
Le 12 juillet 2023, Élisabeth Borne a présenté, devant le Conseil national de la transition écologique (CNTE), les grandes lignes de la planification écologique d'ici à 2030, qui va bénéficier de 7 milliards d'euros supplémentaires dès 2024.
Rappelant que la transition écologique était « l'affaire de tous », la Première ministre a présenté un plan « collectif », « concret » et « crédible », qui doit aboutir à une « stratégie complète, cohérente, concrète et efficace ».
Cette stratégie bénéficiera notamment de :
- l'augmentation du budget de MaPrimeRénov', porté à quatre milliards d'euros,
- 100 milliards d’euros sur 5 ans pour la décarbonation de l'industrie,
- une stratégie pour la biodiversité disposant de 264 millions d'euros de crédits supplémentaires, pour un total de près d'un milliard d'euros dès 2024.
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Extraits « … Un plan collectif qui associe l'État, les entreprises, les collectivités locales et qui tient compte de la réalité du quotidien des Français. Un plan concret qui repose sur une cinquantaine de leviers et d'actions tangibles pour faire baisser nos émissions. Un plan crédible, enfin, qui pose des moyens en face de chaque action et qui accompagne nos concitoyens dans la transition écologique.
- l'opposition entre la technologie et la sobriété ?
Nous ne misons pas exclusivement sur les nouvelles technologies ou sur des restrictions drastiques dans tous les domaines. Au contraire, notre plan est équilibré. Il s'appuie à 60 % sur des solutions que nous connaissons déjà et qui n'attendent qu'à être généralisées, à 20 % sur la sobriété et à 20 % sur l'innovation.
- la répartition de l'effort.
Nous refusons d'opposer les entreprises aux citoyens ou des territoires entre eux. La transition écologique nous concerne tous. Elle est l'affaire de tous.
C'est pourquoi le plan prévoit une répartition juste de l'effort. La moitié sera accomplie par les entreprises, un quart par les ménages et un quart par les collectivités. Certaines actions menées par les entreprises auront des effets considérables. Je ne prendrai qu'un exemple. La décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs annoncés par le président de la République représentera à elle seule 12 % de l'effort à accomplir.
- la souveraineté.
En matière industrielle, il va permettre de nouvelles filières stratégiques comme pour les voitures électriques ou pour l'hydrogène. En matière énergétique, notre plan tient compte de la situation des ressources naturelles. Nous l'avons construit pour garantir que nous ayons suffisamment d'électricité décarbonée et de biomasse en 2030 et que nous disposions de suffisamment de matériaux stratégiques comme le lithium ou le cuivre.
- l'acceptabilité de notre action.
Pour être réussie, la transition écologique ne peut pas se faire malgré les Français ou contre eux. Nous devons, au contraire, travailler avec eux, demander des efforts à la hauteur des moyens de chacun, protéger et accompagner les plus fragiles et offrir systématiquement des solutions. Pour prendre un exemple important, la voiture, il n'est pas question d'empêcher d'en disposer, mais d'offrir à chacun l'accès pratique à un moyen de transport décarboné, soit un véhicule propre, soit d'autres moyens de transport propre.
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L'État va augmenter sensiblement les moyens en faveur de la transition écologique
7 milliards d'euros supplémentaires dès l'année prochaine soit une hausse de près d'un tiers.
- le budget de MaPrimeRénov' porté à 4 milliards d'euros, soit une hausse de 1,6 milliard d'euros.
- les moyens de l'État seront augmentés dans les infrastructures de transport d'un quart, soit une hausse d'un milliard d'euros pour permettre la décarbonation des mobilités.
Ces moyens s'ajoutent aux investissements massifs de France 2030, notamment pour la décarbonation de l'industrie.
Les collectivités et les entreprises vont investir.
Bpifrance et la Banque des territoires ont d'ores et déjà annoncé qu'elles augmenteraient considérablement leurs interventions pour les porter à 100 milliards d’euros sur 5 ans. Et pour soutenir les collectivités, le Fonds vert sera perennisé.
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Au total, l'engagement cumulé de tous devrait permettre en 2024 d'augmenter notre investissement en faveur de la transition écologique de 60 milliards d'euros.
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Le plan n'est pas figé, il pourra évoluer.
Nous devons continuer à affiner notre travail en lien constant avec vous. Nous devons aussi tenir compte des risques et d'événements climatiques qui nous pousseront à nous adapter. Je pense par exemple aux incendies ou aux sécheresses. Nous devrons aussi, et j'y tiens, territorialiser notre action.
Territoire par territoire, nous devons travailler et nous engager ensemble. J'ai réuni toutes les associations de collectivités locales il y a deux semaines et nous sommes justement convenus d'une méthode de travail à partir de la rentrée.
Enfin, j'ajoute que ce plan n'est pas franco-français, mais qu'il s'inscrit dans la démarche européenne du Green Deal et nous continuerons à porter des engagements ambitieux au niveau européen. Mais nous ne serons pas naïfs, on ne peut pas demander à nos entreprises des efforts majeurs sans les imposer aussi aux produits extra-européens. C'est le sens des mesures miroir ou encore du règlement sur la déforestation importée. C'est une question de justice, de protection et de souveraineté.
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Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l'effondrement du vivant sur la décennie. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition.
- réduire les 5 pressions qui s'exercent sur la biodiversité, avec une attention particulière sur les secteurs qui ont le plus d'impact.
- mobiliser tous les acteurs.
- donner les moyens d'atteindre ces ambitions.
264 millions d'euros de crédits supplémentaires seront consacrés à la biodiversité dès l'année prochaine.
Ils s'ajoutent aux 300 millions d'euros du Fonds friche et aux crédits du fonds restauration pérennisé au sein du Fonds vert, ainsi que 475 millions d'euros supplémentaires pour les agences de l'eau qui ont été annoncées en mars. C'est au total près d'un milliard d'euros qui seront consacrés à la biodiversité dès 2024… »
Gouvernement >> Dossier complet
Rappelant que la transition écologique était « l'affaire de tous », la Première ministre a présenté un plan « collectif », « concret » et « crédible », qui doit aboutir à une « stratégie complète, cohérente, concrète et efficace ».
Cette stratégie bénéficiera notamment de :
- l'augmentation du budget de MaPrimeRénov', porté à quatre milliards d'euros,
- 100 milliards d’euros sur 5 ans pour la décarbonation de l'industrie,
- une stratégie pour la biodiversité disposant de 264 millions d'euros de crédits supplémentaires, pour un total de près d'un milliard d'euros dès 2024.
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Extraits « … Un plan collectif qui associe l'État, les entreprises, les collectivités locales et qui tient compte de la réalité du quotidien des Français. Un plan concret qui repose sur une cinquantaine de leviers et d'actions tangibles pour faire baisser nos émissions. Un plan crédible, enfin, qui pose des moyens en face de chaque action et qui accompagne nos concitoyens dans la transition écologique.
- l'opposition entre la technologie et la sobriété ?
Nous ne misons pas exclusivement sur les nouvelles technologies ou sur des restrictions drastiques dans tous les domaines. Au contraire, notre plan est équilibré. Il s'appuie à 60 % sur des solutions que nous connaissons déjà et qui n'attendent qu'à être généralisées, à 20 % sur la sobriété et à 20 % sur l'innovation.
- la répartition de l'effort.
Nous refusons d'opposer les entreprises aux citoyens ou des territoires entre eux. La transition écologique nous concerne tous. Elle est l'affaire de tous.
C'est pourquoi le plan prévoit une répartition juste de l'effort. La moitié sera accomplie par les entreprises, un quart par les ménages et un quart par les collectivités. Certaines actions menées par les entreprises auront des effets considérables. Je ne prendrai qu'un exemple. La décarbonation des 50 sites industriels les plus émetteurs annoncés par le président de la République représentera à elle seule 12 % de l'effort à accomplir.
- la souveraineté.
En matière industrielle, il va permettre de nouvelles filières stratégiques comme pour les voitures électriques ou pour l'hydrogène. En matière énergétique, notre plan tient compte de la situation des ressources naturelles. Nous l'avons construit pour garantir que nous ayons suffisamment d'électricité décarbonée et de biomasse en 2030 et que nous disposions de suffisamment de matériaux stratégiques comme le lithium ou le cuivre.
- l'acceptabilité de notre action.
Pour être réussie, la transition écologique ne peut pas se faire malgré les Français ou contre eux. Nous devons, au contraire, travailler avec eux, demander des efforts à la hauteur des moyens de chacun, protéger et accompagner les plus fragiles et offrir systématiquement des solutions. Pour prendre un exemple important, la voiture, il n'est pas question d'empêcher d'en disposer, mais d'offrir à chacun l'accès pratique à un moyen de transport décarboné, soit un véhicule propre, soit d'autres moyens de transport propre.
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L'État va augmenter sensiblement les moyens en faveur de la transition écologique
7 milliards d'euros supplémentaires dès l'année prochaine soit une hausse de près d'un tiers.
- le budget de MaPrimeRénov' porté à 4 milliards d'euros, soit une hausse de 1,6 milliard d'euros.
- les moyens de l'État seront augmentés dans les infrastructures de transport d'un quart, soit une hausse d'un milliard d'euros pour permettre la décarbonation des mobilités.
Ces moyens s'ajoutent aux investissements massifs de France 2030, notamment pour la décarbonation de l'industrie.
Les collectivités et les entreprises vont investir.
Bpifrance et la Banque des territoires ont d'ores et déjà annoncé qu'elles augmenteraient considérablement leurs interventions pour les porter à 100 milliards d’euros sur 5 ans. Et pour soutenir les collectivités, le Fonds vert sera perennisé.
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Au total, l'engagement cumulé de tous devrait permettre en 2024 d'augmenter notre investissement en faveur de la transition écologique de 60 milliards d'euros.
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Le plan n'est pas figé, il pourra évoluer.
Nous devons continuer à affiner notre travail en lien constant avec vous. Nous devons aussi tenir compte des risques et d'événements climatiques qui nous pousseront à nous adapter. Je pense par exemple aux incendies ou aux sécheresses. Nous devrons aussi, et j'y tiens, territorialiser notre action.
Territoire par territoire, nous devons travailler et nous engager ensemble. J'ai réuni toutes les associations de collectivités locales il y a deux semaines et nous sommes justement convenus d'une méthode de travail à partir de la rentrée.
Enfin, j'ajoute que ce plan n'est pas franco-français, mais qu'il s'inscrit dans la démarche européenne du Green Deal et nous continuerons à porter des engagements ambitieux au niveau européen. Mais nous ne serons pas naïfs, on ne peut pas demander à nos entreprises des efforts majeurs sans les imposer aussi aux produits extra-européens. C'est le sens des mesures miroir ou encore du règlement sur la déforestation importée. C'est une question de justice, de protection et de souveraineté.
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Notre stratégie pour la biodiversité est claire : stopper, puis inverser l'effondrement du vivant sur la décennie. Pour cela, nous voulons actionner tous les leviers à notre disposition.
- réduire les 5 pressions qui s'exercent sur la biodiversité, avec une attention particulière sur les secteurs qui ont le plus d'impact.
- mobiliser tous les acteurs.
- donner les moyens d'atteindre ces ambitions.
264 millions d'euros de crédits supplémentaires seront consacrés à la biodiversité dès l'année prochaine.
Ils s'ajoutent aux 300 millions d'euros du Fonds friche et aux crédits du fonds restauration pérennisé au sein du Fonds vert, ainsi que 475 millions d'euros supplémentaires pour les agences de l'eau qui ont été annoncées en mars. C'est au total près d'un milliard d'euros qui seront consacrés à la biodiversité dès 2024… »
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