Actu - Action sociale - Inflation : le RSA ne suit pas

Les ménages les plus pauvres sont les plus affectés par la hausse des prix. Attendre pour revaloriser le RSA aggrave leurs privations. Le point de vue de l’économiste Alain Trannoy, adapté d’une chronique initialement parue dans le journal Les Échos.

L'article analyse l'impact de l'inflation sur les ménages français, particulièrement sur les plus démunis. En 2022, malgré une inflation croissante, le pouvoir d'achat moyen a été globalement préservé, avec une légère amélioration en 2023. Cependant, les personnes sous le seuil de pauvreté sont plus durement touchées. Bien que le nombre de bénéficiaires des minima sociaux reste stable, l'augmentation des prix, notamment des biens de base et de l'énergie, affecte significativement leur pouvoir d'achat. Par exemple, les ménages les plus pauvres, surtout les personnes âgées en milieu rural, ont connu une inflation bien supérieure à la moyenne nationale.

La revalorisation des prestations sociales, bien qu'existante, ne compense pas suffisamment l'augmentation des coûts de la vie.
Cette situation conduit à une pression accrue sur les services d'aide comme les Restaurants du cœur. Le désengagement de l'État et la dépendance croissante envers le bénévolat soulèvent des questions sur la durabilité de cette approche. De plus, les perspectives d'amélioration par l'emploi sont limitées.

L'article critique également la décision du gouvernement de ne pas avancer la revalorisation des prestations sociales prévue pour avril 2024, malgré l'augmentation des obligations pour les bénéficiaires du RSA. Cette situation met en lumière les défis du modèle social français face à la pauvreté, en période économiquement difficile.

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