
Deux bureaux d’études suisses, Nibuxs et IMDM, ont été mandatés par le Ministère des transports pour conduire un audit du réseau routier national non concédé. Ce réseau représente 12 000 km de routes entretenues par les directions interdépartementales des routes. Bien qu’il ne représente qu’une infime part du réseau routier français, il assure 18,5% du trafic routier.
Un réseau qui a fortement vieilli
L’état des chaussées et des ouvrages d’art (ponts, etc.) se dégradent progressivement. En 2007, 57% des chaussées étaient jugées en bon état contre 47% en 2016. 29% des chaussées étaient moyennement endommagées en 2007 et 36% en 2016. En 2016, 17% des chaussées nécessitent des réparations structurelles. 2 040 km de routes sont gravement endommagées en France métropolitaine.
Le réseau compte 12 000 ponts. Un tiers nécessite des réparations et, dans 7% des cas, les dommages présentent à terme un risque d’effondrement. Ces ponts devraient probablement être fermés préventivement à la circulation, notamment des poids lourds. Le document constate qu’en moyenne un pont n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations.
Les causes d’une telle dégradation
Deux causes majeures sont identifiées pour expliquer cette dégradation :
- les causes physiques : hivers rigoureux, intempéries, trafic élevé (certaines voies enregistrent plus de 30 000 véhicules par jour) ;
- le défaut d’entretien. Les dépenses engagées par l’État pour entretenir le réseau sont jugées insuffisantes ces dix dernières années. Ces dépenses sont inférieures à celles engagées par les pays voisins comme le Royaume-Uni qui consacre 80 000 euros par kilomètre et par an à son réseau, contre 50 000 euros en France. De même, pour les ouvrages d’art, les sommes consacrées à l’entretien représentent environ 0,2% de la valeur à neuf des ouvrages alors que les experts estiment qu’elles devraient être comprises entre 0,8 et 1,5%.
Sans un meilleur entretien du réseau, 62% des chaussées devraient être très dégradées en 2037 et 6% des ponts déclarés hors service. Si l’État continue à ne dépenser que 666 millions d’euros par an pour l’entretien des routes jusqu’en 2022, il devra ensuite investir 1,3 milliard par an jusqu’en 2037 pour revenir à la situation actuelle.
La ministre des transports a annoncé pour septembre 2018 un projet de loi de programmation des infrastructures.
MTES - Rapport - 2018-07-17
Un réseau qui a fortement vieilli
L’état des chaussées et des ouvrages d’art (ponts, etc.) se dégradent progressivement. En 2007, 57% des chaussées étaient jugées en bon état contre 47% en 2016. 29% des chaussées étaient moyennement endommagées en 2007 et 36% en 2016. En 2016, 17% des chaussées nécessitent des réparations structurelles. 2 040 km de routes sont gravement endommagées en France métropolitaine.
Le réseau compte 12 000 ponts. Un tiers nécessite des réparations et, dans 7% des cas, les dommages présentent à terme un risque d’effondrement. Ces ponts devraient probablement être fermés préventivement à la circulation, notamment des poids lourds. Le document constate qu’en moyenne un pont n’est réparé que 22 ans après l’apparition des premières dégradations.
Les causes d’une telle dégradation
Deux causes majeures sont identifiées pour expliquer cette dégradation :
- les causes physiques : hivers rigoureux, intempéries, trafic élevé (certaines voies enregistrent plus de 30 000 véhicules par jour) ;
- le défaut d’entretien. Les dépenses engagées par l’État pour entretenir le réseau sont jugées insuffisantes ces dix dernières années. Ces dépenses sont inférieures à celles engagées par les pays voisins comme le Royaume-Uni qui consacre 80 000 euros par kilomètre et par an à son réseau, contre 50 000 euros en France. De même, pour les ouvrages d’art, les sommes consacrées à l’entretien représentent environ 0,2% de la valeur à neuf des ouvrages alors que les experts estiment qu’elles devraient être comprises entre 0,8 et 1,5%.
Sans un meilleur entretien du réseau, 62% des chaussées devraient être très dégradées en 2037 et 6% des ponts déclarés hors service. Si l’État continue à ne dépenser que 666 millions d’euros par an pour l’entretien des routes jusqu’en 2022, il devra ensuite investir 1,3 milliard par an jusqu’en 2037 pour revenir à la situation actuelle.
La ministre des transports a annoncé pour septembre 2018 un projet de loi de programmation des infrastructures.
MTES - Rapport - 2018-07-17
Dans la même rubrique
-
Actu - Le projet de recherche LIFE Adapto+ : expérimenter et construire une méthode pour la gestion du littoral par les méthodes souples
-
Parl. - ZAN : une mission d’information de l’Assemblée nationale propose une « transformation profonde du cadre fiscal »
-
Doc - Comment concevoir un outil d'observation et de gestion du territoire ? Une réflexion interservices à Ivry-sur-Seine
-
Actu - Ruralité : les mesures prévues par Françoise Gatel qui a affiché sa volonté de renforcer certaines mesures du plan France ruralités
-
Actu - Coopération leader - Un exemple en région bretagne