
Travaillant depuis plus de dix ans sur les questions d’emploi et d’insertion, j’ai toujours milité pour cette simplification. Nous sommes favorables à l’idée d’un écosystème mieux organisé - avec France travail réunissant les acteurs nationaux et locaux de l’emploi - et s’appuyant sur des outils centralisés. Mais dès le départ, lors de nos échanges avec le haut-commissaire à l’emploi, Thibaut Guilluy, l’AMF a souligné son inquiétude sur l’idée d’une fusion des Missions locales avec Pôle emploi. Même chose pour Cap emploi concernant les personnes en situation de handicap. Là-dessus, nous avons été rassurés. L’AMF a toujours été très claire sur l’importance des Missions locales et de leur spécificité.
Par ailleurs, nous prenons acte de la nouvelle organisation prévue avec France travail devenant à la fois l’opérateur et l’écosystème. Mais nous resterons vigilants sur la tentation d’une fusion entre les deux dans l’avenir. Nous n’en voulons pas car cela gommerait la dimension territoriale indispensable.
Au sommaire
Comment jugez-vous le projet d’un outil technique centralisé ?
Que pensez-vous de la transformation profonde de Pôle emploi ?
Les moyens vous semblent-ils suffisants ?
Inscription généralisée, activités d’insertion… S’agit-il de mesures adaptées ?
Comment va s’organiser la gouvernance de France travail ?
---------------
A noter
La représentation des collectivités et du bloc communal est-elle satisfaisante ?
Le sujet a été abordé à toutes les étapes de la concertation avec le ministère de l’Emploi et le Haut-commissaire. Il a été acté de disposer d’un niveau de gouvernance au niveau des bassins de vie, intégrant le bloc communal, prenant donc en compte les réalités territoriales. La présence de représentants des associations de maires et de collectivités dans chacune des instances permettra une cohérence générale. Chaque niveau ne traitera pas exactement des mêmes sujets, l’emploi et l’insertion revenant au niveau local du bassin de vie et du département, la formation et le développement économique au niveau de la région. Cette nouvelle organisation constitue une bonne chose mais à condition d’avoir un pouvoir d’agir du bloc communal.
Qu’entendez-vous par pouvoir d’agir ?
Une présence sur le terrain où le bloc communal a toute sa légitimité. Le lien entre le social, la solidarité et l’emploi existe déjà dans nos communes, en liaison avec les associations locales. Il faut prendre garde à la tentation de recentralisation par le biais financier. Je prends l’exemple des Missions locales avec un poids croissant de l’Etat et, en parallèle, la réduction de la place des collectivités. L’écart n’a jamais été aussi fort et cela signifie pour elles un moindre pouvoir d’agir. L’Etat veut être plus offensif sur le sujet alors qu’il y a un repli des collectivités dû à leurs contraintes budgétaires. Cette situation est inquiétante.
AMF >> Entretien complet
Par ailleurs, nous prenons acte de la nouvelle organisation prévue avec France travail devenant à la fois l’opérateur et l’écosystème. Mais nous resterons vigilants sur la tentation d’une fusion entre les deux dans l’avenir. Nous n’en voulons pas car cela gommerait la dimension territoriale indispensable.
Au sommaire
Comment jugez-vous le projet d’un outil technique centralisé ?
Que pensez-vous de la transformation profonde de Pôle emploi ?
Les moyens vous semblent-ils suffisants ?
Inscription généralisée, activités d’insertion… S’agit-il de mesures adaptées ?
Comment va s’organiser la gouvernance de France travail ?
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A noter
La représentation des collectivités et du bloc communal est-elle satisfaisante ?
Le sujet a été abordé à toutes les étapes de la concertation avec le ministère de l’Emploi et le Haut-commissaire. Il a été acté de disposer d’un niveau de gouvernance au niveau des bassins de vie, intégrant le bloc communal, prenant donc en compte les réalités territoriales. La présence de représentants des associations de maires et de collectivités dans chacune des instances permettra une cohérence générale. Chaque niveau ne traitera pas exactement des mêmes sujets, l’emploi et l’insertion revenant au niveau local du bassin de vie et du département, la formation et le développement économique au niveau de la région. Cette nouvelle organisation constitue une bonne chose mais à condition d’avoir un pouvoir d’agir du bloc communal.
Qu’entendez-vous par pouvoir d’agir ?
Une présence sur le terrain où le bloc communal a toute sa légitimité. Le lien entre le social, la solidarité et l’emploi existe déjà dans nos communes, en liaison avec les associations locales. Il faut prendre garde à la tentation de recentralisation par le biais financier. Je prends l’exemple des Missions locales avec un poids croissant de l’Etat et, en parallèle, la réduction de la place des collectivités. L’écart n’a jamais été aussi fort et cela signifie pour elles un moindre pouvoir d’agir. L’Etat veut être plus offensif sur le sujet alors qu’il y a un repli des collectivités dû à leurs contraintes budgétaires. Cette situation est inquiétante.
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