Agathe Nadimi, fondatrice et présidente de l’association Midis du Mie (Mineurs isolés étrangers), alerte sur la situation des mineurs isolés laissés à la rue dans Paris dans une grande précarité. Des solutions existent pourtant, pour assurer leur protection et leur scolarisation.
Chaque nuit, des centaines d’adolescents de 14 à 18 ans, en majorité issus d’Afrique subsaharienne, dorment dans les rues de la capitale française dans une extrême précarité, sans visibilité et sans réaction humaine ni politique des pouvoirs publics. Pourtant, dès leur arrivée, ils se sont manifestés auprès des services du département afin de faire reconnaître leur minorité, espérant une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Lors d’une évaluation sommaire, stéréotypée, suspicieuse et à charge, plus de 80 % sont refusés et donc remis à la rue, même en plein hiver, à Paris, à Bobigny ou à Créteil.
Donc les départements connaissent très bien ces jeunes, leur nombre, leur situation, leurs traumatismes : traversée du désert, de la Méditerranée, violences intrafamiliales et sévices durant le voyage, mort de leurs proches, leur détresse physique, psychique, sociale, leurs maux du corps et de l’esprit, leurs espoirs de vie meilleure ; malgré les prises de parole charitables de tel ou tel élu, ces jeunes exilés restent indésirables et doivent demeurer invisibles car « ni mineur ni majeur », rien en somme ! Les acteurs se renvoyant la balle des responsabilités pour ne pas agir, que ce soit le département, la ville, la préfecture, l’État. Rien n’est donc fait pour les loger et respecter leur dignité.
Au sommaire
- Une véritable loterie
- Quelques solutions
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Mineurs non accompagnés : une éducatrice témoigne
Chaque nuit, des centaines d’adolescents de 14 à 18 ans, en majorité issus d’Afrique subsaharienne, dorment dans les rues de la capitale française dans une extrême précarité, sans visibilité et sans réaction humaine ni politique des pouvoirs publics. Pourtant, dès leur arrivée, ils se sont manifestés auprès des services du département afin de faire reconnaître leur minorité, espérant une prise en charge par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Lors d’une évaluation sommaire, stéréotypée, suspicieuse et à charge, plus de 80 % sont refusés et donc remis à la rue, même en plein hiver, à Paris, à Bobigny ou à Créteil.
Donc les départements connaissent très bien ces jeunes, leur nombre, leur situation, leurs traumatismes : traversée du désert, de la Méditerranée, violences intrafamiliales et sévices durant le voyage, mort de leurs proches, leur détresse physique, psychique, sociale, leurs maux du corps et de l’esprit, leurs espoirs de vie meilleure ; malgré les prises de parole charitables de tel ou tel élu, ces jeunes exilés restent indésirables et doivent demeurer invisibles car « ni mineur ni majeur », rien en somme ! Les acteurs se renvoyant la balle des responsabilités pour ne pas agir, que ce soit le département, la ville, la préfecture, l’État. Rien n’est donc fait pour les loger et respecter leur dignité.
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