Ce 6ème rapport de l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels nous montre, encore une fois, combien il est important de rappeler que les personnes vivant en habitat précaire (squats, bidonvilles, campements, véhicules servant d’abri, matelas posés au sol…) en solution de survie, sont confrontées à des expulsions régulières de leur lieu de vie.
L’Observatoire a recensé cette année 1484 expulsions sur le territoire national : 876 expulsions recensées sur le littoral nord et 608 sur les autres départements. Ces chiffres sont en forte augmentation par rapport à l’an dernier et en augmentation constante depuis 2019 en dehors du littoral nord (passage de 122 expulsions en 2019 à 608 en 2024). Les données de l’Observatoire montrent que dans 88 % des cas les expulsions ne donnent lieu à aucune solution d’hébergement et/ou de logement des personnes.
Les effets des expulsions à répétition sur les personnes habitant dans des lieux de vie informels
Depuis l’année dernière, le collectif qui constitue l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels a décidé de dédier dans son rapport deux chapitres permettant d’analyser plus précisément les effets des expulsions à répétition sur les personnes habitant dans des lieux de vie informels. Ainsi, l’année dernière nous avions accordé une large part de notre rapport aux conséquences des expulsions sur l’enfance, cette année nous nous intéressons à leurs effets sur la santé et les inégalités environnementales.
En effet, à l’heure où nous constatons toujours une relégation spatiale des plus pauvres dans des zones polluées et réapparaître des maladies comme la gale, la tuberculose, la rougeole ou la coqueluche, ce sujet nous semble primordial dans des lieux de vie informels particulièrement exposés du fait de multiples inégalités cumulées vécues par les personnes (inégalités liées à leur état de santé plus défavorable que celui du reste de la population du fait de leur faibles ressources mais aussi de la précarité de leur lieu de vie et de leur éloignement des lieux de soin).
Les personnes en habitat précaire font partie des populations les plus vulnérables concernant leur santé et l’exposition à des nuisances environnementales.
Cette année nous avons pu collaborer avec un comité scientifique afin de renforcer notre méthodologie et faire dialoguer des observations de terrains avec la recherche académique.
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Au sommaire
- panorama général des données recensées par l’Observatoire,
- les expulsions, un accélérateur des inégalités environnementales de santé
- 3 exemples d’(in)action publique sur des lieux de vie exposés à un environnement nocif: le Val d’Oise, la Seine-et Marne, le Nord.
Observatoire des expulsions - Rapport complet
L’Observatoire a recensé cette année 1484 expulsions sur le territoire national : 876 expulsions recensées sur le littoral nord et 608 sur les autres départements. Ces chiffres sont en forte augmentation par rapport à l’an dernier et en augmentation constante depuis 2019 en dehors du littoral nord (passage de 122 expulsions en 2019 à 608 en 2024). Les données de l’Observatoire montrent que dans 88 % des cas les expulsions ne donnent lieu à aucune solution d’hébergement et/ou de logement des personnes.
Les effets des expulsions à répétition sur les personnes habitant dans des lieux de vie informels
Depuis l’année dernière, le collectif qui constitue l’Observatoire des expulsions de lieux de vie informels a décidé de dédier dans son rapport deux chapitres permettant d’analyser plus précisément les effets des expulsions à répétition sur les personnes habitant dans des lieux de vie informels. Ainsi, l’année dernière nous avions accordé une large part de notre rapport aux conséquences des expulsions sur l’enfance, cette année nous nous intéressons à leurs effets sur la santé et les inégalités environnementales.
En effet, à l’heure où nous constatons toujours une relégation spatiale des plus pauvres dans des zones polluées et réapparaître des maladies comme la gale, la tuberculose, la rougeole ou la coqueluche, ce sujet nous semble primordial dans des lieux de vie informels particulièrement exposés du fait de multiples inégalités cumulées vécues par les personnes (inégalités liées à leur état de santé plus défavorable que celui du reste de la population du fait de leur faibles ressources mais aussi de la précarité de leur lieu de vie et de leur éloignement des lieux de soin).
Les personnes en habitat précaire font partie des populations les plus vulnérables concernant leur santé et l’exposition à des nuisances environnementales.
Cette année nous avons pu collaborer avec un comité scientifique afin de renforcer notre méthodologie et faire dialoguer des observations de terrains avec la recherche académique.
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Au sommaire
- panorama général des données recensées par l’Observatoire,
- les expulsions, un accélérateur des inégalités environnementales de santé
- 3 exemples d’(in)action publique sur des lieux de vie exposés à un environnement nocif: le Val d’Oise, la Seine-et Marne, le Nord.
Observatoire des expulsions - Rapport complet
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