
L'évolution des prix de l'immobilier ne suit plus celle des niveaux de vie, tandis que le nombre de logements disponibles diminue inexorablement. La baisse des subventions publiques, souvent évoquée pour justifier cette diminution de la production, ne constitue en aucun cas une solution. Au contraire, elle affaiblit la capacité des communes à accompagner leurs administrés.
De plus, le manque de moyens financiers des collectivités locales empêche certaines villes de construire de nouveaux logements. En effet, accueillir de nouveaux habitants implique des investissements supplémentaires dans les infrastructures publiques comme les écoles et les hôpitaux, ce qui pèse sur des budgets déjà contraints.
Le logement est qualifié de "bombe sociale" car il devient difficile d'attirer de nouvelles populations sur les territoires pour équilibrer la composition des quartiers. À titre indicatif, il faut compter entre trois et quatre ans avant de voir les effets concrets d'une politique en matière de logement.
La production, elle, est en chute libre
125.000 logements sociaux ont été construits en 2019, 80.000 en 2023 et seulement 65.000 sont prévus d'ici à 2030, selon l'Anah. Face à cette baisse, une des réponses pourrait consister à réhabiliter les logements vacants. Un phénomène préoccupant est également apparu : certains multi-propriétaires préfèrent laisser leurs logements vides. La réquisition ou la taxation de ces biens est une piste qui fait l'objet de discussions.
La crise du Logement est latente, mais elle s’est accélérée, notamment à cause de la crise inflationniste et du décalage avec les salaires. Depuis plusieurs années, la chute du financement de l’action publique a aggravé la situation.
Hébergement d'urgence : une volonté politique indispensable
Une autre solution envisagée concerne la répartition des bénéfices fonciers au sein des communes pour mieux construire. Cependant, cette prise de conscience doit s'opérer à l'échelle nationale.
Outre la question du logement, celle de l'hébergement d'urgence demeure tout aussi complexe. Installer de nouveaux dispositifs comme les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) sur un territoire devient de plus en plus difficile. Selon l'Anah, il s'agit avant tout d'une question de volonté politique.
Par ailleurs, il est essentiel d’intégrer la dimension médico-sociale dans cette réflexion. Les personnes en situation de précarité nécessitent souvent des dispositifs d'accompagnement qui doivent inclure des solutions d’hébergement adaptées. Le logement ne peut être dissocié d'autres problématiques, comme la précarité énergétique, souligne Enéal. Qu’il s’agisse de logements autonomes, d'Ehpad ou de pensions familiales, le logement touche à une pluralité de situations, souvent liées à la précarité.
Un autre enjeu concerne la place des élus locaux dans les commissions d'attribution de logements ou lors des décisions d'expulsions locatives. Leur voix est souvent ignorée, ce qui révèle à la fois une disparité territoriale et des inégalités en matière de moyens. C'est ici que l'importance des unions départementales des CCAS (Udccas) se fait sentir, car elles permettent de porter ces préoccupations locales auprès des instances nationales.
Enfin, l'accompagnement vers un logement autonome passe également par une formation adéquate des travailleurs sociaux, afin qu'ils puissent répondre à la diversité des situations. Selon l'enquête menée par l'Unccas en juin 2024, 65% des CCAS ont reçu des demandes de mise à l'abri, 46% des personnes accompagnées sont issues des publics dits invisibles, et 32% des bénéficiaires sont des salariés en CDI, soulignant ainsi l'ampleur de la crise du logement.
UNCCAS - Note complète
Découvrez les résultats de l’enquête sur le logement
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De plus, le manque de moyens financiers des collectivités locales empêche certaines villes de construire de nouveaux logements. En effet, accueillir de nouveaux habitants implique des investissements supplémentaires dans les infrastructures publiques comme les écoles et les hôpitaux, ce qui pèse sur des budgets déjà contraints.
Le logement est qualifié de "bombe sociale" car il devient difficile d'attirer de nouvelles populations sur les territoires pour équilibrer la composition des quartiers. À titre indicatif, il faut compter entre trois et quatre ans avant de voir les effets concrets d'une politique en matière de logement.
La production, elle, est en chute libre
125.000 logements sociaux ont été construits en 2019, 80.000 en 2023 et seulement 65.000 sont prévus d'ici à 2030, selon l'Anah. Face à cette baisse, une des réponses pourrait consister à réhabiliter les logements vacants. Un phénomène préoccupant est également apparu : certains multi-propriétaires préfèrent laisser leurs logements vides. La réquisition ou la taxation de ces biens est une piste qui fait l'objet de discussions.
La crise du Logement est latente, mais elle s’est accélérée, notamment à cause de la crise inflationniste et du décalage avec les salaires. Depuis plusieurs années, la chute du financement de l’action publique a aggravé la situation.
Hébergement d'urgence : une volonté politique indispensable
Une autre solution envisagée concerne la répartition des bénéfices fonciers au sein des communes pour mieux construire. Cependant, cette prise de conscience doit s'opérer à l'échelle nationale.
Outre la question du logement, celle de l'hébergement d'urgence demeure tout aussi complexe. Installer de nouveaux dispositifs comme les centres d’hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) sur un territoire devient de plus en plus difficile. Selon l'Anah, il s'agit avant tout d'une question de volonté politique.
Par ailleurs, il est essentiel d’intégrer la dimension médico-sociale dans cette réflexion. Les personnes en situation de précarité nécessitent souvent des dispositifs d'accompagnement qui doivent inclure des solutions d’hébergement adaptées. Le logement ne peut être dissocié d'autres problématiques, comme la précarité énergétique, souligne Enéal. Qu’il s’agisse de logements autonomes, d'Ehpad ou de pensions familiales, le logement touche à une pluralité de situations, souvent liées à la précarité.
Un autre enjeu concerne la place des élus locaux dans les commissions d'attribution de logements ou lors des décisions d'expulsions locatives. Leur voix est souvent ignorée, ce qui révèle à la fois une disparité territoriale et des inégalités en matière de moyens. C'est ici que l'importance des unions départementales des CCAS (Udccas) se fait sentir, car elles permettent de porter ces préoccupations locales auprès des instances nationales.
Enfin, l'accompagnement vers un logement autonome passe également par une formation adéquate des travailleurs sociaux, afin qu'ils puissent répondre à la diversité des situations. Selon l'enquête menée par l'Unccas en juin 2024, 65% des CCAS ont reçu des demandes de mise à l'abri, 46% des personnes accompagnées sont issues des publics dits invisibles, et 32% des bénéficiaires sont des salariés en CDI, soulignant ainsi l'ampleur de la crise du logement.
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