie jugé plus agréable.
Des situations distinctes
Au-delà de la moyenne nationale, toutes les communes rurales ne sont pas attractives ni vieillissantes. C’est surtout le cas des espaces ruraux situés au sud d’une ligne Saint-Malo/Genève. Au nord, au contraire, les campagnes sont en déficit migratoire, mais elles ont plus souvent un excédent naturel.
CGET - Analyse complète - 2019-05-07
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