
Le 2 juin dernier, une panne massive sur le réseau de l’opérateur Orange a fait obstacle à l’acheminement de 10 000 communications d’urgence ayant, vraisemblablement, causé la mort d’au moins quatre personnes.
La mission de contrôle rappelle que les numéros courts d’urgence sont, en réalité, convertis en numéros longs, à dix chiffres, générant des communications qui transitent encore très majoritairement par le réseau "cuivre". Face à la disparition de ce réseau à l’horizon 2030 au profit du réseau "fibre", elle appelle à ce que le réseau "cuivre" et les numéros d’urgence qui en sont tributaires ne soient pas négligés pendant la phase de transition. Il en résulterait une double peine pour les territoires ruraux : éloignement géographique des services d’urgence et difficulté à les contacter.
En outre, elle appelle à une clarification du régime de responsabilité en cas de panne afin d’anticiper la multiplication à venir des opérateurs et une possible dilution de leur responsabilité.
Cette panne amène également à s’interroger sur l’avenir du service universel des communications électroniques alors que, depuis la fin de l’année 2020, le Gouvernement n’a toujours pas désigné de nouveau prestataire pour assurer ce service universel. Dans ce contexte, la mission demande la mise en œuvre rapide d’une nouvelle procédure de désignation du prestataire de service universel avec des obligations renforcées en matière d’acheminement des communications d’urgence, consacrant, a minima, une obligation générale de continuité de l’acheminement des communications d’urgence.
Enfin, la mission de contrôle formule une mise en garde solennelle relative au retard pris dans la conduite du programme "NexSIS" dont l’objet est de remplacer les systèmes de gestion des alertes (SGA) et de gestion opérationnelle (SGO) des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Ces SGA‑SGO sont les systèmes d’information qui permettent aux SDIS de gérer leurs capacités opérationnelles en fonction des alertes et qui atteignent, aujourd’hui, un état d’obsolescence particulièrement avancée.
Le retard pris dans le renouvellement de ces systèmes fait craindre des pannes qui auraient des conséquences dramatiques dans les départements concernés, sans aucune commune mesure avec la panne des numéros d’appels d’urgence connue le 2 juin dernier. La mission appelle donc à un effort financier conséquent de l’État pour accélérer la mise en œuvre du programme NexSIS.
Sénat >> Rapport n°297
Sénat >> Synthèse des rapports et avis
La mission de contrôle rappelle que les numéros courts d’urgence sont, en réalité, convertis en numéros longs, à dix chiffres, générant des communications qui transitent encore très majoritairement par le réseau "cuivre". Face à la disparition de ce réseau à l’horizon 2030 au profit du réseau "fibre", elle appelle à ce que le réseau "cuivre" et les numéros d’urgence qui en sont tributaires ne soient pas négligés pendant la phase de transition. Il en résulterait une double peine pour les territoires ruraux : éloignement géographique des services d’urgence et difficulté à les contacter.
En outre, elle appelle à une clarification du régime de responsabilité en cas de panne afin d’anticiper la multiplication à venir des opérateurs et une possible dilution de leur responsabilité.
Cette panne amène également à s’interroger sur l’avenir du service universel des communications électroniques alors que, depuis la fin de l’année 2020, le Gouvernement n’a toujours pas désigné de nouveau prestataire pour assurer ce service universel. Dans ce contexte, la mission demande la mise en œuvre rapide d’une nouvelle procédure de désignation du prestataire de service universel avec des obligations renforcées en matière d’acheminement des communications d’urgence, consacrant, a minima, une obligation générale de continuité de l’acheminement des communications d’urgence.
Enfin, la mission de contrôle formule une mise en garde solennelle relative au retard pris dans la conduite du programme "NexSIS" dont l’objet est de remplacer les systèmes de gestion des alertes (SGA) et de gestion opérationnelle (SGO) des services départementaux d’incendie et de secours (SDIS). Ces SGA‑SGO sont les systèmes d’information qui permettent aux SDIS de gérer leurs capacités opérationnelles en fonction des alertes et qui atteignent, aujourd’hui, un état d’obsolescence particulièrement avancée.
Le retard pris dans le renouvellement de ces systèmes fait craindre des pannes qui auraient des conséquences dramatiques dans les départements concernés, sans aucune commune mesure avec la panne des numéros d’appels d’urgence connue le 2 juin dernier. La mission appelle donc à un effort financier conséquent de l’État pour accélérer la mise en œuvre du programme NexSIS.
Sénat >> Rapport n°297
Sénat >> Synthèse des rapports et avis
Dans la même rubrique
-
Actu - « Une proposition moderne », les sapeurs-pompiers dévoilent le nouveau logo des appels d’urgence
-
Actu - Oise : Agressé par la personne qu’il venait secourir, un pompier demande un million d’euros d’indemnisation
-
JORF - Spécialités pharmaceutiques agréées à l'usage des collectivités et divers services publics
-
Doc - Les formations militaires en charge de la sécurité civile
-
JORF - Spécialités pharmaceutiques agréées à l'usage des collectivités et divers services publics