Extrait du discours de M. Bernard CAZENEUVE à l'occasion du 40e anniversaire de l’incorporation des femmes dans les corps de sapeurs-pompiers "… "Les corps des sapeurs-pompiers communaux peuvent être composés de personnels tant masculins que féminins" : voilà ce que les lecteurs du Journal officiel ont pu lire dans son édition du 7 novembre 1976.
Pour la toute première fois, un décret affirmait de façon officielle que les femmes pouvaient intégrer un corps communal et, par là même, participer pleinement aux missions des sapeurs-pompiers, dans les mêmes conditions que les hommes. Cinq ans auparavant, les fonctions de médecin et de pharmacien de sapeur-pompier avaient déjà été ouvertes aux femmes. Il y avait donc là une continuité évidente, une marche ininterrompue vers l’égalité, tout simplement parce que c’était là le sens de l’histoire. (…)
Au cours de ces quarante dernières années, le nombre de femmes sapeurs-pompiers a progressé de façon régulière. Elles sont aujourd’hui plus de 1 800 chez les sapeurs-pompiers professionnels et plus de 33 000 chez les sapeurs-pompiers volontaires. Mais c’est encore trop peu, bien trop peu, lorsque l’on songe que cela ne représente que 14% des effectifs, soit à peine un sapeur-pompier sur sept. Et, comme c’est le cas dans d’autres corps de la fonction publique, plus on monte dans la hiérarchie, moins les femmes sont présentes. Par exemple, elles ne représentent que 4% des officiers de sapeurs-pompiers (…)
La féminisation des SDIS répond aussi à un enjeu d’efficacité. Car elle contribue à renforcer le service public du secours et de la sécurité civile. Tel est aussi, évidemment, notre objectif. Plus les femmes seront nombreuses dans les centres de secours, plus les profils des sapeurs-pompiers qui y servent se diversifieront et s’enrichiront. (…)
La féminisation constitue également un élément de réponse à la problématique du volontariat. Elle permet en effet d’augmenter le nombre de volontaires disponibles. En milieu rural, je suis même convaincu que le recrutement volontariste des femmes pourrait aider à pérenniser des centres menacés par la disponibilité parfois aléatoire de leurs volontaires. (…)
Il nous faut aussi continuer à développer des formes d’engagement qui rencontrent aujourd’hui un véritable succès auprès des jeunes filles et qui constituent bien souvent une étape préalable à l’engagement parmi les sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires. Je pense notamment aux jeunes sapeurs-pompiers, ils sont 28 000 actuellement, dont près d’un tiers sont des filles. (…)
Nous avons également expérimenté, au cours de l’année scolaire 2015-2016, une nouvelle forme de participation de la jeunesse aux activités de sécurité civile et des SDIS, à travers les classes de cadets de la sécurité civile, dont la moitié des effectifs sont des jeunes filles. Cette expérimentation a rencontré un grand succès, aussi j’ai pris la décision de la généraliser en 2016-2017, et ce dès la rentrée scolaire de septembre dernier. Désormais, il y aura, dans chaque département, au moins une classe de cadets de la sécurité civile. Pendant une année scolaire, tous les élèves concernés seront ainsi sensibilisés aux gestes qui sauvent et à la prévention des risques courants. Ils seront en contact régulier avec des sapeurs-pompiers des centres de secours de leur département. C’est aussi de cette façon que nous allons renforcer les capacités de résilience de notre pays.
Enfin, je souhaite que l’on continue à développer le service civique dans les SDIS, qui leur apportera aussi des publics jeunes, issus de tous les milieux sociaux et fortement féminisés…"
Ministère de l'Intérieur - 2016-11-10
Pour la toute première fois, un décret affirmait de façon officielle que les femmes pouvaient intégrer un corps communal et, par là même, participer pleinement aux missions des sapeurs-pompiers, dans les mêmes conditions que les hommes. Cinq ans auparavant, les fonctions de médecin et de pharmacien de sapeur-pompier avaient déjà été ouvertes aux femmes. Il y avait donc là une continuité évidente, une marche ininterrompue vers l’égalité, tout simplement parce que c’était là le sens de l’histoire. (…)
Au cours de ces quarante dernières années, le nombre de femmes sapeurs-pompiers a progressé de façon régulière. Elles sont aujourd’hui plus de 1 800 chez les sapeurs-pompiers professionnels et plus de 33 000 chez les sapeurs-pompiers volontaires. Mais c’est encore trop peu, bien trop peu, lorsque l’on songe que cela ne représente que 14% des effectifs, soit à peine un sapeur-pompier sur sept. Et, comme c’est le cas dans d’autres corps de la fonction publique, plus on monte dans la hiérarchie, moins les femmes sont présentes. Par exemple, elles ne représentent que 4% des officiers de sapeurs-pompiers (…)
La féminisation des SDIS répond aussi à un enjeu d’efficacité. Car elle contribue à renforcer le service public du secours et de la sécurité civile. Tel est aussi, évidemment, notre objectif. Plus les femmes seront nombreuses dans les centres de secours, plus les profils des sapeurs-pompiers qui y servent se diversifieront et s’enrichiront. (…)
La féminisation constitue également un élément de réponse à la problématique du volontariat. Elle permet en effet d’augmenter le nombre de volontaires disponibles. En milieu rural, je suis même convaincu que le recrutement volontariste des femmes pourrait aider à pérenniser des centres menacés par la disponibilité parfois aléatoire de leurs volontaires. (…)
Il nous faut aussi continuer à développer des formes d’engagement qui rencontrent aujourd’hui un véritable succès auprès des jeunes filles et qui constituent bien souvent une étape préalable à l’engagement parmi les sapeurs-pompiers professionnels ou volontaires. Je pense notamment aux jeunes sapeurs-pompiers, ils sont 28 000 actuellement, dont près d’un tiers sont des filles. (…)
Nous avons également expérimenté, au cours de l’année scolaire 2015-2016, une nouvelle forme de participation de la jeunesse aux activités de sécurité civile et des SDIS, à travers les classes de cadets de la sécurité civile, dont la moitié des effectifs sont des jeunes filles. Cette expérimentation a rencontré un grand succès, aussi j’ai pris la décision de la généraliser en 2016-2017, et ce dès la rentrée scolaire de septembre dernier. Désormais, il y aura, dans chaque département, au moins une classe de cadets de la sécurité civile. Pendant une année scolaire, tous les élèves concernés seront ainsi sensibilisés aux gestes qui sauvent et à la prévention des risques courants. Ils seront en contact régulier avec des sapeurs-pompiers des centres de secours de leur département. C’est aussi de cette façon que nous allons renforcer les capacités de résilience de notre pays.
Enfin, je souhaite que l’on continue à développer le service civique dans les SDIS, qui leur apportera aussi des publics jeunes, issus de tous les milieux sociaux et fortement féminisés…"
Ministère de l'Intérieur - 2016-11-10
Dans la même rubrique
-
JORF - Les commissions consultatives départementales de sécurité et d'accessibilité sont prorogées jusqu'au 8 juin 2030
-
Actu - Sécurité civile : un nouveau site internet clair, accessible et ergonomique
-
Parl. - Sapeurs-pompiers volontaires et professionnels - Création d’une croix de la valeur (PPL adoptée en 1ère lecture)
-
Parl. - Organisation et missions des professionnels de santé, vétérinaires, psychothérapeutes et psychologues professionnels et volontaires des services d'incendie et de secours
-
Parl. - Projet de loi de Simplification : les opérateurs télécoms déplorent le changement de position du gouvernement qui aura pour effet de limiter l’accès aux communications, et notamment d’urgence, dans les zones littorales