Dans une tribune publiée dans Libération, le directeur de la fondation France Libertés Emmanuel Poilane réfute l’argument économique et propose une approche sociale de l’eau.
En France, au-delà des discours, la mise en œuvre économique du service public de l’eau prime trop souvent sur ce droit fondamental. L’argument de la mauvaise foi des usagers du service public de l’eau est trop souvent utilisé par les entreprises de l’eau alors que nombre de familles voudraient payer leurs factures mais ne le peuvent tout simplement pas et doivent être aidées.
Comment un pays peut-il faire société s’il ne partage pas l’eau ?
Derrière cette question se cache une dimension économique hégémonique. En tant que société, nous n’abordons plus l’eau sous un angle social de partage, avec l’objectif que chacun puisse vivre dignement, mais sous l’angle de la rentabilité financière d’un service pourtant essentiel. Que des enfants soient privés d’eau importe peu tant que le budget du service de l’eau est équilibré et que les dividendes sont au rendez-vous des actionnaires.
Alors que la loi interdit les coupures d’eau en France depuis 2013, une majorité des acteurs de l’eau refusait notre approche sociale. Il a fallu obtenir le soutien des juges (13 condamnations de distributeurs d’eau en 3 ans) puis des sages du Conseil constitutionnel (décision du 29 mai 2015) : oui, l’eau est un bien commun qui permet de vivre dignement et doit être accessible à tous…
Comment faire du droit à l’eau une réalité en France ?
Malgré ces victoires, le combat n’est pas terminé. Les coupures d’eau et les réductions de débit d’eau pour impayés se poursuivent…
France Libertés - 2017-01-12
http://www.france-libertes.org/L-eau-pour-tous.html
En France, au-delà des discours, la mise en œuvre économique du service public de l’eau prime trop souvent sur ce droit fondamental. L’argument de la mauvaise foi des usagers du service public de l’eau est trop souvent utilisé par les entreprises de l’eau alors que nombre de familles voudraient payer leurs factures mais ne le peuvent tout simplement pas et doivent être aidées.
Comment un pays peut-il faire société s’il ne partage pas l’eau ?
Derrière cette question se cache une dimension économique hégémonique. En tant que société, nous n’abordons plus l’eau sous un angle social de partage, avec l’objectif que chacun puisse vivre dignement, mais sous l’angle de la rentabilité financière d’un service pourtant essentiel. Que des enfants soient privés d’eau importe peu tant que le budget du service de l’eau est équilibré et que les dividendes sont au rendez-vous des actionnaires.
Alors que la loi interdit les coupures d’eau en France depuis 2013, une majorité des acteurs de l’eau refusait notre approche sociale. Il a fallu obtenir le soutien des juges (13 condamnations de distributeurs d’eau en 3 ans) puis des sages du Conseil constitutionnel (décision du 29 mai 2015) : oui, l’eau est un bien commun qui permet de vivre dignement et doit être accessible à tous…
Comment faire du droit à l’eau une réalité en France ?
Malgré ces victoires, le combat n’est pas terminé. Les coupures d’eau et les réductions de débit d’eau pour impayés se poursuivent…
France Libertés - 2017-01-12
http://www.france-libertes.org/L-eau-pour-tous.html
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