// ID CiTé
Veille juridique - Actualité professionnelle des Collectivités Territoriales






Action sociale

Doc - Mortalité, baisse des naissances, patrimoine et pouvoir d’achat des ménages…France, portrait social - Édition 2021

(Article ID.CiTé/ID.Veille du 29/11/2021 )



Doc - Mortalité, baisse des naissances, patrimoine et pouvoir d’achat des ménages…France, portrait social - Édition 2021
Cet ouvrage apporte un éclairage sur plus d’un an de crise sanitaire, aux conséquences économiques et sociales inédites :
- Comment ont évolué la mortalité et la santé de la population au cours des différentes vagues ?
- Quel a été le niveau d’adoption des mesures de prévention ?
- Comment le système de soin a-t-il été impacté ?
- Quels territoires ont été les plus touchés par la baisse des naissances observée neuf mois après le premier confinement ?
- Quelles sont les conséquences de la crise sur les revenus des ménages et sur le marché de l’emploi ?
- Comment les jeunes ont-ils vécu cette crise ?

Décès en 2020 et début 2021 : pas tous égaux face à la pandémie de Covid
19
En raison de l’épidémie de Covid‑19, le nombre de décès en France s’est fortement accru en 2020 et au premier semestre 2021 : + 9,1 % toutes causes confondues en 2020 et + 7,3 % au premier semestre 2021 par rapport aux périodes équivalentes de 2019.
Les risques de décéder ont augmenté dès 35 ans pour les hommes et 55 ans pour les femmes, tandis que la mortalité des plus jeunes, surtout celle des hommes, a baissé compte tenu de l’effet « protecteur » des confinements.
L’espérance de vie à la naissance a reculé de 0,5 an pour les femmes et 0,6 an pour les hommes en 2020, essentiellement du fait de la hausse de la mortalité des personnes de 70 ans ou plus. La perte d’espérance de vie en 2020 affecte en particulier les régions les plus touchées par les deux premières vagues de l’épidémie : Île‑de‑France, Grand Est, Auvergne‑Rhône‑Alpes, Bourgogne‑Franche‑Comté et Hauts‑de‑France, mais aussi Mayotte, qui a cumulé épidémies de Covid‑19 et de dengue.

Neuf mois après le premier confinement, une baisse plus marquée des naissances dans les territoires fortement touchés par l’épidémie
De décembre 2020 à février 2021, neuf mois après le premier confinement décidé à la suite de la première vague de l’épidémie de Covid‑19 en France, le nombre de naissances a fortement baissé par rapport aux trois hivers précédents. Les inquiétudes liées au contexte sanitaire et économique ou encore l’accès difficile voire impossible aux centres de procréation médicalement assistée ont pu conduire un certain nombre de personnes à reporter ou abandonner leur projet de parentalité.

En quatre vagues, l’épidémie de Covid‑19 a causé 116 000 décès et lourdement affecté le système de soins
La pandémie de Covid‑19 s’est traduite en France par quatre vagues épidémiques, au printemps et à l’automne 2020, début 2021, puis pendant l’été 2021. Bien que les pics se soient atténués au fil des vagues, leur durée a augmenté entre la première et la troisième vague, conduisant à un accroissement du nombre de formes graves de la maladie et de décès à chacune d’entre elles. En revanche, la quatrième vague, portée par un variant plus contagieux mais dans un contexte d’extension massive de la vaccination, est de moindre ampleur et de moindre durée. De l’émergence du virus à début septembre 2021, 460 000 personnes ont été hospitalisées et 116 000 sont décédées à l’hôpital ou en établissement social ou médico-social (dont Ehpad) lors d’une infection à la Covid‑19.

En 2020, malgré la crise sanitaire, le pouvoir d’achat des ménages résiste et leur épargne augmente
Sous l’effet de la crise sanitaire liée à la Covid‑19 et de ses répercussions économiques, les revenus primaires des ménages (revenus d’activité et du patrimoine) ont fortement diminué en 2020 : les salaires bruts versés ont reculé de 4,1 %, le revenu mixte des indépendants hors subventions d’exploitation de 8,0 % et les revenus nets de la propriété de plus de 12 %. Néanmoins, cette baisse a été compensée par le repli des prélèvements sur le revenu et l’accroissement des aides et prestations sociales versées aux ménages et aux travailleurs indépendants, à la fois via l’utilisation à grande échelle du dispositif d’indemnisation de l’activité partielle, via les dispositifs habituels de protection sociale déjà existants (allocations chômage, minima sociaux, etc.) et via des mesures exceptionnelles (fonds de solidarité pour les indépendants, aides exceptionnelles aux ménages les plus démunis, etc.). Grâce à ces aides publiques, et en dépit du recul inédit de l’activité économique, le pouvoir d’achat des ménages s’est en moyenne maintenu en 2020. Par rapport aux récessions économiques passées (1973, 1993 et 2009), cette crise se distingue à la fois par son intensité mais aussi par l’ampleur des politiques publiques déployées pour en limiter les effets sur le pouvoir d’achat des ménages.

En 2020, après un fort recul lors du premier confinement, le nombre d’heures travaillées s’est plus ou moins redressé selon les professions
Le nombre total d’heures travaillées sur l’année a nettement diminué entre 2019 et 2020 (- 7,8 %). Ce recul provient avant tout du repli du nombre moyen d’heures travaillées par personne en emploi (- 7,3 %), le nombre d’emplois ayant résisté (- 0,5 %).

Moins à risque face à la Covid‑19, les jeunes adultes subissent les contrecoups économiques et sociaux de l’épidémie
Les jeunes adultes de moins de 30 ans risquent moins que leurs aînés de développer une forme grave de Covid‑19 et d’en décéder. Cependant, leur état de santé mentale s’est nettement dégradé sous l’effet de la crise sanitaire et de ses impacts sociaux et économiques. En mai 2020, la prévalence des syndromes dépressifs a fortement augmenté chez les 18‑29 ans, tandis qu’elle est restée stable aux âges plus élevés. Cette forte hausse est surtout portée par les 18‑24 ans pour qui la prévalence double (de 10 % en 2019 à 22 % en mai 2020). À l'automne 2020, celle-ci demeure supérieure pour eux à celle pour leurs aînés. Fin 2020, la part des 18‑29 ans optimistes pour leur avenir baisse de 15 points par rapport à fin 2019 et rejoint celle des 30‑59 ans, restée stable

INSEE >> Portrait social 2021

 











Les derniers articles les plus lus