Nombre d'analyses à la suite des attentats de janvier 2015 ont braqué les projecteurs sur les habitants des quartiers populaires. De même, certains “experts” ont pointé “35 ans d'échecs de la Politique de la Ville”.
A la veille du Comité interministériel sur l'égalité et la citoyenneté, l'IRDSU rappele :
- Que l'analyse des parcours des djihadistes ne permet absolument pas d'établir un lien univoque avec les quartiers populaires. De même, la radicalisation ne se produit pas qu'en prison ou sur internet.
- Que pointer l'échec de la Politique de la Ville révèle l’erreur d'analyse des phénomènes sociaux, en ne centrant le regard que sur les lieux de résidence des habitants et non sur les flux portant sur leurs parcours résidentiels, éducatifs ou sociaux. 35 années d'intervention dans les quartiers ont contribué au parcours positif de nombre d'habitants qui sont partis de ces territoires et ont été remplacés par d'autres en situation de fragilité. De fait, le revenu médian de ces territoires a donc peu évolué et les difficultés y restent massivement présentes.
- Que la Politique de la Ville ne représente que 0,12 % du budget de l'Etat et qu'elle n’a jamais eu vocation à se substituer aux politiques publiques. Les services publics de droit commun, par ailleurs de plus en plus défaillants, doivent réinvestir les territoires les plus fragiles (citoyenneté, emploi, éducation, logement, prévention, sécurité, transport, santé ...).
Certes la prévention et la lutte contre le djihadisme sont absolument indispensables pour notre République mais les enjeux de citoyenneté, d'emploi, d'éducation et de logement présentent d'autres défis pour lesquels la période actuelle paraît propice à mobiliser les ressources pour lutter contre la ségrégation sociale et territoriale.
Dans ce sens, ces défis ne peuvent être véritablement relevés qu'à travers la mobilisation générale de tous. Citoyens et décideurs doivent se remettre en question pour affirmer ensemble des valeurs communes et les faire vivre concrètement.
Deux orientations nous semblent ainsi indissociables pour réussir :
1. Donner de la force à la réforme sur la Politique de la Ville ;
2. Réaffirmer la priorité d'intervention aux politiques de droit Commun.
IRDSU - 2015-03-04
A la veille du Comité interministériel sur l'égalité et la citoyenneté, l'IRDSU rappele :
- Que l'analyse des parcours des djihadistes ne permet absolument pas d'établir un lien univoque avec les quartiers populaires. De même, la radicalisation ne se produit pas qu'en prison ou sur internet.
- Que pointer l'échec de la Politique de la Ville révèle l’erreur d'analyse des phénomènes sociaux, en ne centrant le regard que sur les lieux de résidence des habitants et non sur les flux portant sur leurs parcours résidentiels, éducatifs ou sociaux. 35 années d'intervention dans les quartiers ont contribué au parcours positif de nombre d'habitants qui sont partis de ces territoires et ont été remplacés par d'autres en situation de fragilité. De fait, le revenu médian de ces territoires a donc peu évolué et les difficultés y restent massivement présentes.
- Que la Politique de la Ville ne représente que 0,12 % du budget de l'Etat et qu'elle n’a jamais eu vocation à se substituer aux politiques publiques. Les services publics de droit commun, par ailleurs de plus en plus défaillants, doivent réinvestir les territoires les plus fragiles (citoyenneté, emploi, éducation, logement, prévention, sécurité, transport, santé ...).
Certes la prévention et la lutte contre le djihadisme sont absolument indispensables pour notre République mais les enjeux de citoyenneté, d'emploi, d'éducation et de logement présentent d'autres défis pour lesquels la période actuelle paraît propice à mobiliser les ressources pour lutter contre la ségrégation sociale et territoriale.
Dans ce sens, ces défis ne peuvent être véritablement relevés qu'à travers la mobilisation générale de tous. Citoyens et décideurs doivent se remettre en question pour affirmer ensemble des valeurs communes et les faire vivre concrètement.
Deux orientations nous semblent ainsi indissociables pour réussir :
1. Donner de la force à la réforme sur la Politique de la Ville ;
2. Réaffirmer la priorité d'intervention aux politiques de droit Commun.
IRDSU - 2015-03-04
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