
Rapport d'information - L’activité touristique contribue grandement à l’économie française, représentant environ 7 % de notre PIB et contribuant à l’équilibre extérieur. C’est aussi un secteur d’avenir : au niveau mondial, le nombre de touristes internationaux a augmenté de plus de moitié en une décennie. C’est pourquoi il est légitime de donner une priorité à ce secteur et de se fixer des objectifs, comme l’a fait le Gouvernement. Et la promotion internationale du tourisme en France est un instrument qu’il faut développer, même s’il ne faut pas négliger les autres volets de la politique touristique (offre, infrastructures, marché intérieur…).
Cependant, la France, si elle reste le pays du monde qui reçoit annuellement le plus de visiteurs étrangers, voit cette prédominance s’éroder, car sa "part de marché" mondiale recule. Et pour ce qui est des sommes globalement dépensées par ces visiteurs étrangers, nous ne sommes plus qu’au 3ème rang, pour autant que les comparaisons internationales effectuées soient fiables.
Car c’est l’un des principaux constats du rapport : les données statistiques diffusées quant au tourisme ne sont pas toujours très pertinentes, ni même fiables. La Banque de France a ainsi "découvert" récemment que la dépense cumulée des visiteurs étrangers sur le sol français était fortement sous-évaluée, la redressant rétrospectivement de 11 milliards d’euros (pour 2016). Cette réévaluation s’est accompagnée d’un bouleversement du classement des nationalités qui contribuent les plus à cette dépense ; par exemple, l’évaluation de la dépense cumulée des touristes chinois a été multipliée par quatre, les faisant passer du 9ème au 6ème rang des nationalités contributrices. Comment mener une politique de promotion avec de telles incertitudes sur le "marché" ?
Les propositions de la mission portent donc d’abord sur l’amélioration de la pertinence et de la fiabilité des données sur le tourisme, ainsi que de l’évaluation des politiques publiques, qu’il s’agisse de celles de l’opérateur national Atout France ou des collectivités territoriales.
Cette amélioration doit être la contrepartie du renforcement des moyens qui est envisagé pour Atout France, ce que la mission approuve. Elle est également nécessaire au niveau des territoires, où les compétences touristiques restent partagées entre tous les niveaux de collectivités et la coordination insuffisante, alors même que la réforme de la collecte de la taxe de séjour (collecte par les plateformes numériques de mise en relation des particuliers) et de son barème va apporter des ressources nouvelles très conséquentes.
Assemblée Nationale - Rapport N° 1271 - 2018-10-03
Cependant, la France, si elle reste le pays du monde qui reçoit annuellement le plus de visiteurs étrangers, voit cette prédominance s’éroder, car sa "part de marché" mondiale recule. Et pour ce qui est des sommes globalement dépensées par ces visiteurs étrangers, nous ne sommes plus qu’au 3ème rang, pour autant que les comparaisons internationales effectuées soient fiables.
Car c’est l’un des principaux constats du rapport : les données statistiques diffusées quant au tourisme ne sont pas toujours très pertinentes, ni même fiables. La Banque de France a ainsi "découvert" récemment que la dépense cumulée des visiteurs étrangers sur le sol français était fortement sous-évaluée, la redressant rétrospectivement de 11 milliards d’euros (pour 2016). Cette réévaluation s’est accompagnée d’un bouleversement du classement des nationalités qui contribuent les plus à cette dépense ; par exemple, l’évaluation de la dépense cumulée des touristes chinois a été multipliée par quatre, les faisant passer du 9ème au 6ème rang des nationalités contributrices. Comment mener une politique de promotion avec de telles incertitudes sur le "marché" ?
Les propositions de la mission portent donc d’abord sur l’amélioration de la pertinence et de la fiabilité des données sur le tourisme, ainsi que de l’évaluation des politiques publiques, qu’il s’agisse de celles de l’opérateur national Atout France ou des collectivités territoriales.
Cette amélioration doit être la contrepartie du renforcement des moyens qui est envisagé pour Atout France, ce que la mission approuve. Elle est également nécessaire au niveau des territoires, où les compétences touristiques restent partagées entre tous les niveaux de collectivités et la coordination insuffisante, alors même que la réforme de la collecte de la taxe de séjour (collecte par les plateformes numériques de mise en relation des particuliers) et de son barème va apporter des ressources nouvelles très conséquentes.
Assemblée Nationale - Rapport N° 1271 - 2018-10-03
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